Déclaration au CHSCT du 20-10-2022, issue de l’AG des personnels
Depuis plusieurs mois, la situation des agent-e-s de la BnF et leurs conditions de travail ne cessent de se dégrader :
*Réorganisation du travail en service public en lien avec le sous-effectif et l’ultra-précarité, avec casse des équipes de travail, morcellement de la journée de travail, pression sur les agent-e-s, changement incessant des consignes qui désorganise tout, plannings intenables, mise en place d’équipes volantes d’agent-e-s ultra-précaires qui se retrouvent sur des horaires inacceptables (11h-14h le samedi)…
*Problèmes récurrents à Richelieu, avec toujours du sous-effectif, des salles qui ne fonctionnent qu’avec des précaires, des mal-façons, des équipements mal conçus, des fuites…
*Surcharge de travail au Dépôt Légal qui est masqué par le recours à des CDD de courtes durées.
*Lente dégradation de la situation à Bussy-Saint-Georges et à Sablé sur Sarthe, avec des départs non-remplacés qui remettent la charge de travail sur les agent-e-s restant-e-s.
*La situation est aussi très difficile au service des Exposition. En effet, malgré une première alerte RPS en 2014 et une seconde alerte RPS déclenchée en octobre 2021, les conditions de travail au sein du service des Expositions ne s’améliorent pas, voire empirent. Le rapport définitif de l’étude RPS a été remis à Direction de la DCM il y a maintenant plus de trois mois, pendant lesquels le service, amputé de quatre de ses membres suite à des départs récents, a ouvert 5 expositions d’envergure, sur 3 sites différents.
Depuis juillet, l’équipe demande de pouvoir recevoir des réponses claires sous la forme d’un plan d’action assorti d’un calendrier de mise en oeuvre pour remédier de toute urgence à la situation.
Ce jour, après trois mois de relances et d’attentes, un tout premier échange avec la hiérarchie de la DCM a eu lieu.
Il s’avère qu’aucune proposition concrète et adaptée à l’urgence de la situation n’a été proposée.
En l’absence de mesures d’urgence dans les prochaines semaines, les membres du service des expositions envisagent d’utiliser leur droit de retrait face à une charge qu’ils ne sont pas en capacité de supporter plus longtemps sans risques physiques et psychologiques.
Face à tout cela, il faut maintenant prendre des mesures pour améliorer vraiment les conditions de travail de l’ensemble des agent-e-s de la BnF. Nous nous mobiliserons aussi longtemps qu’il le faudra pour cela !