Grève ou non, les samedis se ressemblent à la BnF en terme de perturbations des services faute au sous-effectif organisé. Samedi dernier, à l’appel de SUD Culture BnF, la grève a été très suivie. Il y a eu de fortes perturbations du service public et des fermetures anticipées. Cette 27ième journée de grève montre une fois de plus la détermination et l’engagement du personnel de la BnF bien mobilisé. La direction de la BnF continue malheureusement à exercer des menaces de représailles, sur nos actions, notamment en payant inutilement à un coût élevé un huissier pour surveiller les grévistes le samedi. Le but est l’intimidation et notre effacement syndical au détriment des revendications des personnels. Il serait bien plus utile pour sortir de l’enlisement de répondre véritablement et intégralement aux revendications des grévistes, mais les négociations, qui se poursuivent, n’avancent pour l’instant que très lentement.
Peu d’avancée sur la précarité et les effectifs :
En effet, par rapport aux principales revendications, la direction de la BnF a peu changé de position :
>>> Acceptation de la demande de passage en CDI des 12 agent-e-s « vacataires » qui sont sur des CDD abusifs depuis des années, qu’elle avait déjà promise en décembre avant de se rétracter ! et ce, si et seulement si la grève s’arrête.
>>> Proposition de l’appel supplémentaire de 10 personnes de la liste complémentaire du dernier recrutement de magasiniers-ières de 2017, au lieu des 4 prévues au départ, mais là aussi à condition que la grève s’arrête et que de fait soit mise de côté la revendication de l’appel intégrale de cette liste. Or, l’appel de 10 personnes est bien peu par rapport au nombre de gens qui sont encore sur cette liste, car cela voudrait dire que 21 personnes, dont 7 collègues « vacataires » à la BnF depuis des années, ne seraient pas titularisées, ce qui fermerait leur avenir professionnel. De plus, alors qu’un sous-effectif criant frappe tous les services, à cause des 300 postes perdus depuis 10 ans, dont une grand part en catégorie C, cela ferait trop peu de recrutement pour répondre aux besoins et permettre d’améliorer les conditions de travail et la gestion des plannings. Le fait d’annoncer un rendez-vous au début du mois d’octobre pour voir si des personnes supplémentaires peuvent être appelées en fonction des disponibilités budgétaires est une petite ouverture, mais ne garantit rien de concret. Par ailleurs, l’arrivée de 11 vacataires en février (en CDD alors que sur des besoins permanents ce qui montre bien que le but est de créer de l’ultra-précarité pour gérer le sous-effectif !) ne permet pas de revenir au nombre suffisant d’agent.e.s de 2017 qui permettait un service public de qualité le samedi !
Réorganisation du service public : toujours aussi inacceptable !
Dans le même temps, la direction refuse de retirer les points inacceptables de son projet de réorganisation du SP : contrats étudiants courts de quelques mois sur des besoins permanents à la place des agent-e-s « vacataires » en CDI, augmentation du nombre de samedis obligatoires pour les titulaires, cycle de travail mardi-samedi, dégradations des services aux usagers… Cela malgré le large rejet de ces points lors des réunions organisées dans les services par la direction elle-même. Dans certains départements, les contestations écrites des agents A, B et C ont miraculeusement disparu de la synthèse transmise à la direction de la DCO…
S’informer, s’organiser, lutter, gagner !
Pour un point complet sur les dernières négociations et décider ensemble des suites de la lutte :
Rendez-vous samedi 23 février à 12h30
Locaux syndicaux Tolbiac (T4/A2)
Vous bénéficiez d’une autorisation d’absence d’1h pour participer à cette réunion (prévenez votre encadrement)