Union syndicale Solidaires
Darmanin, en parallèle de sa loi sur l’asile et l’immigration, a préparé de longue date une opération d’expulsion de grande ampleur de migrant-es présent-es sur l’île de Mayotte (département français).
Cette opération, nommée “Wuambushu” (“reprise” en mahorais) s’organise discrètement et prévoit l’intervention de centaines de gendarmes et de CRS pour détruire des bidonvilles et expulser tous les jours, pendant une durée d’environ 2 mois des centaines de personnes arrivées des îles voisines.
La situation à Mayotte est complexe : des milliers de migrant-es ont afflué ces dernières années sur l’île de Mayotte depuis différents pays de la région, en particulier des Comores, à la recherche d’une vie meilleure.
La situation à Mayotte au regard de l’accès aux droits est catastrophique (santé, éducation, logement, services publics…).
Avant de détruire des logements, même insalubres, il faut construire des logements dignes ! Au lieu de dépenser des millions dans des opérations d’expulsion, de répression et de destruction, cet argent devrait être utilisé pour permettre à toutes et tous de vivre dignement.
À Mayotte, il y a de nombreux/euses mineur-es isolé-es et jeunes majeur-es arrivé-es avant leur majorité qui vivent dans des conditions difficiles.
Une partie d’entre elles et eux sont isolé-es depuis l’expulsion de leurs parents lors de l’opération Shikandra et se retrouvent en situation de maltraitance voire d’abandon institutionnel.