Archives pour la catégorie SUD Culture Solidaires

Loi immigration : à qui profite la peur ? des moyens pour accueillir les migrant-es, pas pour les criminaliser !

 Publié le 9 décembre 2022

Le gouvernement vient de lancer de soi-disant consultations et des débats sur une énième loi sur l’asile et l’immigration (la 28ème depuis 1986, la seconde d’un gouvernement Macron) et à mesure que celle-ci se précise, nos craintes et notre opposition se renforcent. Le ressort unique, celui de la xénophobie, le rejet et de la peur de l’étranger, permet de faire des immigré·es des boucs émissaires faciles.

LES EXILÉ·ES FUIENT LA GUERRE, LA MISÈRE OU LES CRISES ÉCOLOGIQUES, CONSÉQUENCES D’ANNÉES DE POLITIQUES NÉOLIBÉRALES AU PROFIT DES GOUVERNEMENTS ET DES ENTREPRISES CAPITALISTES ET COLONIALISTES.

Le but de cette énième loi ne fait aucun doute : accueillir le moins possible, réprimer et expulser le plus grand nombre. Rien de bien nouveau : trier les sans-papiers, les considérer comme de la main d’œuvre, corvéable à merci par les patrons, avec une nouvelle carte, annuelle, des plus précaires, les cantonnant dans les métiers dits sous tension, sans possibilité de changer de secteur d’activité. De plus, une frange de population sans papiers ne serait ni régularisable ni expulsable, maintenue sous OQTF et sous IRTF pendant non plus 1 mais 3 ans. Cela les mettrait encore plus longtemps à la merci des prédateurs patronaux en mal d’exploitation. Pour les autres, celles et ceux qui sont en situation régulière, on leur demandera de prouver qu’ils et elles sont « intégré·es » avant de leur concéder une carte de séjour pérenne pour vivre et travailler sereinement et dignement : une carte pluriannuelle voire une carte de résident.

En citant Jacques Bainville, figure antisémite de l’Action Française, ou en assimilant délinquance et immigration, le ministre Darmanin ne fait que donner des gages à l’extrême droite. Le débat se tient dans un contexte nauséabond avec une extrême droite très présente dans les débats et dont les propos et les mensonges sont distillées sans complexe par des médias, et en premier lieu par ceux du milliardaire Bolloré. Cette parole décomplexée libère, depuis de trop nombreux mois, les groupuscules d’extrême droite qui attaquent dans de nombreuses villes les mobilisations unitaires et les organisations syndicales ou politiques sans aucune retenue.

CE MONDE-LÀ, NOUS N’EN VOULONS PAS.

Le gouvernement ne veut pas entendre nos revendications d’accueil immédiat et sans condition des exilé·es. Nos camarades sans-papiers des trois piquets de grève de DPD, Chronopost et RSI depuis un an le savent bien. Par leur combat, avec l’arme de la grève, ils démontrent comment un système capitaliste ne peut fonctionner qu’avec une main d’œuvre qu’il espérait corvéable à merci. Ils démontrent, avec ténacité et courage, leur volonté d’obtenir le droit légitime de vivre pleinement sur le territoire. Il est plus que temps d’accéder à leur demande de régularisation !

Le 6 décembre, durant le premier débat à l’Assemblée Nationale, une première riposte unitaire s’est mise en place, avec des collectifs de sans-papiers, des associations, des ONG et Solidaires en interpellant les député·es qui ont bien voulu nous rencontrer, puis avec un rassemblement massif et festif.

Cette riposte doit se poursuivre et s’étendre. C’est ce que nous construisons avec la Marche des Solidarités avec des mobilisations qui auront lieu partout sur le territoire le 18 décembre pour la journée internationale pour les droits des migrantes et des migrants. A Paris la manifestation partira à 11h de Porte de la Chapelle.

Solidaires continuera partout à dénoncer cette politique de l’immigration jetable, et appelle à construire un cadre unitaire large pour revendiquer haut et fort, toutes et tous ensemble, la liberté de circulation et d’installation avec une véritable politique d’accueil.

POUR GAGNER, LA RIPOSTE DOIT S’AMPLIFIER !

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Scandale du chlordécone : Le parquet demande le non-lieu. La colère de la population antillaise se fera entendre le 10 décembre 2022

Communiqué unitaire Union syndicale Solidaires, FSU, ATTAC France, Fondation Copernic, Confédération paysanne, CGT.

Suite au scandale du chlordécone, la plainte déposée en 2006 soutenue par de nombreuses parties civiles, fait aujourd’hui l’objet d’une demande de non-lieu par le parquet. Les avocats ont un mois pour déposer des recours.

Plus de 90 % de la population locale actuelle est toujours exposée aujourd’hui encore aux contaminations contenues dans les sols et la mer, et ce pour des siècles. Une étude démontre d’ailleurs que 95% des Guadeloupéens et 97% des Martiniquais ont du Chlordécone dans le sang. Par ailleurs, régulièrement des communiqués interdisent la consommation de l’eau du robinet suite à une pollution au chlordécone. L’empoisonnement continue. Les mesures prisent par les autorités ne sont que de la poudre aux yeux.

Le 10 décembre 2022 à 8h, un rassemblement d’information et de mobilisation est prévu devant la Maison des Syndicats à Fort-de-France en Martinique pour contester la demande de non-lieu faite par le parquet de Paris ce 24 novembre dans l’instruction des plaintes contre l’empoisonnement au chlordécone, véritable scandale sanitaire et environnemental depuis de très nombreuses années.

Le non-lieu sera un affront indigne pour la population des Antilles. La justice doit reconnaître le préjudice subi par la population par ce pesticide très dangereux et nocif pour la santé. Elle doit aussi dédommager toutes les victimes et condamner les coupables, à savoir les gouvernements successifs. Des mesures concrètes doivent être prises pour que cesse cet interminable scandale sanitaire qui n’a que trop duré.

Aux Antilles, le combat et la lutte continuent afin que les gouvernements successifs reconnaissent leurs responsabilités dans ce dossier. La population antillaise doit être entendue et reconnue par la justice en tant que victime.

En soutien aux Antilles, nos organisations : la Fédération Syndicale Unitaire, la Fondation Copernic, la Confédération paysanne, ATTAC France, la Confédération Générale du Travail et l’Union syndicale Solidaires ont sollicité par courriel une audience le 25 mai 2022 auprès des Ministres de l’Outre-mer et de la Justice. Cette demande a été réitérée par nos soins le 21 juin 2022 en y incluant la Ministre de la Santé et de la Prévention. Ces deux demandes d’audience sont restées sans réponse de leur part. Cela en dit long sur le peu de considération qu’ils accordent à la population des Antilles. Le traitement infligé aux antillais-es est une insulte à la souffrance physique et morale qu’elles et ils supportent depuis des décennies.

Le Ministre de l’Outre-mer, le Ministre de la Santé et de la Prévention et le Ministre de la Justice actuels doivent prendre la mesure de ce « massacre environnemental et sanitaire », et doivent en faire l’une de leurs priorités. Comme aux Antilles, pour obtenir justice et réparation, nos organisations ne lâcheront rien ! Nous renouvelons une troisième demande d’audience auprès des ministres concernés, nous souhaitons être reçu-es et entendu-es dans les plus brefs délais.

Nos organisations soutiennent, nous exigeons d’être reçues par trois ministres !

Conseil d’Administration de la BnF : les tutelles rejouent la fuite de Varennes !

Communication de la direction de la BnF aux agent-es la veille du CA


Déclaration SUD Culture Solidaires au Conseil d’Administration de la BnF du 24 novembre 2022

« Il y a près de 6 mois débutait une mobilisation sans précédent à la BnF, mobilisation qui s’est profondément ancrée dans les esprits et dans notre établissement. Toutes les voix incarnées par ce mouvement n’ont eu de cesse,  comme l’indiquent encore les derniers préavis de grève déposés, de dénoncer la gestion de la direction de la BnF et sa politique de marche forcée.

SUD Culture saisit l’occasion de ce Conseil d’Administration fraichement recomposé pour dénoncer une fois de plus les passages en force successifs de la direction sur des questions pourtant essentielles, qui touchent le cœur de nos missions, creusant ainsi toujours plus le fossé entre décisionnaires déconnecté-es du terrain et exécutant-es qui se sentent plus méprisé-es que jamais. Jamais en effet notre établissement n’a traversé une telle crise sociale, et les agent-es affrontés de telles régressions. La tenue de ce Conseil d’Administration sans vraie justification en visio-conférence est dans ce sens un pas supplémentaire dans une gestion technocratique de notre établissement et une marque renouvelée du mépris à l’égard du personnel, dont il faut éviter à tout prix toute manifestation éventuelle.

Régression dans l’offre faite au public, amputée d’une partie des communications directes de documents des magasins qui faisaient la spécificité de la BnF, régression que doivent assumer chaque jour contre leur gré les agent-es, à l’heure même où paradoxalement les tarifs de la bibliothèque augmentent.

Régression au sein des collectifs de travail, où les plannings de Service Public morcelés dispersent les équipes de magasinage confrontées à des tâches vidées de leur sens, tandis que l’organisation des chantiers et travaux internes souffre du sous-effectif que les politiques d’austérité pensent pouvoir creuser toujours plus sans retour de flamme.

Régression en termes de précarité, avec le franchissement d’une ligne rouge, celle d’un protocole de fin de grève piétiné publiquement, où les besoins permanents de l’établissement sont désormais pourvus par des agent-es contractuel-le-s à temps incomplet ultra précaires en CDD d’un an, payé-e-s un salaire de misère et presque sans droits.

Régression dans les conditions de travail avec la dernière création en date d’équipes d’agent-es ultra précaires isolé-es, dit-es équipes mobiles, utilisé-es comme bouches trous flexibles et dont la fonction est, nous citons, comparée à celles de « voitures balais » dans les hautes sphères. Mais cette régression des conditions de travail touche aussi d’autres services, directions et sites de la BnF, comme au service des Expositions qui est en alerte aux Risques Psycho-Sociaux depuis plus d’un an sans que rien ne change ; au Dépôt Légal qui est en sous-effectif face à une charge de travail qui ne diminue pas ou sur les sites de Sablé et de Bussy, laissés à l’abandon et où les départs ne sont pas remplacés, le travail à faire retombant sur les agent-e-s qui restent.  

Régression pour les plus ancien/nes des précaires, en attente de l’organisation d’un recrutement direct de magasiniers/ères et non d’un soi-disant plan de déprécarisation qui est non seulement éparpillé dans le temps mais qui les prive d’un accès au statut dont bénéficient pourtant leurs collègues titulaires effectuant exactement les mêmes tâches et les place à un salaire inférieur, puisqu’il n’y a ni primes ni prise en compte de leur ancienneté globale.

Régression du dialogue social, avec des manœuvres indignes telles que celle d’utiliser les 20 ETP gagnés au CA de juin suite aux nombreuses journées de grève et à l’interpellation des tutelles de la BnF pour créer non pas des postes permanents de catégorie C mais bien pour dépenser ces crédits en emplois précaires et temporaires.

Régression qui mène notre propre public à effectuer un recours au Tribunal Administratif contre la BnF, tant le dialogue avec la direction se résume, malgré une pétition titanesque, à des portes claquées au visage. Du jamais vu.

Découle de l’ensemble de ces régressions le désagréable sentiment, partagé par une importante partie du personnel, de la perte de sens de nos métiers et missions désormais soumis à des règles comptables où la comptabilisation de l’activité prime sur le reste.

Les raisons de ces régressions ? L’intersyndicale BnF CGT-FSU-SUD Culture  les pointe depuis de longs mois, bien avant même le fort mouvement amorcé en mai.

Ce sont :

  • les suppressions de postes subies ces dernières années, en particulier de fonctionnaires magasiniers-ières
  • l’absence d’anticipation des besoins de postes pérennes en catégorie C (cat. C qui furent pourtant en première ligne quand la direction, en télétravail, a décidé de rouvrir au public pendant la crise sanitaire),
  • l’absence d’écoute du personnel croulant sous les nouvelles missions.

A cela s’ajoute la gestion orgueilleuse d’une énième réorganisation du Service Public  dont chacun-e constate pourtant l’échec.

A l’heure où le Musée du Louvre annonce un recrutement pied de corps en catégorie C de dizaines de postes de titulaires, notre organisation syndicale constate que malgré le tableau dressé par la direction de la BnF, les solutions par le haut existent bien à certains endroits du Ministère, ce qui ne peut que motiver le personnel à continuer la mobilisation.

La sortie de crise est possible et elle devra commencer par l’annonce immédiate d’un recrutement direct de magasiniers-ières fonctionnaires amenant rapidement les effectifs dont nous avons tant besoin là où ils sont indispensables, notamment en prévision du déménagement à Amiens et suite à la réouverture de Richelieu, et pour assurer le flux continue de nos missions de conservation et de service public. La sortie de crise commence aussi par le fait de savoir reconnaitre ses erreurs en annulant une réorganisation du service public qui ne fonctionne pas. La sortie de crise commence enfin par annuler le recrutement de contrats ultra précaires pour revenir à la norme gagnée par le personnel avec l’intersyndicale CGT-FSU-SUD Culture : un besoin permanent = un CDI.

La section SUD Culture de la BnF  n’est pas « maximaliste » mais simplement réaliste face à la souffrance de nos collègues et nous continuons ce jour de porter haut et fort ces revendications. Nous ne nous laisserons endormir ni par le temps qui passe, ni par les « mesurettes », les ajustements ou autre cache misère. Nous refusons aussi les instances tronquées, les cadres de discussion réduits à du virtuel et le refus de parler aux personnels. Nous ne siégerons donc pas dans ce CA qui n’est qu’une caricature d’une instance déjà peu démocratique ! »

Du 19 novembre au 25 novembre, EXIGEONS LA FIN DES VIOLENCES SEXISTES ET SEXUELLES !

La cause des violences sexistes et sexuelles que subissent les femmes au quotidien est connue : c’est le système patriarcal.

Nous devons nous y attaquer partout, toute l’année : dès l’école maternelle, dans la rue, dans les médias, dans les entreprises, au travail comme dans toutes les organisations collectives, et bien sûr dans la Culture.

C’est ce système qui « autorise et tolère » voire encourage socialement les conduites de dominations et de violences envers les femmes. 225 000 femmes sont victimes de la violence de leur conjoint ou ex-conjoint chaque année, un tiers des femmes sont victimes de harcèlement sexuel au travail, 80 % des femmes handicapées sont victimes de violences…

En 2022, ces violences restent massives. Elles sont présentes dans toutes les classes sociales, dans toutes les sphères de la société, et partout dans le secteur culturel : dans le spectacle vivant, dans la musique, en archéologie, dans les écoles du ministère de la Culture, dans les musées, à la BnF…

 

Quel que soit le statut des victimes, scomédiennes, musiciennes, techniciennes, étudiantes, bénévoles, salariées et agentes de structures privées et publiques… des voix se sont élevées pour témoigner des violences subies, pour dénoncer la culture du viol et pour tenter de faire cesser l’impunité des agresseurs et l’inertie des institutions.

Si la libération de la parole des victimes de violences sexistes et sexuelles a pu trouver un certain écho médiatique, encore faut-il que cette parole soit réellement écoutée, qu’elle ne soit pas remise en cause, qu’elle soit crue et que des procédures soient mise en place pour condamner les agresseurs. Des paroles aux actes, il y a souvent un abyme ! Nous ne pouvons que trop souvent le constater au sein de notre ministère (avec par exemple la reconduction et le maintien d’un prédateur sexuel présumé à la tête du CNC).

De mesurettes en déclarations de bonnes intentions, il manque encore et toujours des politiques ambitieuses dotées de moyens en adéquation avec les besoins, et les déclarations de la nouvelle ministre ne semblent pas augurer de nouvelle ère.

SUD Culture continue d’exiger :

  • l’application effective des lois et textes réglementaires relatifs à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles au travail ;
  • la mise en place d’actions de prévention et de formation en direction de l’ensemble des salarié·es et des différents acteurs et actrices de la prévention (y compris les dirigeants), et leur inscription dans le règlement intérieur ;
  • le renforcement des mesures de protection des victimes sur le lieu de travail dès le signalement des violences : éloignement/suspension immédiat de l’auteur, et si nécessaire, le déplacement sur un autre site de la victime (avec son consentement !) ;
  • l’accès à des données chiffrées dans les bilans sociaux ou les base de données économiques, sociales et environnementales (BDESE) et par le biais d’enquêtes spécifiques ;
  • l’inscription des violences sexistes et sexuelles dans le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) ;
  • l’établissement et la publicisation de sanctions claires à l’égard des auteurs ;
  • la prise en compte systématique de ces violences, y compris celles survenues hors du travail, lors des négociations sur les accords Égalité ;
  • la mise en place d’autorisations d’absence pour que les femmes victimes de violences sexuelles puissent porter plainte ou déposer une main courante, se rendre chez le médecin ou aux urgences médico-judicaires, consulter un·e avocat·e… ;
  • la prise en charge des frais juridiques et médicaux (notamment psychologiques) par l’employeur dans le cas de violences subies sur le lieu de travail ;
  • la déclaration systématique comme accident du travail des violences sexistes et sexuelles ;
  • la facilitation d’aménagements horaires, fonctionnels et de mutation pour les victimes ;
  • la création d’un congé pour que les femmes victimes de violences conjugales et intrafamiliales puissent se protéger, s’organiser
  • des hébergements d’urgence, en nombre suffisant

MANIFESTONS, CRIONS NOTRE RAGE, DÉNONÇONS ET EXIGEONS LA FIN DE CES VIOLENCES

83 récépissés aux grévistes sans-papiers du piquet de RSI : la lutte continue pour la régularisation de tous les occupants des piquets de DPD et Chronopost

LA PRÉFECTURE DES HAUTS-DE-SEINE DÉLIVRE 83 RÉCÉPISSÉS AUX GRÉVISTES SANS PAPIERS DU PIQUET DE RSI. LA LUTTE CONTINUE POUR LA RÉGULARISATION DE TOUS LES OCCUPANTS DES PIQUETS DE DPD ET CHRONOPOST


Publié le 17 octobre 2022
Communiqué commun Solidaires, SUD PTT, CTSPV

Le 17 octobre 2022 Les travailleurs sans-papiers de la plateforme de DPD du Coudray-Montceaux, de l’agence Chronopost d’Alfortville et de l’agence d’Intérim RSI de Gennevilliers sont en grève depuis l’automne 2021. La principale revendication dans ce conflit du travail est la régularisation des travailleurs en lutte des 3 piquets dans le cadre d’une négociation collective.

M. Darmanin a reçu le 29 septembre une délégation concernant uniquement la situation du piquet de RSI à Gennevilliers, suite à l’interpellation de Mme Faucillon, députée des Hauts-de-Seine. Depuis, la préfecture des Hauts-de-Seine a convoqué 83 des occupants qui ont reçu des récépissés avec autorisation de travail avec la mention « a demandé un premier titre de séjour portant la mention travailleur temporaire ». C’est une première étape importante pour les camarades en grève depuis bientôt un an !

Cette avancée sur RSI est un premier résultat de la mobilisation unitaire et du soutien réciproque des 3 piquets depuis le début de cette lutte commune. Il reste plusieurs personnes, occupants du piquet depuis le début, qui n’ont toujours pas de perspective de régularisation. Quant à la demande portée sur le récépissé, elle ne correspond bien sûr pas à notre revendication qui est celle d’un titre pérenne.

Cependant, aucune réponse n’a été donnée concernant les piquets de DPD et Chronopost alors même que l’État est un actionnaire stratégique du donneur d’ordre qu’est La Poste.
Nous demandons donc des réponses concrètes pour la régularisation de l’ensemble des occupants des 3 piquets, dans cette lutte qui dure depuis bientôt un an.
Nous avons fait une nouvelle demande d’audience au Ministère de l’Intérieur pour la régularisation de l’ensemble des occupants des piquets de travailleurs sans papiers en grève !
Nous appelons l’ensemble des personnes qui soutiennent notre lutte à venir renforcer nos cortèges dans les manifestations suivantes :

  • Jeudi 20 octobre à 12h : manifestation à Créteil, de La Poste Créteil Eglise (1 rue de Paris) jusqu’à la préfecture du 94
  • Mardi 25 octobre à 13h : manifestation de Porte d’Orléans jusqu’au siège de Chronopost (3 Bd Romain Roland, 75014 Paris)
  • Jeudi 27 octobre à 13h : manifestation à Évry, de la mairie (Place des droits de l’homme) jusqu’à la préfecture du 91 (boulevard de France).

A Bussy, malgré la situation dégradée, c’est le travail à tout prix !

Communiqué SUD Culture BnF

Le site de Bussy-Saint-Georges de la BnF connaît depuis lundi après-midi des difficultés techniques importantes.

En effet, il y a eu lundi une coupure d’internet et de la téléphonie sur ce site, ce qui empêche de joindre ou d’appeler les agent-es et ne leur permet pas d’utiliser une bonne partie des applications informatiques nécessaires pour leur travail. De ce fait, les activités de la plupart des équipes de travail de ce site ne sont plus possibles ou ne le sont que d’une manière dégradée et beaucoup plus compliquée. A cause de cela, les agent-e-s de certains services ne peuvent plus travailler et se retrouvent de fait au chômage technique, tandis que d’autres travaillent dans des conditions anormales et difficiles.  

Dans ces conditions et après deux jours de dysfonctionnements importants, alors que la situation ne doit au mieux être rétablie que jeudi, il aurait été normal que la direction de la BnF prenne en considération la situation des agent-e-s du site et accepte de leur accorder leur journée de travail en ASA. C’est ce qu’ont demandé les agent-e-s du site de Bussy et c’est aussi ce qu’a demandé notre organisation syndicale. Mais cela a été refusé et au contraire, il y a une volonté de les faire travailler à tout prix, même dans de mauvaises conditions. Cette volonté de faire faire n’importe quoi aux agent-es plutôt que de reconnaître que la situation ne convient pas et qu’il faut mieux leur donner leur journée va jusqu’à demander à des agent-e-s de déplacer des collections ou de démonter des étagères afin de les occuper, même si ces tâches ne sont pas urgentes, ne sont pas réellement utiles ou ne correspondent pas forcément aux fiches de postes des agent-e-s.

Notre organisation syndicale dénonce ce comportement inapproprié et regrette cette inflexibilité et ce manque de considération pour la situation concrète de ces agent-e-s. C’est d’autant plus anormal que cela s’ajoute au manque d’attention à l’égard de ce site et de ces agent-e-s pendant plusieurs années, puis à l’annonce de sa fermeture, aux inquiétudes légitimes des agent-e-s sur leur avenir professionnel, au non-remplacement de certains départs, ce qui crée un sous-effectif et donc une réorganisation du travail des équipes en rajoutant des tâches sur les agent-e-s qui restent et enfin à l’absence de solution de restauration collective pour les agent-e-s du site de Bussy au mois d’août.

Nous n’acceptons pas cela et nous exigeons que les demandes des agent-e-s de Bussy soient prises en considération, qu’ils/elles puissent travailler dans de bonnes conditions, qu’ils/elles bénéficient de compensations pour ces deux jours de travail dégradés, que cela ne se reproduise plus et que si la situation n’est pas entièrement rétablie jeudi matin, les agent-e-s de Bussy se voient accorder la journée de travail en ASA.

Nous voulons travailler normalement dans des conditions acceptables, pas faire n’importe quoi à tout prix !


Fin de l’abondance ? Pas pour les riches. Grève nationale le 29 septembre

Nourriture, électricité, essence, transports, logement, gaz, fournitures scolaires, abonnements divers : pas un jour ne passe sans que nous voyons les prix flamber. Bien sûr, la guerre en Ukraine a un impact. Mais elle ne doit pas cacher le problème de fond : ce n’est pas la crise pour tout le monde. Les milliardaires et les millionnaires ne se sont jamais autant enrichis en France que ces dernières années (44,3 milliards d’euros versés au 2ème trimestre). Les versements des dividendes des grandes entreprises pour les actionnaires n’ont jamais été aussi importants. Pire, certaines entreprises en profitent pour augmenter artificiellement les prix : après les profiteurs de guerres, revoici les spéculateurs sur l’inflation … toujours sur notre dos.

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Soutien au Planning Familial

L’Union syndicale Solidaires apporte tout son soutien au Planning Familial et à ses militant·es face aux attaques transphobes et réactionnaires qui les visent, et face à l’appel des partis d’extrême droite à leur désubventionnement.
Ces attaques prennent prétexte d’une affiche présentant une personne trans[1]. L’Union syndicale Solidaires apporte aussi tout son soutien aux personnes trans qui vivent quotidiennement ces expressions de haine.

L’Union syndicale Solidaires rappelle qu’elle revendique des aides publiques aux associations de lutte pour le maintien des Centre IVG de proximité, et la création de nouvelles structures en fonction des besoins du public, et aux associations qui luttent contre les LGBQTI+phobies. Le Planning Familial se bat depuis plus de 65 ans pour le droit à l’éducation à la sexualité, à la contraception, à l’avortement, à l’égalité des droits entre les femmes et les hommes et combat toutes formes de violences et de discriminations, c’est pourquoi ce soutien envers le Planning Familial est en accord avec nos engagements[2].

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