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COMMUNIQUÉ DE PRESSE

CGT BnF, FSU, SUD Culture BnF,
Association des lecteurs et usagers de la BnF

La mobilisation des lecteurs et des agents continue : alors que Richelieu réouvre, les personnels seront à nouveau en grève le mardi 20 sept. sur l’ensemble des sites de la BnF

Depuis le mois de mai 2022, la BnF connaît une mobilisation inédite des lecteurs et lectrices et des personnels de la bibliothèque en particulier contre la suppression de l’accès direct aux collections patrimoniales le matin, conséquence d’un sous-effectif chronique, mais aussi contre l’ultra-précarité.

Côté lecteurs, plus de 16 500 personnes ont pétitionné contre cette mesure tandis que 430 universitaires et acteurs du monde de la culture ont publié le 20 juin une tribune dans Le Monde pour dénoncer les choix de Laurence Engel, présidente de la BnF.

Côté personnel, les agents de la BnF ont été en grève un à plusieurs jours par semaine pendant plusieurs mois pour dénoncer ce recul du service public, le sous-effectif, la dégradation des conditions de travail, le retour de la précarité.

Concrètement la réforme de la communication des documents, officiellement justifiée par la nécessité de dégager du personnel pour d’autres besoins (réouverture de Richelieu, nouveau centre de conservation à Amiens), signifie :

· pour les lecteurs, alors que les demandes directes d’ouvrages étaient possibles entre 9h et 17h, elles sont désormais impossibles les matins, rendant obligatoire le recours à la réservation et désorganisant la nécessaire continuité du travail de recherche ;
· pour les personnels, là où le travail de communication et de rangement des documents demandés quotidiennement se faisaient sur la journée complète, les demandes se concentrent désormais sur des horaires restreints et augmentent fortement la charge de travail et donc sa pénibilité. . Avec en plus des modalités qui ne cessent de changer et la volonté de la direction d’imposer en plus des chantiers internes lourds le matin.
Cette réforme est le résultat du sous-effectif général de la BnF (plus de 300 postes équivalents temps plein, toutes catégories confondues, perdus entre 2009 et 2021) et particulièrement des personnels de magasinage dont 25% des postes ont été supprimés en 12 ans (soit 129 emplois). Les livres ne se communiquent pourtant pas tout seuls !

Richelieu, un bon prétexte pour le retour de l’ultra précarité

Parallèlement à la réduction de l’offre de service au public, la direction de la BnF a décidé de ne plus respecter le protocole de fin de grève datant de juillet 2016 prévoyant l’embauche en CDI des contractuels à temps incomplet répondant à des besoins permanents de la BnF.
Désormais ces agents, qui accueillent les lecteurs et communiquent les documents, seront en CDD d’un an à 80h (moins d’un mi-temps) et associeront précarité du contrat et faible salaire. Ils serviront aussi de « bouche-trous » pour le service public. L’emblématique salle Ovale à Richelieu, rouverte à grands renforts de médiatisation, comptera ainsi 70% de personnels précaires dans son équipe de magasinage, les titulaires devant très minoritaires.

Nous refusons ces reculs sociaux pour le personnel et pour le public. Nous défendons un service public de qualité, sans précarité, avec les effectifs nécessaires et de bonnes conditions de travail.

Toute la BnF en grève le mardi 20 septembre !

alubnf@gmail.com cgt@bnf.fr fsu@bnf.fr sud@bnf.fr

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Compte-rendu de la rencontre entre l’intersyndicale CGT-FSU-SUD et la présidente de la BnF

Intersyndicale BnF CGT-FSU-SUD

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Suite à l’envahissement par près de 150 agents au Conseil d’administration le 25 novembre dernier, la Présidente a proposé un rendez-vous à l’intersyndicale BnF CGT-FSU-SUD le 8 décembre.

Étaient présents au côté de la Présidente : le Directeur général Kevin Riffault, le Directeur du DAP par intérim, Benoit Chevrier, la directrice des collections Marie de Laubier, la DRH Carole Etienne Boisseau

En préambule, la direction s’est dite surprise par le mécontentement des personnels, en particulier de Richelieu, qui sont d’après elle « enthousiasmés » (sic) par le projet envisagé pour le site.

A ce terme répété plusieurs fois par la directrice des collections, l’intersyndicale a répondu que les agents de Richelieu, après 13 ans de travaux et de difficultés méritaient mieux qu’un projet de réouverture qui dégradait leurs conditions de travail. Il en va de même, pour les agents de François Mitterrand qui sont à nouveau concernés par la perte de 40 emplois alors que plus de 300 postes ont déjà été supprimés à la BnF. D’ailleurs, il n’y a aucun « enthousiasme » dans la prise de position des agents de départements de Richelieu, mais bien des critiques.

L’intersyndicale a souhaité aborder 3 points importants avec la direction :

  1. Les baisses d’effectifs des dernières années cumulées au projet de « redéploiement » de 40 postes de Tolbiac vers Richelieu mènent à une impasse. Si le ministère de la Culture ne renforce pas les effectifs, ce qui est indispensable, est-ce que la direction de la BnF va renoncer à élargir l’amplitude d’ouverture de Richelieu ?

Réponse de la direction : non il faut selon elle ouvrir plus (à savoir plus tard en journée, le dimanche et les jours fériés pour la salle Ovale et le musée…) soi-disant en compensation des investissements faits par le ministère de la Culture pour la rénovation du site Richelieu. Mais cela se fera sans aucun recrutement supplémentaire.

L’intersyndicale déplore cette vision comptable et dénonce le manque d’intérêt et de considération de la direction envers les personnels et leurs conditions de travail. Après plus de 300 suppressions de postes en 10 ans (dont un tiers de magasiniers) la situation de nombreux services et agents s’est beaucoup dégradée et les plannings de service public sont devenus extrêmement tendus, tandis que d’un autre côté s’empilent les projets, ce qui aggrave la charge de travail. Il faut donc renforcer les effectifs et en particulier d’organiser un nouveau recrutement de magasinier comprenant un véritable volet interne pour permettre un accès à l’emploi titulaire aux plus précaires.

  1. L’intersyndicale fait le constat d’un dialogue social fortement dégradé et demande à la direction la reprise des discussions sur l’ensemble du projet Richelieu au sein d’instances re-convoquées en bonne et due forme.

Réponse de la direction : cette dernière indique comme « non négociable » ce qui relève pour elle de grands « principes », à savoir une amplitude d’ouverture plus importante. Elle indique sans autre engagement accepter de reprendre les discussions, mais uniquement concernant le nombre de jours fériés ouverts et le placement dans la semaine de la soirée en salle Ovale (initialement prévu le vendredi).

  1. Pour l’intersyndicale, c’est un maigre début qui ne répond pas réellement aux revendications exposées et ne saurait suffire. Depuis des mois maintenant, les instances sont utilisées par la direction pour imposer de manière unilatérale des principes auxquels une franche opposition est pourtant exprimée. En organisant à son seul rythme et en choisissant à elle seule les sujets de discussions qu’elle estime nécessaires, la direction renvoie de fait toute voix dissonante aux oubliettes du dialogue social. Cela doit cesser et c’est bien l’ensemble des principes d’ouverture de Richelieu qui doivent être rediscutés.

En annonçant sa volonté de recruter des CDD de 10 mois non renouvelable sur des missions pourtant permanentes, la direction remet en question le Protocole de fin de grève de 2016 qui garantit le recrutement en CDI des agents non titulaires à temps incomplet (les « vacataires »)

Réponse de la direction : le cadre réglementaire permettrait selon elle de recruter des CDD de 10 mois non renouvelable, mais elle propose de discuter de cette question lors de la présentation des Lignes Directrices de Gestion Recrutement en février 2022.

L’intersyndicale a rappelé que ce protocole de fin de conflit avait été signé par Laurence Engel et que cette signature engageait moralement la présidente, remettre en cause cet accord constituerait un précédent extrêmement grave que les organisations syndicales ne sauraient accepter. La non application de ce protocole constituerait un grave recul social, créant de l’ultra-précarité pour les agents concernés mais touchant aussi tout le personnel (comment fonctionner avec des agents sur des contrats courts qui changent tout le temps). Ce protocole de fin de grève, gagné par le personnel, n’est ni amendable, ni négociable !

En conclusion : le boycott des instances et la mobilisation des personnels le 25 novembre ont permis dans un premier temps de remettre en débat les positions de la direction, mais les réponses de cette dernière sont bien en deçà des attentes. Pour l’intersyndicale, le début de l’année 2022 sera déterminant et nécessitera la poursuite et l’amplification de la mobilisation. Nous appelons l’ensemble du personnel à construire le rapport de force nécessaire et à participer pour cela massivement aux Assemblées Générales qui seront organisées en janvier 2022 !

150 collègues envahissent le Conseil d’Administration de la BnF : la mobilisation continue !

Communiqué de l’intersyndicale BnF CGT-FSU-SUD

Le jeudi 25 novembre, suite au rassemblement organisé par l’intersyndicale BnF CGT-FSU-SUD dans le hall Est où un peu plus de 150 agents se sont réunis, l’assemblée s’est déplacée jusqu’au belvédère où se tenait le Conseil d’Administration, dans le but d’interpeller les tutelles de la BnF (Ministères de la Culture et des Finances).  Après avoir été par deux fois contrôlés sur leur propre lieu de travail par le service de sécurité (à la demande de la direction !) le personnel et l’intersyndicale ont pu faire irruption au Conseil afin de lire une déclaration (voir ici).

Ministère de la Culture et direction ont ainsi de nouveau été alertés sur les conséquences désastreuses du manque d’effectif sur nos conditions de travail et nos missions, sur la démesure du projet Richelieu et son impact sur les personnels, sur l’impasse du «dialogue social » à la BnF depuis plus d’un an et sur le projet d’un recours accru à des contrats précaires, remettant en cause nos conquête sociales au niveau local.

L’intersyndicale a demandé à ce qu’un nouveau Comité Technique et un CHSCT portant sur l’ensemble du projet Richelieu puisse se tenir prochainement. Malheureusement, dans la continuité  des instances où nos voix ne sont plus respectées, la direction s’est enfermée a dans sa posture habituelle : refus, déni et dédain.

De même, le ministère a relativisé les effets des 300 postes perdus ces 10 dernières années.

Cette réaction méprisante face à nos inquiétudes et à nos questionnements a choqué un grand nombre d’agents présents, révélant ainsi  le décalage entre leur analyse administrative faite de statistiques et la pratique de nos métiers faite de relations humaines.

Toutefois, la mobilisation du personnel des différents sites (Richelieu, Tolbiac, Bussy) aura poussé la direction – avant que celle-ci ne quitte le Conseil d’Administration par les issues de secours ! –  à s’engager à recevoir courant décembre l’intersyndicale BnF CGT-FSU-SUD. Ce rendez-vous aura lieu le 8 décembre prochain, la balle est désormais dans le camp de la direction pour répondre enfin aux revendications portées par l’intersyndicale et le personnel. L’intersyndicale CGT-FSU-SUD rendra compte au personnel de cette entrevue et proposera dès que possible un rendez-vous aux agents afin de décider ensemble des suites à donner.

Comité Technique BnF du 7 octobre 2021 : l’intersyndicale CGT-FSU-SUD refuse de siéger !

Intersyndicale BnF CGT-FSU-SUD

Déclaration liminaire Comité Technique 7 octobre 2021

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« A plusieurs reprises nos organisations ont fait part à la direction de leur profond désaccord quant à l’organisation des instances de l’établissement, qu’il s’agisse de modalités de fonctionnement déjà communiqués aux services avant passage en CHSCT (dénoncé à plusieurs reprises au cours de la crise sanitaire), ou de l’articulation des instances entre CT, CHSCT et CCPC.

Ainsi, deux demandes récentes concernant l’examen du dossier important de la réouverture complète du site Richelieu ont-elles été rejetées par la présidente du Comité Technique. Accepter l’examen incomplet de ce dossier au CHSCT et au Comité Technique pour permettre aux équipes de se « projeter », sur un texte qui n’a ni été adopté, ni même présenté entièrement, ne fait pas partie de nos méthodes. Ce point doit être présenté complètement au CHSCT avant d’être soumis entièrement au CT, qu’il s’agisse de l’effectif, des horaires, de l’organisation du travail, etc… De la même façon, nous désapprouvons la manière dont la direction organise dès maintenant des groupes de travail sur le site de Richelieu, avec des agents miss devant le fait accompli et sommés de réfléchir à l’organisation d’un projet non seulement démuni de moyens, mais aussi étranger à la réalité du travail accompli par les personnels affectés au site.

Nos organisations syndicales s’opposent fermement au redéploiement de 40 postes de Tolbiac vers Richelieu, conséquence des suppressions de postes subies ces dernières années. Comment accepter qu’un tel projet, dont la direction se prévaut devant le Président de la République à l’occasion de dîners mondains, ne se voie pas accompagné d’un plan de recrutement d’agents titulaires. Dans le même temps, la direction annonce, dans un élan contradictoire avec les mesures prises à Tolbiac, la mise en place de communications au fil de l’eau, synonyme d’augmentation de la charge de travail et de désorganisation des équipes de magasinage. De la même façon, l’extension des horaires allant jusqu’à un projet d’ouverture les jours fériés et le dimanche de la salle Ovale n’est-elle pas l’illustration du déni des difficultés rencontrées par les collègues qui auront à assurer la charge d’une telle amplitude ? Tant sur la forme que sur le fond, nos organisations syndicales exigent la révision complète de ce dossier, l’abandon de toute extension horaire, et le recrutement de personnels supplémentaires en adéquation avec l’accroissement de la charge de travail.

Par ailleurs, la direction vient de franchir une ligne rouge en annonçant vouloir revenir sur le protocole de fin de grève de 2016 signé au nom des personnels en lutte par nos 3 organisations. Revenir sur ces acquis sociaux sous le prétexte hypocrite d’une divergence dans l’interprétation des textes nous est intolérable. Nous ne sommes pas dupes : nous savons parfaitement ce vous préparez en accommodant à votre sauce la loi de transformation de la Fonction Publique dont la finalité n’est autre que détruire le statut de fonctionnaire. Nous refusons catégoriquement de voir entrer à la BnF une masse de contractuels toujours plus précaires quand l’urgence sociale mériterait, au contraire, l’organisation de recrutements directs (sur lesquels vous avez la main), de concours nationaux et de plans de titularisation permettant aux plus fragiles d’entre nous de sortir de la précarité. Donc, nous vous demandons instamment de bien vouloir garantir l’application des avancées sociales obtenues par le personnel et de respecter vos engagements contraignants, pris dans le cadre du protocole de fin de grève que vous avez signé en 2016, concernant les recrutements en CDI des agents non -titulaires à temps incomplet sur besoin permanent. Nous demandons, par ailleurs, le retrait de la mention des fameux contrats ultra-précaires de « missions » de tous les documents officiels qui seront présentés en instance et qui n’ont pas leur place à la BnF.

Dans un tel contexte autoritaire ignorant le dialogue social, nous décidons de ne pas siéger dans ce Comité Technique ou dans quelconque des instances devant se tenir cette semaine. »

Richelieu 2022 : un projet vide de sens et sans considération pour le personnel !

Communiqué SUD Culture BnF

Le CHSCT du 1er juillet avait en particulier pour objet de soumettre au vote des organisations syndicales le projet « concocté » par la direction de la BnF autour de la réouverture complète du site de Richelieu en 2022. Tant sur le fonds que sur la forme, ce projet vide de sens contient plusieurs propositions inacceptables, que notre organisation syndicale a dénoncées à l’occasion de ce CHSCT.

Travail le dimanche et les jours fériés, selon la direction : «il n’y a pas d’alternative»
Dans une tonalité autoritariste, la direction a déclaré que l’ouverture de la salle Ovale, du musée et des expositions le dimanche et les jours fériés, ne souffrirait d’aucun débat, qu’elle s’inscrirait dans la «modernité» et qu’il n’y aurait donc pas d’alternative. Sans plus d’argumentaire autre qu’il s’agirait de subir une « fatalité » sans la questionner, le vent – néo-libéral – de l’Histoire, va donc s’abattre sur les agent-es de Richelieu qui sont sommé-es de s’y soumettre sans mot dire.

Ouverture de la salle Ovale du mardi au dimanche.
Une telle amplitude horaire nécessiterait des renforts de personnel mais, vu que la direction n’en prévoit pas, ce sont les agent-es de catégorie A et B des ASP, EST, MSS et SVM (anciennement Département de l’Audiovisuel), en plus de ceux de l’ORB, qui seront mis-es à contribution pour l’ouverture dominicale et des jours fériés. Pour la semaine, les mêmes départements spécialisés et le SVM seront appelés en renfort pour assurer des plages de la présidence de la salle Ovale. Le Musée et les expositions ouvriront selon ces mêmes modalités.

Sous-effectifs : le tour de passe-passe
Alors que la BnF est en sous-effectif chronique depuis des années, Richelieu relooké devrait donc nécessiter des effectifs supplémentaires. Mais… il n’y en aura pas! Si la direction a parlé de créations d’emploi, il n’y aura de création de postes – nuance – qu’à la marge. En conséquence, les départements de Tolbiac sont priés de payer leur tribut pour que Richelieu puisse ouvrir selon les desiderata de la direction : des postes seront ainsi « redéployés », c’est-à-dire en réalité supprimés à Tolbiac pour être transférés à Richelieu et de plus en nombre insuffisant.

Nouvelle amplitude horaire pour les salles de lecture des départements spécialisés.
Le maître mot de la direction est «l’uniformisation» des pratiques. Mais cette uniformisation n’a pas grand sens pour les départements spécialisés. Chacun a en effet un mode d’organisation du service public adapté notamment à la spécificité de ses collections, à la distance de ses magasins, à la configuration de ses salles… Surtout, la direction souhaite modifier les horaires d’ouverture : au lieu d’un 10h-18h du lundi au samedi, la direction prévoit désormais une ouverture du mardi au samedi de 10h – 19h et le lundi de 14h à 19h. En comparaison avec l’amplitude horaire actuelle, cela n’apportera qu’une heure d’ouverture en plus par semaine pour les lecteurs/trices. Par contre, les équipes elles n’ont pas les forces pour assurer une telle amplitude quotidienne ! Par conséquent cette heure du soir va impliquer un bouleversement des plannings au détriment des agent-e-s.

Une nouvelle organisation qui crée de la désorganisation…
…ou comment dégrader une organisation qui fonctionne !

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Quid des travaux du site Richelieu de la BnF pendant et après le confinement

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Courrier de la section SUD Culture de la BnF

Le 25 mars 2020

A l’attention du président du CHSCT de la BnF

Nous vous écrivons pour vous faire part de deux inquiétudes que nous nourrissons sur les travaux en cours sur le site de Richelieu et souhaitons obtenir certains éclaircissements à ce sujet.

A ce jour, il nous semble qu’aucune information ne nous a été donnée sur l’état du chantier de Richelieu depuis la décision de fermeture totale des sites.

En premier lieu, en tant que responsable de la santé et de la sécurité de ses agent-es et en vertu de la charte sociale qui étend cette responsabilité aux employé-es d’entreprises extérieures intervenant sur les ordres de l’établissement, la direction de la BnF doit faire interrompre les travaux en cours sur le quadrilatère Richelieu.

Nous regrettons ne pas en avoir été informé-es si c’est déjà le cas et demandons à ce que ces travaux soient suspendus et les employé-es mis-es en sécurité sans perte de solde et d’obligations contractuelles de l’employeur dans le cas contraire. Les échéances de réouverture du site fin 2021 ne présentant aucun caractère vital pour qui que ce soit ne justifient en rien la continuité des activités.

Notre seconde inquiétude porte de façon corollaire sur le décalage nécessaire du calendrier conséquent à une interruption importante de l’activité telle que les annonces gouvernementales le laissent supposer à ce stade de la situation. Les échéances d’ordre culturel ne sauraient légitimer un rattrapage du retard ni par une intensification des travaux à leur reprise ni par une réduction de la période de contrôle de la livraison du site qui doit séparer nécessairement la remise des clés par l’OPPIC et le début des transferts dans la zone 2.

Ce serait dans le premier cas une mise en danger par une surexploitation des employé-es en charge des travaux, dans le second une pression sur les agent-es de la DMT pour accomplir des contrôles dans un temps bien trop court.  Ces deux manquements aux impératifs de santé et de sécurité seraient enfin prendre le risque de déployer collections et agent-es dans un environnement ne garantissant pas toutes les normes pour y exercer nos missions et accueillir le public de façon responsable.

Nous vous demandons donc de prendre en compte ces préconisations pour nous faire un retour sur l’activité liée au chantier et le statut actuel des employé-es y œuvrant.

En vous remerciant de votre réponse, veuillez agréer nos sincères salutations syndicalistes.

Les représentant-es SUD Culture Solidaires au CHSCT de la BnF


>>>Selon la réponse de la direction à notre courrier, l’OPPIC a mis à l’arrêt le chantier du site de Richelieu dès le lundi 16 mars au soir, ce dont notre organisation syndicale se satisfait. Concernant l’avenir du chantier, nos questions semblent manifestement prématurées à la direction qui annonce toutefois la mise en oeuvre, à une date ultérieure, d’un examen approfondi des conséquences de l’arrêt des travaux, ainsi que des opérations préalables nécessaires à la réouverture du site.
Notre organisation syndicale sera particulièrement attentive à ce que cet examen soit réalisé, au regard des difficultés à venir qu’elle a pu soulever dans son intervention.

Mobilisation 2018 à la BnF : poursuivons la lutte ! Grève samedi 16 juin à la BnF !

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Malgré trois journées de grève nationale très suivies à la BnF et une grève locale réussie samedi 26 mai pendant le festival « BnF parlante », la direction de la BnF continue de faire la sourde oreille à nos revendications.

En 2016, nous avions gagné grâce à la mobilisation des personnels un nombre considérable d’avancées, pour toutes et tous : arrêt des suppressions de postes pour 2017, CDI et 110h pour les précaires, plan d’amélioration des conditions de travail, appel de la liste complémentaire du recrutement 2015 de magasiniers/ères, engagements sur les promotions et bien d’autres choses. Cette année encore, ne nous laissons pas faire !

Les baisses de budget et les suppressions de postes annoncées pour 2019 par nos tutelles toucheront toutes les catégories de personnel de notre établissement. De même, prenons conscience que les réorganisations en cours dans plusieurs départements ne sont pas qu’un coup isolé, mais bien la préfiguration du service public version « sous- effectif optimisé » qui ne fera que s’étendre à tout notre établissement, et qui aura des conséquences sur tous les personnels, sur nos conditions de travail, et le temps accordé à nos missions premières. En étant tous et toutes solidaires, titulaires, contractuel-le-s temps plein, « vacataires », nous pourrons encore stopper tout cela et imposer nos revendications.

Nous exigeons toujours et immédiatement

  • L’arrêt des suppressions de poste et des baisses de budget en 2019
  • La stabilisation immédiate en CDI de tout-e-s les « vacataires » en CDD qui travaillent en réalité sur des besoins permanents
  • Création de la Direction des Publics : des garanties sur les conditions de travail, les métiers, les postes des agent-e-s titulaires, contractuel-le-s à temps plein et « vacataires »
  • La rénovation du bâtiment Louvois et l’abandon du projet de fusion des salles de lecture à Richelieu
  • La fin des réorganisations brutales du Service Public à la DCO (PHS / LLA / Audiovisuel…)
  • L’appel de l’ensemble de la liste complémentaire du recrutement direct 2017 de magasiniers/ères
  • Une accélération des travaux pour améliorer les conditions de travail en local aveugle
  • De vraies mesures pour le service médical

Pour toutes ces raisons, nous serons en grève le samedi 16 juin, et nous ne nous arrêterons pas là !

Mardi 19 juin, plusieurs établissements du ministère de la Culture seront en grève contre la mise œuvre en marché forcée de leur autonomie de gestion vis-à-vis de l’administration centrale, première étape vers l’application d’Action Publique 2022. Joignons-nous à nos collègues du musée d’Orsay, du château de Versailles et du Centre des Monuments Nationaux pour crier notre colère sous les fenêtres du ministère, et pour porter également nos revendications locales !

 Samedi 16 juin : grève à la BnF

 Piquet de grève dès 10h dans le hall Est retrouvons-nous pour informer les lecteurs et lectrices, alimenter la caisse de grève et montrer à la direction notre détermination !

A midi, auberge espagnole, ramenez de quoi pique-niquer. Venez nous rejoindre même si vous ne travaillez pas samedi !

Mardi 19 juin : en grève sous les fenêtres du ministère

  Piquet de grève dès 10h dans le hall Est de la BnF,

Manifestation 12h du Musée d’Orsay , arrivée à 14h aux Bons Enfants (siège administration centrale du ministère de la Culture)

 

NON à Action Publique 2022 / Des moyens pour le service public !

 

 

L’avenir du site de Richelieu se joue maintenant : appel aux personnels et aux publics du site, signez la pétition !

Intersyndicale BnF CGT – FSU -SUD Culture

Après les mobilisations du mois de février dont un rassemblement sous les fenêtres de la Ministre, qui a réuni une centaine de personnes, l’intersyndicale BnF a été reçue par ministère de la Culture.

Si les réponses apportées ne sont pas satisfaisantes, néanmoins la mobilisation des personnels de Richelieu a permis :
– une accélération du traitement des dysfonctionnements en particulier les nombreuses fuites d’eau touchant le site, même si des difficultés importantes persistent (chauffage et éclairage de certains bureaux…)
– le déblocage d’un budget spécial pour réviser l’ensemble des toitures (encore à confirmer).

Concernant l’avenir de l’immeuble du square Louvois accueillant le département de la Musique (voir la pétition ci-dessous), plusieurs hypothèses sont désormais avancées :

1. le ministère va relancer une étude pour évaluer le coût de sa réhabilitation
2. un partenariat public-privé est envisagé (les étages seraient abandonnés pendant que les sous sols seraient conservés par la Bnf pour y mettre des collections)
3. la vente pure et simple de l’immeuble (scénario qui reste le plus probable), qui pourrait financer la rénovation des toitures du quadrilatère !

> Continuons à nous mobiliser pour obtenir satisfaction!


PÉTITION POUR LA BIBLIOTHEQUE DU SITE DE RICHELIEU,
POUR SES PUBLICS ET SES PERSONNELS !

Après 9 ans de travaux, la partie rénovée du site de Richelieu de la Bibliothèque nationale de France fait face à de nombreux dysfonctionnements usant le personnel et les usagers : inondations, problèmes de chauffage et de climatisation des locaux, éclairage inadapté ou fonctionnant mal, monte‐charge en panne…

Les perspectives d’avenir du site de Richelieu sont également particulièrement inquiétantes. En raison de la politique immobilière du ministère de la Culture les locaux dédiés aux personnels, aux documents et aux lecteurs ne cessent de se réduire, plus de 40% des collections vont devoir être délocalisées hors de Paris privant ainsi les usagers d’un accès direct aux collections et plusieurs salles de lecture sont appelées à disparaitre (fusions de la salle du département de la Musique avec celle des Manuscrits d’un côté et des Estampes et Cartes et plans de l’autre). A terme, il ne restera que 4 salles de lecture pour l’ensemble des 6 départements spécialisés.

De ce fait, les conditions d’accueil des lecteurs et lectrices s’en trouveront considérablement dégradées : collections plus difficilement accessibles, risque de saturation des salles, usuels en moins grand nombre…

Nous, sous‐signé‐es, demandons :

– que les dysfonctionnements actuels soient résolus dans les plus brefs délais
– que la BnF conserve un ou plusieurs des bâtiments attenants au site Richelieu, notamment le bâtiment Louvois accueillant actuellement le département de la Musique, afin de desserrer les espaces du quadrilatère Richelieu
– que soient préservées les salles de lectures des départements spécialisés

> Déjà prés de 300 signataires !

> Pour signer la pétition en ligne, c’est ici : https://secure.avaaz.org/fr/petition/Ministere_de_la_Culture_Pour_la_bibliotheque_du_site_de_Richelieu_pour_ses_publics_et_personnels/?cRtmFdb