Courrier de la section SUD Culture de la BnF
Le 25 mars 2020
A l’attention du président du CHSCT de la BnF
Nous vous écrivons pour vous faire part de deux inquiétudes que nous nourrissons sur les travaux en cours sur le site de Richelieu et souhaitons obtenir certains éclaircissements à ce sujet.
A ce jour, il nous semble qu’aucune information ne nous a été donnée sur l’état du chantier de Richelieu depuis la décision de fermeture totale des sites.
En premier lieu, en tant que responsable de la santé et de la sécurité de ses agent-es et en vertu de la charte sociale qui étend cette responsabilité aux employé-es d’entreprises extérieures intervenant sur les ordres de l’établissement, la direction de la BnF doit faire interrompre les travaux en cours sur le quadrilatère Richelieu.
Nous regrettons ne pas en avoir été informé-es si c’est déjà le cas et demandons à ce que ces travaux soient suspendus et les employé-es mis-es en sécurité sans perte de solde et d’obligations contractuelles de l’employeur dans le cas contraire. Les échéances de réouverture du site fin 2021 ne présentant aucun caractère vital pour qui que ce soit ne justifient en rien la continuité des activités.
Notre seconde inquiétude porte de façon corollaire sur le décalage nécessaire du calendrier conséquent à une interruption importante de l’activité telle que les annonces gouvernementales le laissent supposer à ce stade de la situation. Les échéances d’ordre culturel ne sauraient légitimer un rattrapage du retard ni par une intensification des travaux à leur reprise ni par une réduction de la période de contrôle de la livraison du site qui doit séparer nécessairement la remise des clés par l’OPPIC et le début des transferts dans la zone 2.
Ce serait dans le premier cas une mise en danger par une surexploitation des employé-es en charge des travaux, dans le second une pression sur les agent-es de la DMT pour accomplir des contrôles dans un temps bien trop court. Ces deux manquements aux impératifs de santé et de sécurité seraient enfin prendre le risque de déployer collections et agent-es dans un environnement ne garantissant pas toutes les normes pour y exercer nos missions et accueillir le public de façon responsable.
Nous vous demandons donc de prendre en compte ces préconisations pour nous faire un retour sur l’activité liée au chantier et le statut actuel des employé-es y œuvrant.
En vous remerciant de votre réponse, veuillez agréer nos sincères salutations syndicalistes.
Les représentant-es SUD Culture Solidaires au CHSCT de la BnF