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Recrutement direct de magasiniers-ières 2023 : une première mesure positive mais insuffisante !

SUD Culture Solidaires / Section BnF

Pendant des mois au cours de l’année 2022, le personnel de la BnF en grève et l’intersyndicale CGT-FSU-SUD Culture BnF ont exigé, à côté d’autres revendications, l’organisation le plus rapidement possible d’un recrutement direct de magasiniers-ières titulaires à la BnF, pour combler tous les postes perdus dans cette catégorie depuis une dizaine d’années.

Après avoir affiché son refus pendant toute l’année 2022, la direction a finalement changé d’avis en annonçant au début de janvier dernier qu’elle va finalement bien organiser un recrutement direct de magasiniers-ières en 2023, donnant ainsi raison de fait à la grève.

Ce recrutement concernera donc 17 postes sur la liste principale, auquel se rajouteront 3 postes qui seront recrutés dans le cadre du dispositif PACTE (ce dispositif concerne des recrutements de jeunes de moins de 26 ans ou de chômeurs/ses âgé-e-s et se fait sur dossiers).

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Pour nos retraites, rassemblement vendredi 14/04 et en grève et en actions le samedi 15/04

SUD Culture Solidaires
Section BnF

Depuis 3 mois, nous sommes en lutte, par la grève, par la manifestation et par des actions, pour nous opposer à la volonté du gouvernement et du patronat de nous imposer l’augmentation de l’âge minimum de départ à la retraite à 64 ans avec 43 années de cotisation.

Le jeudi 13/04, nous étions encore nombreux et nombreuses en grève et en manifestations, à la BnF et dans tous les secteurs professionnels.

Le vendredi 14/04, le conseil constitutionnel doit rendre sa décision au sujet de la loi que le gouvernement a fait passer en force à coup de 49.3 et de violences policières. Mais même si le conseil constitutionnel valide cette loi, elle restera une mesure inique, injuste et inacceptable.

C’est pourquoi la section SUD Culture de la BnF, en lien avec l’union syndicale Solidaires, appelle à continuer la lutte par tous les moyens possibles, y compris dès aujourd’hui, vendredi 14/04, avec le rassemblement à partir de 17h place de l’Hôtel de Ville à Paris à l’appel de l’intersyndicale régionale où nous serons présent-e-s.

Il y a aussi des préavis de grève, au niveau du ministère de la Culture et de la fonction publique, qui couvrent l’ensemble du mois d’avril et permettent donc aux agent-e-s de la BnF qui le souhaitent de faire grève à tout moment.

Demain, samedi 15/04, des collègues contractuel-le-s à temps incomplet, contractuel-le-s à temps plein et fonctionnaires, ont décidé de se mettre en grève, pour continuer à combattre la retraite à 64 ans et pour pouvoir participer aux manifestations et actions qui auront sûrement lieu.

Notre organisation syndicale soutient cette mobilisation et appelle toutes et tous les agent-e-s de la BnF qui devaient travailler le samedi 15 avril à faire grève et se rendre aux initiatives ce jour-là.

Contre la retraite à 64 ans, pour la retraite à 60 ans et 37,5 années de cotisation, pour nos droits sociaux !

On lâche rien et on continue jusqu’au retrait !

SUD Culture n’a pas siégé au Comité Social d’Administration BnF ce jour.

Communiqué SUD Culture Solidaires / Section BnF

Aujourd’hui devait se tenir le premier CSA 2023 de la BnF, en pleine lutte contre la contre-réforme des retraites visant à nous imposer de force un départ à 64 ans au minimum après 43 années de cotisations.

Malgré une demande de report de ce CSA portée par l’intersyndicale CGT-SUD de la BnF, la direction a décidé de maintenir sans plus d’arguments la réunion de cette instance dans des conditions dégradées et précipitées.

Alors que le pays traverse un mouvement social d’ampleur, que les manifestations ne désemplissent pas, que la grève est toujours aussi forte à la BnF, qu’il y a des actions tous les jours et que les agressions policières contre nos camarades de lutte se multiplient*de la part d’un gouvernement tant autoritaire qu’aux abois, notre organisation syndicale a décidé de consacrer ses forces à l’organisation et la poursuite de la lutte interprofessionnelle de terrain, comme nous le faisons depuis le début du mouvement.

La BnF n’est pas coupée du reste du monde, personne ne sera épargné par cette réforme injuste et d’une violence sociale insoutenable.
Nous ne pouvons que regretter l’attitude de de la direction concernant le maintien d’un CSA dans un tel contexte.

La retraite à 60 ans, on s’est battu pour la gagner on se battra pour la ramener !

Le 30 mars 2023

*Comme à Sainte-Soline ce week-end ou le 23 mars lorsqu’une grenade de désencerclement a mutilé notre camarade Sébastien de SUD Rail.

Externalisation de l’envoi des fiches de paie, retard de plus en plus long et exploitation des travailleurs/ses handicapé-e-s

SUD Culture Solidaires
Section de la Bibliothèque nationale de France

Il y a 3 ans, la direction de la BnF a décidé d’externaliser l’impression et l’envoi des fiches de paie des agent-e-s de la BnF, en confiant ces tâches à une société prestataire, cela sous prétexte qu’il n’y avait pas les effectifs pour faire cela à la DRH. Alors que la solution aurait dû être d’embaucher le personnel supplémentaire pour faire ces activités dans de bonnes conditions, la direction a préféré transférer cela au secteur privé.

Comme il fallait s’y attendre et comme c’est toujours le cas lors d’externalisation, le service s’est fortement dégradé. Ainsi, depuis des mois, les fiches de paie des agent-e-s arrivent de plus en plus tard le mois suivant, parfois à la fin du mois suivant, comme cela a été le cas en décembre et janvier. Ce qui est particulièrement gênant pour toutes et tous les agent-e-s qui ont besoin d’avoir rapidement leurs fiches de paie récentes pour différentes démarches. Ceux-ci et celles-ci doivent donc soit patienter, soit saisir leurs gestionnaires à la DRH pour obtenir directement des copies de leurs fiches de paie plus rapidement, ce qui rajoute du travail supplémentaire à la DRH et montre le dysfonctionnement de ce système.

Mais il n’y a pas que les délais de réception de ces fiches de paie qui posent problème. En effet, le marché de leur envoi a été confié à un Etablissement et Service d’Aide par le Travail, c’est-à-dire à un établissement qui fait travailler des personnes handicapées, ce qui en soit est bien sûr très bien, mais en ne considérant pas celles-ci comme des travailleurs et des travailleuses salarié-e-s de plein droit. Ainsi, ces travailleurs et travailleuses ne touchent pas de salaires, ils et elles ne cotisent pas pour leur retraite, ils et elles n’ont pas le droit au chômage et ils/elles n’ont presque aucun droit, puisque le code du travail ne s’applique pas, sauf pour les sujets d’hygiène et de sécurité. C’est donc un lieu de travail où les personnes handicapées, au lieu d’être considérées comme des travailleurs/ses à égalité des autres, sont discriminées, exploitées et précarisées.
Il n’est donc pas acceptable que la gestion de l’envoi des fiches de paie des agent-e-s de la BnF se fassent dans de telles conditions et que leur externalisation aboutisse à cela.

Face à cette situation doublement problématique, notre organisation syndicale est intervenue auprès de la DRH afin d’exiger la réinternalisation de ces tâches, pour garantir la réception dans des délais courts des fiches de paie par les agent-e-s. La réponse de la DRH a été de nous indiqué qu’il n’y a pas de réinternalisation de prévue, mais qu’un rappel à l’ordre a été fait auprès de la société prestataire afin que désormais les fiches de paie arrivent plus tôt. C’est-à-dire en fait mettre la pression sur l’ESAT qui a son tour mettra la pression sur les travailleurs/ses handicapé-e-s afin qu’ils/elles accélèrent les cadences, il n’y a rien qui soit une amélioration dans ce cas.
La DRH nous a par ailleurs confirmé que toutes et tous les agent-e-s qui ont besoin rapidement de leurs fiches de paie peuvent en faire la demande auprès de leurs gestionnaires qui leur en fournir une copie. C’est déjà cela et cela peut régler des problèmes sur le cour terme pour ces collègues, mais cela ne peut pas être une solution pérenne sur le long terme.

Notre organisation syndicale exige de nouveau la réinternalisation de l’envoi des fiches de paie et exige aussi la fin de l’exploitation dans les ESAT, avec l’attribution aux travailleurs et travailleuses qui s’y trouvent de tous les droits sociaux liés au travail.

Organisation d’un recrutement de magasiniers-ières à la BnF : victoire pour les grévistes !

SUD Culture Solidaires / Section BnF

Lors de ses vœux, le 9 janvier 2023, la présidente de la BnF a annoncé l’organisation d’un recrutement sans concours de magasinier.es dans notre établissement pour l’année 2023. Une preuve, s’il en est que la lutte paie !

Cette revendication a toujours été au premier plan du mouvement de grève « BnFgate » et des nombreux préavis de grève déposés par l’intersyndicale BnF CGT-FSU-SUD, un recrutement sans concours étant la seule réponse sérieuse au manque d’effectif en catégorie C et la première étape au retour des communications directes de documents toute la journée, retour nécessaire pour mettre fin à une réorganisation dont l’échec et l’indigence ne sont plus à démontrer et garantir de bonnes conditions de travail.

LES VŒUX DE LA PRÉSIDENTE : UNE POSTURE QUI NE TROMPE PERSONNE !

Durant toutes les négociations qui ont eu lieu avec la direction pendant les mois de grève, la direction nous a pourtant systématiquement affirmé qu’elle n’organiserait pas de recrutement direct de magasinier.es, nous proposant à la place un plan de « déprécarisation » soit-disant plus « efficace », « rapide » et « satisfaisant pour les collègues ». Il ne génère en réalité que de nouvelles formes de précarité, d’inégalités et la destruction progressive du statut des fonctionnaires en créant des postes de contractuel.les aux droits inégaux. De plus, ce plan de déprécarisation ne fait que remplacer une partie des départs de magasiniers-ières fonctionnaires par des contractuel-le-s à temps plein, il ne crée pas les postes supplémentaires dont la BnF a besoin. La régression sociale ne s’arrête pas là puisque la direction a décidé d’avoir recours en parallèle à des formes d’ultra précarité pour le service public (embauche des contractuel-le-s à temps incomplet sur besoins permanents sur des CDD d’un an au lieu des CDI appliqués jusqu’ici suite à la grève victorieuse de 2016).

ON NOUS PREND POUR DES ÂNES !

Quelle ne fut donc pas notre surprise d’apprendre, lors des vœux, que finalement, un recrutement sans concours aura bien lieu cette année alors qu’un mois à peine auparavant la direction prétendait ne pas avoir les moyens de l’organiser, se cachant ainsi derrière des éléments techniques pour dissimuler son manque de volonté politique.

Paroles, paroles, paroles…

Quelle conclusion en tirer hormis que l’on nous a baladé délibérément ? Sans doute par désir de marquer sa fermeté et de montrer son autorité, la direction de la BnF a préféré garder l’annonce pour les vœux de la présidente plutôt que de l’intégrer dans les propositions de négociations. À noter que les organisations syndicales n’ont toujours pas été informées du contenu réel de cette annonce importante, une bien belle illustration de l’idée qu’elle se fait du dialogue social. Peut-être doit-on lire ici aussi une volonté de nier la force de la lutte sociale, de nous faire croire que cette décision n’est en aucun cas liée à la grève mais à la seule « générosité » de la direction de l’établissement. Mais ni les agent.es ni notre organisation syndicale ne sont dupes, c’est la lutte qui a permis d’obtenir ce recrutement et nous serons de la plus grande vigilance quant à son organisation.

Car, à l’heure actuelle, il ne s’agit que d’un effet d’annonce. Pour que ce recrutement soit à la hauteur des besoins, il doit être mis en place rapidement, avec plusieurs dizaines de postes sur liste principale et sur liste complémentaire, ainsi qu’un vrai volet interne.

Nous avons arraché ce recrutement sans concours
et nous arracherons le reste !

Pour que nos voeux deviennent réalité !

La tradition veut qu’en début d’année, un peu tout le monde présente ses vœux. Il y a même des directions d’établissements qui organisent cela très sérieusement, afin de répandre les « éléments de langage » et vanter leurs « réussites ».

Puisque c’est une habitude, nous allons nous aussi présenter ce que nous voulons pour l’année 2023 qui commence, mais pas en tenant une langue de bois ou en tentant de transformer en réussite des réorganisations qui ne fonctionnent pas, non, nous allons le faire en partant de la réalité du travail que nous, agent·es de la BnF, vivons tous les jours.

Alors, en 2023, nous exigeons :

  • L’abandon de la réorganisation du service public, qui est un échec complet, le retour aux horaires normaux de communication des documents des magasins, le respect de nos missions de service public et des demandes de nos usagers-ères. Ce qui implique aussi la dissolution des équipes mobiles de travail, source de souffrance et d’isolement et la remise en place de plannings de service public acceptable.
  • La création massive de postes pérennes, en particulier de catégorie C, pour assurer l’ensemble des missions de la BnF et pourvoir tous les besoins, ce qui permettra aussi de garantir de bonnes conditions de travail, que ce soit à la DCO, au Dépôt Légal, au service des Expositions, à la DPU, à Tolbiac, à Richelieu, à Bussy… partout où c’est nécessaire. Cela implique l’organisation rapide d’un recrutement sans concours de magasiniers·ières, comme la BnF sait le faire depuis longtemps.
  • L’arrêt des contrats ultra-précaires (CDD d’un an sur des quotités horaires faibles avec des salaires de misère) pour les « vacataires » et le passage en CDI à 110h de tous ceux et toutes celles qui sont sur des besoins permanents, en respect du protocole de fin de grève de juillet 2016. Respecter enfin ses engagements peut être une bonne résolution de début d’année ! Pour les « vacataires » de manière générale,  il faut un vrai plan de titularisation sans condition.
  • De vrais hausses de salaires, avant tout pour les bas salaires, dont les grilles sont désormais écrasées par la hausse de l’inflation et du SMIC, ce qui nécessite une hausse de la valeur du point d’indice, un repyramidage des grilles de catégorie C et du début de la catégorie B, que ce soit pour les fonctionnaires ou les contractuel-le-s (temps plein et temps incomplet), afin de réduire aussi les inégalités de salaires.
  • L’abandon de la construction du futur site de stockage de collections à Amiens, projet destructeur au niveau social et nuisible au niveau écologique.
  • Une véritable égalité hommes-femmes, à tous les niveaux (salaires, déroulement de carrière, équilibre vie privée/vie professionnelle), un combat déterminé contre les violences sexuelles et sexistes et la mise à bas du patriarcat, dans nos lieux de travail comme dans toute la société.
  • La réintégration des activités externalisées à des sociétés prestataires (nettoyage, cantine, numérisation, sécurité…) et de leurs personnels.
  • La défense et l’amélioration du système solidaire de retraites, avec une retraite à 60 ans, pour 37,5 ans de cotisation, avec un niveau de pension permettant de vivre décemment, avec une sécurité sociale complète et prenant en charge l’ensemble de la protection sociale, avec l’application pleine du droit au logement, du droit à des services publics de qualité, à la gratuité des transports en commun, tout cela financé par la récupération collective des profits que fait le capitalisme sur le dos des travailleurs/ses.
  • Une rupture avec le système capitaliste qui exploite non seulement les êtres humains, mais est aussi en train de détruire la planète et qui provoque une catastrophe écologique qui s’accélère. Il faut des mesures fortes de transformation écologique et sociale (relocalisation des productions, sortie des énergies fossiles, arrêt du nucléaire et des productions nuisibles, interdiction des activités polluantes…), garantissant l’ensemble des droits sociaux des travailleurs/ses concerné-e-s, avec un grand plan d’isolation thermique des bâtiments et de réaménagement urbain, ainsi que le développement d’une agriculture paysanne, locale et biologique.

Et puis, vu que le début d’année est aussi l’occasion de saluer les gens que nous connaissons :

« salut à vous camarades travailleurs sans-papiers de Chronopost et de DPD qui êtes en grève depuis plus d’un an ; salut à vous camarades victimes de la répression antisyndical ; salut à vous chômeurs·euses et précaires qui se mobilisent pour leurs droits ; salut à vous grévistes en Grande-Bretagne qui relèvent la tête ; salut à toi population d’Exarcheia à Athènes ; salut à toi peuple kurde en lutte au Rojava, au Sinjar et à Heftani ; salut à vous peuples d’Iran ; salut à toi communauté zapatiste du Chiapas et à tous ceux et toutes celles qui luttent pour une autre société dans le monde entier. »

Mais nous savons très bien que sans mobilisation collective, sans action directe forte et déterminée, tout cela ne restera que des vœux. Alors, pour faire aboutir tout cela, pour défendre nos droits et en gagner de nouveaux, pour améliorer vraiment les choses, organisons-nous, réunissons-nous, faisons des AG et luttons !    

… 2023 = ANNÉE DE COMBATS !