La section SUD Culture de la Bibliothèque nationale de France défend depuis plus de 15 ans les positions du syndicalisme combatif, solidaire, revendicatif, démocratique, interprofessionnel et radical.
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Combatif, parce que nous savons qu’à la BnF comme ailleurs, ce n’est que par la mobilisation, la lutte, l’action directe collective, l’engagement de toutes et de tous que nous avons pu gagner sur nos revendications et que nous pouvons défendre nos acquis.
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Solidaire, parce que nous défendons tous les travailleurs/ses, qu’ils/elles soient fonctionnaires, contractuel-le-s sur emploi ou à temps incomplet (« vacataires »), agents de la BnF, salarié-e-s de l’ApBnf ou employé-e-s par les sociétés sous-traitantes, comme nos camarades du nettoyage, qui sont membres de notre section syndicale. Nous relions les différentes revendications, les différentes luttes de ces catégories dans des actions communes, tout en prenant en compte leurs spécificités. Et cette solidarité s’étend à nos collègues des autres établissements de la Culture, de la BPI, de la BSI, des Bibliothèques Universitaires (comme lors de la mobilisation de la catégorie B de la filière bibliothèque en septembre 2012), etc…
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Revendicatif, parce que le but du syndicalisme, c’est non seulement de défendre les droits des travailleurs/ses, mais aussi d’en gagner de nouveaux. A la BnF, nous nous battons entre autre pour :
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L’arrêt de la casse de la BnF, avec des moyens budgétaires à la hauteur de nos besoins, une création massive de postes de titulaires et le respect de l’ensemble de nos missions en tant que bibliothèque de service public.
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La stabilisation immédiate sur un CDD de 3 ans de tous les « vacataires » sur des besoins permanents, le respect des droits des vacataires gagné en 2008, le passage à 110 heures de travail par mois de ceux qui le souhaitent et un vrai plan de titularisation sans condition des vacataires exclu-e-s par la loi Sauvadet.
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Une véritable amélioration des conditions d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail.
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La mise en place d’un système de prévention contre le harcèlement et les risques psycho-sociaux.
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Un véritable déroulement de carrière, avec des formations adaptées, prenant en compte les évolutions des métiers et permettant de régler les problèmes d’agents étant sur des postes supérieures à leurs niveaux statutaires.
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La préservation des bâtiments de la BnF contre toute marchandisation (refus de l’entrée de MK2 sur le site de Tolbiac) et toute liquidation (refus de la perte du bâtiment de la Musique rue de Louvois).
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La dissolution de la filiale BnF-Partenariats et l’arrêt des contrats privatisant les collections publiques numérisées. Nous réclamons la mise en place d’un véritable service public de la numérisation doté des moyens techniques, financiers et du personnel titulaire nécessaires à ses missions.
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L’intégration au sein de la fonction publique des salarié-e-s des entreprises sous-traitantes et en attendant la mise en place d’une charte sociale de la sous-traitance.
Mais à un niveau plus large, nous nous battons aussi pour :
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Une hausse des salaires, avec une priorité aux bas salaires afin de réduire les inégalités salariales et l’intégration de toutes les primes dans le salaire de base.
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La défense et l’amélioration du statut de fonctionnaire.
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La diminution du temps de travail sans perte de salaire et sans flexibilité, afin de créer des emplois pour les chômeurs/ses.
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Un retour aux 37,5 années de cotisation pour avoir droit à une retraite pleine, dès 60 ans, calculée sur les 6 meilleurs mois de cotisation, dans le public comme dans le privé.
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Démocratique, parce que c’est aux travailleurs/ses eux/elles-mêmes de décider ce qu’il convient de faire et de mandater des gens pour mettre en œuvre ces décisions. Pour cela, nous essayons de diffuser l’information le plus largement possible aux agents, nous leurs proposons d’assister avec nous aux réunions avec la direction de la BnF et nous leur rendons compte des réunions auxquelles nous participons. Lors des luttes, nous souhaitons qu’elles soient gérées par des Assemblées Générales souveraines, tout en continuant à avoir notre propre action en tant qu’organisation syndicale.
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Interprofessionnel, parce que les attaques que nous subissons actuellement touchent aussi les travailleurs des autres secteurs, public comme privé. Les reculs subis sont les mêmes, les réactions et les revendications doivent l’être aussi. Le syndicalisme est réellement efficace lorsqu’il agit aussi au niveau interprofessionnel, face au patronat et au gouvernement. C’est ce que nous faisons avec nos camarades de la SNCF, de la Poste, des hôpitaux, de l’éducation, du commerce, de l’industrie… au sein de l’Union Locale Solidaires Paris 5e-13e/Ivry-sur-Seine.
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Radical, parce que si améliorer la situation au jour le jour est nécessaire, cela ne suffit pas. Le capitalisme continue de faire payer sa crise aux travailleurs/ses, ne pouvant produire que l’oppression et l’exploitation de l’être humain et de la nature. C’est pourquoi le seul moyen de garantir des conditions d’existence véritablement dignes, de garantir du travail et des services publics utiles, c’est de rompre avec le capitalisme et de construire un autre système social. Un système social fondé sur la gestion collective des moyens de production par les travailleurs/ses eux/elles-mêmes, démocratiquement. Un système fondé sur la répartition égalitaire en fonction des besoins des richesses produites. Un système qui permette à la société de se gérer elle-même librement, donc un système socialiste autogestionnaire.
La BnF subit actuellement une violente politique d’austérité qui touche tous les services. Les pertes de postes, les réorganisations autoritaires, les remises en cause des missions, les réductions des moyens, la pression, la dégradation des conditions de travail frappent aussi bien les titulaires, les contractuel-le-s sur emplois que les « vacataires ». Cela se fait sentir en service public, au Dépôt Légal, dans les services budgétaires, à la conservation, au service de sûreté de nuit, à la DMT, à l’acquisition des documents, au département de la reproduction, à la numérisation, au catalogage ou à la DDC.
Alors, il est temps de dire ASSEZ ! Il est temps d’arrêter cela, de regagner ce que nous avons perdu et même d’améliorer les choses.
Mais ne nous leurrons pas, ce n’est que par une action collective forte que nous pourrons y parvenir.
Alors, mobilisez-vous, participez aux luttes et rejoignez-nous pour construire ensemble un autre futur !