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#8mars2023 : Journée de mobilisation historique pour les droits des femmes

La journée internationale de lutte pour les droits des femmes a été le signe d’une très forte mobilisation nationale : 70 000 personnes à Paris, plusieurs centaines de milliers partout en France pour près de 200 mobilisations. Ces chiffres sont historiques.

Le mot d’ordre était commun : toutes les femmes s’opposent à la réforme des retraites. Les organisations syndicales et associations féministes ont manifesté pour faire des femmes les grandes gagnantes en obtenant le retrait de la réforme des retraites.

Emmanuel Macron et son gouvernement l’ont compris : le 8 mars a été pour eux l’occasion de présenter des mesures censées améliorer les droits des femmes. Le plan interministériel présenté par la Première ministre ne contient pourtant aucune mesure sur la revalorisation des salaires. L’extension de l’index égalité professionnelle à la fonction publique et le conditionnement de l’accès aux marchés publics aux entreprises ayant une bonne note ne changera rien aux 28% d’écart de salaire. Aucune mesure non plus sur la création d’un service public de la petite enfance. Pourtant, 80% des salarié.es à temps partiel sont des femmes notamment car elles sont majoritairement en charge des enfants et des proches en situation de dépendance.

Le plan interministériel met l’accent sur la lutte contre les violences sans, pour l’instant, une réelle augmentation du budget associé. 2 milliards pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles : voilà ce qu’aurait dû prévoir ce nouveau plan d’action.

Rien non plus sur une réelle mise en œuvre de la loi de 2001 sur l’éducation à la vie sexuelle et affective. Pourtant, c’est l’éducation, la prévention et la formation qui permettront de construire une société plus égalitaire.

Les femmes migrantes, précaires et étrangères sont les grandes oubliées de ces annonces. Garantir l’égalité pour toutes, c’est prendre en compte toutes les femmes.

Enfin, l’annonce de la constitutionnalisation de l’IVG est une victoire pour les droits des femmes. Les associations féministes et les parlementaires de gauche se battent depuis des années pour l’obtenir. Nous attendons de ce projet de loi que le droit à l’IVG soit garanti dans la constitution comme étant un droit fondamental et une liberté, condition indispensable pour sécuriser ce droit pour les années à venir. Cette annonce doit maintenant suivre avec l’amélioration concrète de l’accès à l’avortement en France.

Le comité d’organisation de la #GrèveFéministe du 8 mars appelle à poursuivre les mobilisations dès demain avec les organisations de jeunesse, samedi pour la mobilisation intersyndicale et tous les autres jours.

Sans les femmes, le pays est à l’arrêt

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LES 7 et 8 MARS > GRÈVE GÉNÉRALE !

Cortège BnF manifestation contre la réforme des retraites le 16/02/2023

LUNDI 6 MARS
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE BnF
> hall Ouest 12h30 <

> Un rejet massif et inédit
Malgré la communication du gouvernement, l’écrasante majorité de la population – 90% des salarié.e.s selon les sondages – rejette toujours cette réforme brutale, inacceptable et inutile. En opposition à ce projet, un mouvement social solide, déterminé, ancré dans tout le pays s’est construit.

> Il n’y a pas de problème de déficit
Le soi-disant « déficit » est en fait lié aux pertes générées par les exonérations des cotisations sociales patronales qui atteindront 18,4 milliards en 2023, en défaveur des caisses de retraites. Ainsi et pour que ce ne soit pas toujours les mêmes qui payent, il faut que la part patronale soit versée pour annuler le déficit annoncé (13,5 milliards en 2030). C’est tout à fait possible dans un contexte où les entreprises bénéficient déjà de 157 milliards chaque année de la part de l’Etat ! Avec ses 200 milliards de réserves, notre système de retraite n’est pas du tout menacé contrairement à ce que laisse croire le gouvernement.

> Une réforme en défaveur des salarié.e.s et discriminatoire envers les femmes : le 8 mars on se mobilise aussi !
Si les femmes partent déjà plus tard à la retraite et touchent des pensions de 40 % inférieures (28% avec la pension de réversion) à celles des hommes du fait de carrières hachées et des temps partiels, demain, elles seront davantage touchées par le report de l’âge de départ : sept mois de plus pour les femmes nées en 1966 au lieu de cinq pour les hommes de la même génération, 9 mois si elles sont nées en 1972 contre 5 pour les hommes, 8 mois contre 4 pour les hommes de la génération 1980…

> Salaire : comment sont retenus les jours de grève à la BnF ?
Les jours de grève sont prélevés deux mois après leur réalisation et seulement deux jours par mois, en d’autres termes les prélèvements sont limités et étalés dans le temps.

Lundi 6 mars ASSEMBLÉE GÉNÉRALE > hall Ouest 12h30
Pour gagner, il faut désormais élever le rapport de force et faire grève de façon plus continue et s’engager dans une grève reconductible.
C’est la question qui va se poser partout en France et à laquelle il nous faut répondre.


Mardi 7 mars :
GRÈVE GÉNÉRALE et MANIFESTATION > RDV BnF à venir

Mercredi 8 mars :
Pour les DROITS des FEMMES et pour nos RETRAITES > GRÈVE & MANIFESTATION 14h République

8 MARS : Journée internationale de lutte pour les droits des femmes


TOUTES ET TOUS EN GRÈVE
pour les droits des femmes, pour le retrait du projet retraite !

La mobilisation du 8 mars cette année aura lieu en plein dans le durcissement du mouvement social sur les retraites qui commence le 7 mars avec la France à l’arrêt. Si toutes les femmes arrêtent leur travail salarié et/ou domestique, c’est l’ensemble de la société qui s’arrête. Si les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête. La macronie qui a reçu quelques organisations féministes sent bien cette menace dans un contexte social inédit.

Par la grève féministe, faisons de ce 8 mars un raz de marée qui emporte le projet de réforme retraite, et crée les bases pour de nouveaux droits et moyens pour toutes les femmes !

Parce que nous voulons l’égalité salariale et la revalorisation des métiers féminisés — l’égalité salariale n’est toujours pas une réalité, et les femmes gagnent toujours en moyenne un quart en moins que les hommes,

Parce nous voulons partir à la retraite en bonne santé, et que nous voulons des retraites dignes — la réforme des retraites va aggraver la situation des femmes qui touchent des pensions de droits directs inférieures de 40 % que celles des hommes,

Parce qu’au travail et dans la société, nous voulons pouvoir vivre et travailler librement sans sexisme, ni violences sexuelles — une femmes sur trois a subi du harcèlement sexuel, et les féminicides ne diminuent pas,

Parce que nous voulons que toutes les femmes du monde soient libres de leurs choix de vie, puissent disposer de leurs corps sans subir les dominations multiples, les violences — les femmes iraniennes sont toujours opprimées malgré la révolution en cours, les femmes ukrainiennes subissent le viol de guerre, les femmes kurdes sont assassinées,

Parce que nous voulons la régularisation et une protection genrée de toutes les femmes sans papiers — nous refusons le nouveau projet de loi Asile & Immigration du gouvernement. Si les motifs et parcours de migration sont multiples, les femmes migrantes sont toutes confrontées à des discriminations qui articulent genre, ethnicité et classe,

Parce que l’accès et le droit à l’avortement doivent être garantis — les avancées comme le droit à l’avortement obtenu en Argentine, et sa dépénalisation en Corée ou en France l’allongement des délais et la constitutionnalisation qui est en cours, cotoient les régressions : fin du fédéralisme du droit à l’avortement aux États-Unis… fermetures des centre IVG en France avec apparition de déserts médicaux.

Le 7, le 8 et les jours suivants
Toutes et tous en grève !

FEMMES, INÉGALITÉS DE CARRIÈRE, INÉGALITÉS DE RETRAITES. ÇA SUFFIT !

En ce 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, la mobilisation contre une réforme des retraites qui pénalise les femmes et le combat pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes est plus que jamais d’actualité. Exigeons le retrait du projet de réforme des retraites qui pénalise particulièrement les femmes !

Nos organisations le réaffirment, l’égalité professionnelle est une exigence de justice sociale et un vecteur de financement de notre système de protection sociale. Plutôt qu’une réforme des retraites punitive, cette exigence demande de s’attaquer réellement aux inégalités entre les femmes et les hommes. Les femmes partent en retraite avec en moyenne

une pension inférieure de 40,5 % à celle des hommes.

Inégalités salariales = inégalités de retraite

Les femmes perçoivent en moyenne un salaire inférieur de 22 % à celui des hommes.

Elles sont majoritaires parmi les employées et les professions intermédiaires, mais restent minoritaires parmi les cadres.

Nous n’acceptons plus qu’à niveau de qualification égal, les métiers majoritairement occupés par des femmes soient systématiquement moins bien payés que les métiers dits masculins. L’enfumage autour de la pension minimum à 1 200 € ne trompe plus personne.

Plus de la moitié des femmes partent avec une pension de retraite inférieure à 1 000 € et ne bénéficieront pas de la revalorisation de 100 € tant vantée par le gouvernement.

Et c’est une baisse aussi pour celles qui choisissaient d’aller au-delà de leur âge de départ, pour améliorer le montant de leur pension. Elles travailleront jusqu’à 64 ans sans le bénéfice de la surcote.

Pénibilité : les femmes oubliées

Les 4 critères de pénibilité retirés en 2017 ne sont pas réintégrés dans le compte personnel de pénibilité C2P qui bénéficie déjà très majoritairement aux hommes. La pénibilité vécue par les travailleuses de la 1ère et de la 2ème ligne, tant saluées pendant la crise Covid, reste nettement sous-évaluée, voire ignorée.

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Violences sexistes et sexuelles à la BnF : Mettons fin au déni !

Le 25 novembre est la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Ces violences se produisent aussi sur nos lieux de travail : une femme sur trois y est victime de harcèlement sexuel et 9% des violences y sont commises, par des collègues ou des usagers. Notre section syndicale se mobilise toute l’année contre les violences sexistes et sexuelles et pour les droits des femmes et des minorités de genre !

La BnF face à ses obligations

Selon le code du travail, l’employeur a obligation d’assurer la sécurité de ses employé.es, ainsi que de protéger leur santé physique et mentale. Contre les violences sexistes et sexuelles, il doit donc agir à plusieurs niveaux :

  • en organisant des formations de prévention pour informer et sensibiliser les agent·es,
  • en mettant en œuvre un dispositif efficace de signalement et de traitement des violences,
  • en protégeant et en accompagnant les victimes,
  • en sanctionnant l’agresseur à la hauteur de la gravité des faits.

À la BnF, certaines mesures ont été mises en place, après des années de travail de notre organisation syndicale pour faire reconnaitre la nécessité de prendre des mesures face à des violences longtemps restées impunies.

Ainsi, une formation « Lutte contre les violences sexistes et sexuelles » a été mise en place, et la procédure de signalement via stop-harcelements@bnf.fr a été créée en 2019. Nous avons dû intervenir pour que la formation devienne obligatoire, et pour que la procédure de signalement soit indiquée en page d’accueil de Biblionautes, alors qu’elle était avant compliquée à trouver. Malgré ses avancées, nous constatons les limites de l’action de l’établissement en matière de prévention de ces violences et de leur traitement quand elles ont lieu.

Nous estimons que la BnF, pour satisfaire à ses obligations en matière de santé et de sécurité, doit former les agent·es de façon constante, anticiper les situations de violences possibles, prendre en compte les signalements flous et rumeurs pour faire la lumière sur ces situations, et non pas se contenter de réagir une fois mise au pied du mur, lorsque les violences ont déjà eu lieu. Le « tout le monde savait » banalisant la violence sexiste et l’isolement des victimes doit cesser !

Se former mieux

La formation mise en place pour le moment à la BnF  est pertinente, mais insuffisante. Une demi-journée dans une carrière ne permet pas d’appréhender la réalité des violences sexistes et sexuelles au travail. Notons d’ailleurs que cette formation se décline en deux versions, une pour les agent·es et une pour l’encadrement, et que les deux ne durent que trois heures et ont lieu en distanciel. Cette formation de trois heures est dispensée par un organisme extérieur, les encadrant·es n’y sont donc pas formé·es à la procédure interne de signalement de la BnF, outil pourtant essentiel.

 Ce manque dans la formation interne a conduit encore cette année à des situations absurdes, la hiérarchie de certains départements continuant à essayer de cacher sous le tapis des actes de harcèlement sous couvert de « régler en interne » ces situations, plutôt que de les signaler. Ce genre de comportement est intolérable, car il est en lui-même porteur de violence pour les personnes déjà victimes.

De la même façon, l’obligation de formation est pour le moment théorique, malgré l’importance du sujet : les correspondant·es formation relancent régulièrement les collègues pour les pousser à s’inscrire aux formations obligatoires, mais rien de plus contraignant n’est prévu. Cette situation est inacceptable, et il est absolument nécessaire que la direction de la BnF y remédie rapidement.

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Du 19 novembre au 25 novembre, EXIGEONS LA FIN DES VIOLENCES SEXISTES ET SEXUELLES !

La cause des violences sexistes et sexuelles que subissent les femmes au quotidien est connue : c’est le système patriarcal.

Nous devons nous y attaquer partout, toute l’année : dès l’école maternelle, dans la rue, dans les médias, dans les entreprises, au travail comme dans toutes les organisations collectives, et bien sûr dans la Culture.

C’est ce système qui « autorise et tolère » voire encourage socialement les conduites de dominations et de violences envers les femmes. 225 000 femmes sont victimes de la violence de leur conjoint ou ex-conjoint chaque année, un tiers des femmes sont victimes de harcèlement sexuel au travail, 80 % des femmes handicapées sont victimes de violences…

En 2022, ces violences restent massives. Elles sont présentes dans toutes les classes sociales, dans toutes les sphères de la société, et partout dans le secteur culturel : dans le spectacle vivant, dans la musique, en archéologie, dans les écoles du ministère de la Culture, dans les musées, à la BnF…

 

Quel que soit le statut des victimes, scomédiennes, musiciennes, techniciennes, étudiantes, bénévoles, salariées et agentes de structures privées et publiques… des voix se sont élevées pour témoigner des violences subies, pour dénoncer la culture du viol et pour tenter de faire cesser l’impunité des agresseurs et l’inertie des institutions.

Si la libération de la parole des victimes de violences sexistes et sexuelles a pu trouver un certain écho médiatique, encore faut-il que cette parole soit réellement écoutée, qu’elle ne soit pas remise en cause, qu’elle soit crue et que des procédures soient mise en place pour condamner les agresseurs. Des paroles aux actes, il y a souvent un abyme ! Nous ne pouvons que trop souvent le constater au sein de notre ministère (avec par exemple la reconduction et le maintien d’un prédateur sexuel présumé à la tête du CNC).

De mesurettes en déclarations de bonnes intentions, il manque encore et toujours des politiques ambitieuses dotées de moyens en adéquation avec les besoins, et les déclarations de la nouvelle ministre ne semblent pas augurer de nouvelle ère.

SUD Culture continue d’exiger :

  • l’application effective des lois et textes réglementaires relatifs à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles au travail ;
  • la mise en place d’actions de prévention et de formation en direction de l’ensemble des salarié·es et des différents acteurs et actrices de la prévention (y compris les dirigeants), et leur inscription dans le règlement intérieur ;
  • le renforcement des mesures de protection des victimes sur le lieu de travail dès le signalement des violences : éloignement/suspension immédiat de l’auteur, et si nécessaire, le déplacement sur un autre site de la victime (avec son consentement !) ;
  • l’accès à des données chiffrées dans les bilans sociaux ou les base de données économiques, sociales et environnementales (BDESE) et par le biais d’enquêtes spécifiques ;
  • l’inscription des violences sexistes et sexuelles dans le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) ;
  • l’établissement et la publicisation de sanctions claires à l’égard des auteurs ;
  • la prise en compte systématique de ces violences, y compris celles survenues hors du travail, lors des négociations sur les accords Égalité ;
  • la mise en place d’autorisations d’absence pour que les femmes victimes de violences sexuelles puissent porter plainte ou déposer une main courante, se rendre chez le médecin ou aux urgences médico-judicaires, consulter un·e avocat·e… ;
  • la prise en charge des frais juridiques et médicaux (notamment psychologiques) par l’employeur dans le cas de violences subies sur le lieu de travail ;
  • la déclaration systématique comme accident du travail des violences sexistes et sexuelles ;
  • la facilitation d’aménagements horaires, fonctionnels et de mutation pour les victimes ;
  • la création d’un congé pour que les femmes victimes de violences conjugales et intrafamiliales puissent se protéger, s’organiser
  • des hébergements d’urgence, en nombre suffisant

MANIFESTONS, CRIONS NOTRE RAGE, DÉNONÇONS ET EXIGEONS LA FIN DE CES VIOLENCES

Avortement : solidarité avec les femmes des Etats-Unis et d’ailleurs

Ce vendredi 24 juin la Cour suprême des États-Unis remet en cause le droit fondamental des femmes à avorter et dans le même temps consacre le droit des Américains à sortir armés de leur domicile. Ceux qui se surnomment les pro-vies ne sont que les pro-morts : morts des femmes qui souhaitent avorter, et autorisation des armes partout, tout le temps!

Cette décision balaie avec violence des années de luttes et de mobilisation pour les droits des femmes. L’Union syndicale Solidaires dénonce la collusion entre les conservateurs, les extrêmes droites et les pouvoirs religieux, qui perpétuent la domination patriarcale.

Si cette décision ne rend pas les interruptions de grossesse illégales, elle renvoie les Etats-Unis à la situation en vigueur avant l’arrêt emblématique « Roe v. Wade » de 1973, quand chaque Etat était libre de les autoriser ou non.
13 Etats américains conservateurs (Arkansas, Idaho, Kentucky, Louisiane, Mississippi, Missouri, Dakota du Nord et du Sud, Oklahoma, Tennessee, Texas, Utah et Wyoming) avaient adopté des « trigger laws », des lois « automatiques » leur permettant de rendre tout avortement illégal dès la décision annoncée ou dans les 30 jours suivants. Avec comme seules exceptions prévues, un risque pour la santé de la mère et, pour une poignée, en cas de viol ou d’inceste. Le Missouri devient ainsi le premier État à interdire l’avortement.

Les avortements se feront, avec ou sans autorisation par la loi, mais les femmes, et toutes personnes souhaitant avorter, seront dans l’obligation d’y avoir recours dans des conditions sanitaires infâmes comme dans l’ancien temps.

Cette décision est une honte absolue !

L’Union syndicale Solidaires rappelle qu’interdire l’avortement libre, gratuit et dans des conditions sécures :

-c’est accentuer les inégalités de classes, entre les femmes qui peuvent payer pour se rendre dans un État autorisant l’avortement et celles qui ne le peuvent pas ;
-c’est renvoyer ces dernières à la clandestinité, et à nouveau les acculer à des avortements non médicalisés, avec leurs complications, ou encore les condamner à mort !

L’Union syndicale Solidaires sera dans la rue, et partout en soutien pour défendre ce droit fondamental et ne pas voir le retour des aiguilles à tricoter que ce soit aux USA, en Pologne, en Italie, ou même en France !

Violences sexistes et sexuelles, inégalités sociales et salariales… : un confinement sans fin des femmes !

Ce 8 mars revêt un caractère particulier. Le contexte pandémique avec son cortège de confinements a été particulièrement révélateur et amplificateur des inégalités sociales et économiques que subissent quotidiennement les femmes, que ce soit dans la sphère publique comme privée.
La cause de ces violences et inégalités est connue : le système patriarcal. Il faut s’y attaquer partout, toute l’année : dès l’école maternelle, dans la rue, dans les médias, dans les entreprises, au travail comme dans toutes les organisations collectives, et bien sûr dans la Culture. C’est ce système qui « autorise et tolère » socialement les conduites de dominations et de violences envers les femmes.

Les femmes en première ligne dans les professions mal payées et peu reconnues

La pandémie du Covid 1 9, et notamment le premier confinement, ont mis en lumière le rôle primordial des travailleurs.es essentiel.les au bon fonctionnement de notre société ; celles et ceux qui soignent, nourrissent, nettoient, ramassent les poubelles, livrent les marchandises vitales, etc. Ces professions, dévalorisées au regard des diplômes, de la pénibilité, et de l’utilité sociale du travail effectué, sont pour beaucoup exercées par des salarié.es issu.es de l’ immigration. Parmi ces travailleurs.ses, les femmes sont nombreuses et cantonnées dans les métiers dits du « care » (du soin, de l’aide à la personnes), du nettoyage… dans des activités considérées comme « naturelles » pour les femmes. Ces métiers sont peu couverts par les conventions collectives, ont des classifications et des grilles salariales plus basses, sont moins bien rémunérés et ont de mauvaises conditions de travail.
Les femmes subissent particulièrement la précarité de ces emplois : CDD, temps partiel, absence de reconnaissance. L’écart de rémunération entre les femmes et les hommes est toujours de 25 % sans se réduire réellement, c’est comme si un quart de la journée de travail d’une femme ne lui était pas payé. Le passage à la retraite creuse les inégalités de revenus, les femmes touchant une pension de 40% plus faible. Alors que l’on a applaudi les soignantes, les caissières, et toutes celles qui faisaient partie de la « première ligne », pour reprendre le vocabulaire va-t’en guerre du président, alors que le gouvernement et la majorité ont fait de belles promesses, les entreprises ont continué de distribuer d’énormes dividendes aux
actionnaires sans la moindre considération pour les salarié.es. Ainsi, les travailleuses de la santé, du social, de l’éducation, du commerce n’ont droit qu’à des miettes : dans le meilleur des cas, une prime humiliante (de 500 à 1 500 euros), ou encore une augmentation de salaire ridicule accordées à certaines soignantes.

Le bonheur de la triple journée de travail pour les femmes

Le télétravail a été une solution d’urgence pour maintenir « l’activité économique » depuis le début de la pandémie. Il s’est mis en place de manière chaotique, au ministère de la Culture comme ailleurs, les salarié.es ayant dû travailler avec leur matériel informatique personnel, dans des espaces peu ou pas adaptés.

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