Grève nationale interprofessionnelle mardi 24 septembre Pour nos retraites, nos salaires, nos emplois et nos conditions de travail MOBILISATION GÉNÉRALE À LA BNF !

SUD Culture Solidaires / Section de la BnF

Tous et toutes mobilisé·e·s, en grève et dans la rue contre le projet de retraites à points :

images4Mardi 24 septembre aura lieu une grande mobilisation pour défendre une fois de plus nos retraites des assauts du gouvernement, qui présente une contre-réforme à rebours de tout principe de justice sociale. Les grévistes de la RATP vendredi 13 septembre ne s’y sont pas trompé·e·s : ce n’est qu’en cessant le travail, en attaquant le porte-monnaie des patrons par des blocages, en exerçant notre droit de grève et de rassemblement et en manifestant massivement dans les rues, que nous serons entendu·e·s !

Pour gagner sur nos revendications, un seul moyen : l’union et la détermination !

Plus que jamais, l’unité et la réaction interprofessionnelle sont indispensables car ne nous leurrons pas : une journée de grève ne suffira pas. Seule une mobilisation longue et surtout massive permettra de faire reculer le gouvernement et d’imposer notre voix. Pour cela, le rassemblement des différents secteurs en lutte sera déterminant afin que cette rentrée sociale permette de faire aboutir nos revendications pour :

>Un modèle socialement juste fondé sur la redistribution pour nos retraites
>La défense des moyens humains et financiers pour l’ensemble des services publics, dont ceux de
proximité (écoles, postes, hôpitaux/maternités, transports en commun, finances publiques…)
>Le refus de la réforme de la Fonction Publique : destruction des CHSCT, mobilité forcée,
incitation à des « départs volontaires », recours massif aux contractuel·le·s et à la précarité, sous-traitance, individualisation accrue des « performances », rémunération au mérite, etc.
L’arrêt de la sélection sociale à l’entrée des universités
La lutte pour le climat et l’environnement et contre les destructions inhérentes au capitalisme
La régularisation de tous les « sans-papiers » et la requalification de leurs contrats pour ceux et celles qui sont exploité-e-s par le patronat

Agir globalement oui, mais aussi localement à la BnF !

Les logiques gouvernementales à l’oeuvre pour imposer un nouveau recul social avec une énième contre-réforme des retraites sont les mêmes qui touchent les établissements du ministère de la culture et donc la BnF depuis plusieurs années : réorganisations, coupes budgétaires, suppressions de postes, nivellement par le bas des acquis sociaux. Pour cette raison la section SUD Culture de la BnF considère que la lutte locale menée depuis 16 mois doit continuer, sous différentes formes, à commencer par une grève massive le 24 septembre à la BnF, pour nos retraites mais aussi pour continuer de réclamer :

>L’appel intégral de la liste complémentaire du dernier recrutement direct de magasiniers/ères, car une dizaine de personnes dont 5 de nos collègues « vacataires » attendent toujours d’être appelé·es. Si l’appel de cette liste a pu évoluer favorablement en 2019 alors que la direction disait que c’était impossible, ce n’est que grâce à la grève et à la mobilisation des personnels, il faut donc continuer pour obtenir l’appel complet avant la fin de validité de cette liste en novembre 2019 !

>Le respect du principe d’embauche en CDI des « vacataires » sur besoins permanents. Cet été, grâce à la pression de la section SUD Culture de la BnF et du personnel mobilisé durant ces derniers mois, 10 contrats en CDI ont été proposé·es aux agent·es « vacataires » qui avaient été abusivement embauché·es sur des CDD courts en février dernier. Cela a permis de stabiliser ces collègues sur de vrais contrats, mais surtout d’obliger la direction à respecter le principe prévu par le protocole de fin de grève de juillet 2016, celui de l’embauche en CDI des « vacataires » sur besoins permanents. C’est une nouvelle preuve que seule la lutte paie. Mais il faut rester vigilant-e-s et ne pas laisser passer, ressurgir et s’installer de nouveaux contrats ultra-précaires comme encore récemment, avec des personnels interchangeables de plus en plus utilisé·es comme bouche-trou dans les services.

>L’arrêt des suppressions de postes pour les années à venir, un budget fourni par le ministère de la Culture à hauteur des besoins pour assurer les missions de la BnF et les créations d’emplois de titulaires nécessaires pour cela.

>L’arrêt d’une réorganisation du travail en Service Public entamée de manière catastrophique et précipitée à Tolbiac en cette rentrée, démontrant bien l’absence d’anticipation des besoins réels des services de la part de la direction. Ce n’est pas en faisant travailler plus les agent-e-s, en déplaçant les charges de travail entre directions ou en profitant des bas salaires pour inciter à faire des heures supplémentaires le samedi que la difficulté se réglera, c’est uniquement la création des emplois titulaires nécessaires qui peut répondre aux problèmes rencontrés.


Au Fait, c’est quoi ce nouveau projet de loi sur les retraites ?

► Plus de départ à 62 ans sans décote de 10% = soit 14,1% de moins que pour un départ à 64 ans (conçu comme « âge pivot »), donc une incitation à partir toujours plus tard en retraite
► Retraite calculée sur toute la carrière et non les 25 meilleures années ou le dernier traitement de salaire (sur 6 mois) = un grave recul pour les plus précaires et les carrières interrompues, les femmes étant particulièrement concernées
►Un système de points incontrôlable et connu au dernier moment pour les retraité-es = la valeur du point, conçu comme variable d’ajustement, étant indexée selon le contexte économique
► Absence de reconnaissance de l’espérance de vie différenciée des travailleur.se.s, que l’on soit cadre, dentiste ou plutôt ouvrière métallurgiste, cheminote, infirmier, livreuse, boulanger, etc.
►Une remise en cause du système actuel (perfectible) de répartition solidaire = paupérisant les plus petites retraites quand les plus aisé·es se tourneront vers des complémentaires privées grâce à des avantages fiscaux

Nous revendiquons au contraire au sein de l’Union syndicale Solidaires :

►Un âge de départ à 60 ans maximum, avec prise en compte de la pénibilité pour des départs anticipés
►Un taux de remplacement de 75% et au moins le Smic,
►Que l’égalité entre les femmes et les hommes soit enfin mise en oeuvre de manière effective
►La possibilité de départ en retraite dès les 37.5 années de cotisation


GRÈVE et manifestation:

Mardi 24 septembre
départ 14h Place de la République !

>>>Rendez-vous bnf : angle du bd voltaire

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