Après le succès de la pétition pour Richelieu, signée par plus deux cent agent.es, et du rassemblement le 1er février sous les fenêtres de la Ministre, qui a réuni une centaine de personnes, l’intersyndicale BnF a été reçue au ministère de la Culture jeudi 15 février. Hélas, les réponses apportées par celui-ci concernant la résolution des dysfonctionnements que rencontre le site, tout comme celles concernant son avenir sont plus que décevantes. Il nous faut continuer la mobilisation pour obtenir satisfaction sur l’ensemble de nos revendications.
Des réponses insuffisantes.
Concernant les nombreux problèmes rencontrés depuis la réouverture du site, l’ensemble des représentant.es des différentes directions n’ont pu que les reconnaître. Mais le représentant de l’OPPIC n’a rien eu à proposer de sérieux et ses réponses sont restées vagues et évasives. Ainsi, il a promis qu’un audit exhaustif des toitures serait réalisé « au plus vite mais pas trop rapidement » ! Sur les pannes à répétition du monte-charge, aucune réponse concrète non plus : le « programme » n’avait pas anticipé que l’ascenseur aurait à transporter des chariots et serait utilisé de manière intensive. On nous assure juste qu’avec le renforcement prévu, il n’y aura plus de problème. L’OPPIC a par contre insisté sur la rapidité de ses interventions et sur le fait que beaucoup de dysfonctionnements étaient désormais résorbés. Nous n’avons visiblement pas la même notion du temps ! Car, un an et demi après l’ouverture, les problèmes demeurent et certains ne sont toujours pas résolus. Les équipes qui subissent ces dysfonctionnements trouvent, elles, le temps bien long et sont épuisées par les avaries de ce bâtiment rénové dans lequel elles n’ont plus confiance.
L’avenir : il faut raser Louvois ou le louer…
Nouveau revirement du Ministère concernant Louvois. En effet, ce dernier et la direction de la BnF envisagent désormais plusieurs hypothèses : sa cession pure et simple, son maintien mais « valorisé » par la BnF afin d’en tirer un revenu (dans le cadre d’un partenariat public/privé ?), sa vente pour financer les travaux de la toiture du quadrilatère ou pour financer Bussy 2. Ce qui au passage est en contradiction avec la décision prise en 2011 de le céder à l’OPPIC pour qu’il devienne le siège de celui-ci. Quelle provocation que d’imaginer la BnF louant le bâtiment Louvois tout en priant les agent.es d’aller s’entasser dans le quadrilatère, pendant que 40 % des collections serait délocalisées ! Notre section syndicale s’est fermement opposée à ce projet, le bâtiment Louvois, une fois rénové, doit rester une bibliothèque et le département de la Musique y rester. Et quelle proposition ubuesque que celle de la vente de Louvois pour financer la rénovation des toitures, rénovation qui n’avait pas été jugée nécessaire par l’OPPIC au prétexte qu’il n’y avait jamais eu de fuites, ou pour financer Bussy 2 ! De qui se moque-t-on ? Comment pourrait-on accepter un tel chantage ?
Jusqu’à présent, la direction de la BnF se cachait derrière le ministère concernant l’avenir du bâtiment Louvois. Lors de cette réunion, elle a clairement affirmé sa position. Pour la direction de la BnF, il faut raser ce bâtiment et le reconstruire pour en tirer un revenu annuel. Elle envisagerait de négocier des surfaces de stockage au sein du bâtiment. Elle défend l’intégration du département de Musique au quadrilatère. Elle est également convaincue que les espaces dévolus dans le quadrilatère permettent de bonnes conditions de travail.
Nous pouvons encore faire plier le ministère et la BnF, mobilisons-nous pour nos conditions de travail, pour l’avenir du site et pour la rénovation de Louvois !
Pétition publique à signer et à faire signer : https://secure.avaaz.org/fr/petition/Ministere_de_la_Culture_Pour_la_bibliotheque_du_site_de_Richelieu_pour_ses_publics_et_personnels/