Le gouvernement tente un passage en force alors que sa réforme des retraites est rejetée par une grande majorité de la population.
Alors qu’elle se savait sans majorité pour soutenir son projet de loi, la Première ministre a décidé de déclencher l’article 49.3 et de ne pas procéder à un vote à l’Assemblée nationale.
Ce que nous dénoncions comme injuste, hier, l’est encore plus aujourd’hui et cela ne peut que nous encourager à amplifier les mobilisations et les grèves.
Nous avons gagné contre la retraite à points et contre le contrat première embauche (CPE) alors même que la loi avait été votée. Nous pouvons gagner contre la retraite à 64 ans à condition d’être des millions dans la rue et en grève.
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE* Mardi 21 mars 12h30 > HALL OUEST
*Vous disposez d’une Heure Mensuelle d’Information syndicale pour y assister sur votre temps de travail/ VISIO SUR JITSI (voir modalités de connexion localement)
Bibliothèque nationale de France bloquée par l’action du personnel en grève contre la réforme des retraites.
Face au passage en force de la réforme des retraites malgré l’opposition massive de la population, les personnels de la BnF réunis en assemblée générale ce mardi 14 mars ont décidé d’intensifier la mobilisation.
Ce jeudi 16 mars 2023, le site François Mitterrand de la Bibliothèque nationale de France est bloqué par le personnel gréviste, en protestation.
Nous appelons l’ensemble des agents à poursuivre la grève ces jeudi 16 mars et vendredi 17 mars, et à participer massivement aux manifestations et actions.
Cette réforme injustifiée et brutale ne doit pas passer, elle est rejetée par une très large majorité de la population. Il existe les ressources nécessaires dans un pays comme la France, pour une retraite à 60 ans après avoir cotisé 37,5 annuités.
On bloque tout, on lâche rien, on ira jusqu’au retrait !
Lors de ses vœux, le 9 janvier 2023, la présidente de la BnF a annoncé l’organisation d’un recrutement sans concours de magasinier.es dans notre établissement pour l’année 2023. Une preuve, s’il en est que la lutte paie !
Cette revendication a toujours été au premier plan du mouvement de grève « BnFgate » et des nombreux préavis de grève déposés par l’intersyndicale BnF CGT-FSU-SUD, un recrutement sans concours étant la seule réponse sérieuse au manque d’effectif en catégorie C et la première étape au retour des communications directes de documents toute la journée, retour nécessaire pour mettre fin à une réorganisation dont l’échec et l’indigence ne sont plus à démontrer et garantir de bonnes conditions de travail.
LES VŒUX DE LA PRÉSIDENTE : UNE POSTURE QUI NE TROMPE PERSONNE !
Durant toutes les négociations qui ont eu lieu avec la direction pendant les mois de grève, la direction nous a pourtant systématiquement affirmé qu’elle n’organiserait pas de recrutement direct de magasinier.es, nous proposant à la place un plan de « déprécarisation » soit-disant plus « efficace », « rapide » et « satisfaisant pour les collègues ». Il ne génère en réalité que de nouvelles formes de précarité, d’inégalités et la destruction progressive du statut des fonctionnaires en créant des postes de contractuel.les aux droits inégaux. De plus, ce plan de déprécarisation ne fait que remplacer une partie des départs de magasiniers-ières fonctionnaires par des contractuel-le-s à temps plein, il ne crée pas les postes supplémentaires dont la BnF a besoin. La régression sociale ne s’arrête pas là puisque la direction a décidé d’avoir recours en parallèle à des formes d’ultra précarité pour le service public (embauche des contractuel-le-s à temps incomplet sur besoins permanents sur des CDD d’un an au lieu des CDI appliqués jusqu’ici suite à la grève victorieuse de 2016).
ON NOUS PREND POUR DES ÂNES !
Quelle ne fut donc pas notre surprise d’apprendre, lors des vœux, que finalement, un recrutement sans concours aura bien lieu cette année alors qu’un mois à peine auparavant la direction prétendait ne pas avoir les moyens de l’organiser, se cachant ainsi derrière des éléments techniques pour dissimuler son manque de volonté politique.
Paroles, paroles, paroles…
Quelle conclusion en tirer hormis que l’on nous a baladé délibérément ? Sans doute par désir de marquer sa fermeté et de montrer son autorité, la direction de la BnF a préféré garder l’annonce pour les vœux de la présidente plutôt que de l’intégrer dans les propositions de négociations. À noter que les organisations syndicales n’ont toujours pas été informées du contenu réel de cette annonce importante, une bien belle illustration de l’idée qu’elle se fait du dialogue social. Peut-être doit-on lire ici aussi une volonté de nier la force de la lutte sociale, de nous faire croire que cette décision n’est en aucun cas liée à la grève mais à la seule « générosité » de la direction de l’établissement. Mais ni les agent.es ni notre organisation syndicale ne sont dupes, c’est la lutte qui a permis d’obtenir ce recrutement et nous serons de la plus grande vigilance quant à son organisation.
Car, à l’heure actuelle, il ne s’agit que d’un effet d’annonce. Pour que ce recrutement soit à la hauteur des besoins, il doit être mis en place rapidement, avec plusieurs dizaines de postes sur liste principale et sur liste complémentaire, ainsi qu’un vrai volet interne.
Nous avons arraché ce recrutement sans concours et nous arracherons le reste !
Le personnel de la Bibliothèque nationale de France, réuni en Assemblée Générale le jeudi 26 janvier, réaffirme son opposition complète au projet de « réforme » des retraites du gouvernement, qui vise à imposer un âge de départ en retraite à 64 ans avec aussi le passage accéléré à 43 ans de cotisation. Nous demandons le retrait immédiat de cette attaque inacceptable contre notre système solidaire de retraite par répartition.
Nous appelons l’ensemble du personnel de la BnF, mais aussi le personnel des sociétés prestataires travaillant sur les sites de la BnF à participer aux assemblées générales, aux actions qui sont menées pour défendre nos retraites (manifestations, marches aux flambeaux, etc…), à faire grève le plus nombreux et nombreuses possible le mardi 31 janvier et à se rendre à la manifestation qui aura lieu ce jour-là à 14h30 place d’Italie.
Nous appelons aussi à continuer la mobilisation après cette date, sous la forme et les façons qui seront nécessaires, jusqu’à l’obtention de ce retrait.
Nous réclamons aussi :
*Le retour à la retraite à 60 ans, avec 37,5 années de cotisation, ce qui est nécessaire pour pouvoir profiter pleinement de sa retraite. Cela doit être financé par les richesses produites collectivement qui sont aujourd’hui largement suffisantes pour cela.
*Des créations d’emplois pérennes à la BnF et dans la fonction publique à la hauteur des besoins, ce qui augmentera d’autant les cotisations sociales.
*Un financement durable de la BnF et de l’ensemble des services publics leur permettant d’assurer toutes leurs missions.
Au côté de nos collègues des autres bibliothèques, du ministère de la Culture, de la fonction publique et de l’ensemble des travailleurs/ses du public comme du privé, défendons nos retraites et imposons une amélioration de nos droits sociaux !
Attention >> le RDV BnF du jeudi 19/01 est à 14h30 devant le « Go Sport » place de la République
La Première Ministre a annoncé ce 10 janvier 2023 le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans avec une accélération de l’augmentation de la durée de cotisation.
Cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs et travailleuses, et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l’espérance de vie est inférieure au reste de la population, et celles et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue.
Elle va aggraver la précarité de celles et ceux qui ne sont déjà plus en emploi avant leur retraite, et renforcer les inégalités entre les femmes et les hommes.
En s’attaquant ainsi aux retraites, qui constituent l’un des piliers fondamentaux de notre modèle social et l’un des plus grands conquis sociaux de notre histoire, le gouvernement expose directement les travailleurs du privé comme du public aux chocs et à la violence de l’économie de marché.
Le système de retraites par répartition n’est pas en danger, rien ne justifie une réforme aussi brutale. Attachées à un meilleur partage des richesses, les organisations syndicales n’ont eu de cesse pendant la concertation avec le Gouvernement de proposer d’autres solutions de financement, à commencer par l’amélioration de l’emploi des seniors. Jamais le gouvernement, arcbouté sur son projet, ne les a étudiées sérieusement.
Ce projet va à rebours de l’évolution de la société et des attentes nouvelles des Français et du monde du travail. La crise de la Covid-19 a modifié les points de vue. Les temps de la vie et le rapport au travail sont fortement interrogés. Nous ne pouvons pas accepter, sans nous battre, un tel programme réactionnaire et guidé par des considérations comptables, quand notre époque appelle comme jamais à des solidarités intergénérationnelles et des communs refondés.
Suite à l’annonce de la réforme gouvernementale, nos organisations syndicales se sont réunies pour participer à la construction d’une réponse commune de mobilisation des personnels au ministère de la Culture. Celle-ci prendra la forme d’une première journée de grèves et de manifestations le 19 janvier 2023, journée unitaire proposée par nos organisations au niveau interprofessionnel. C’est cette date syndicale qui donne le départ d’une puissante mobilisation sur les retraites dans la durée. A cette fin, des préavis de grève ont été déposés pour le 19 janvier et les jours suivants.
L’intersyndicale Culture appelle donc les personnels à se mobiliser fortement dès cette première journée sur tous les sites du ministère de la Culture dans l’ensemble du territoire et à participer aux différentes initiatives organisées en intersyndicale pour obtenir le retrait de la modification de l’âge légal porté à 64 ans avec une accélération de l’augmentation de la durée de cotisation, réforme injuste et inutile et à s’inscrire massivement dans la première journée de grèves et de manifestations interprofessionnelles le 19 janvier.
Elle invite les personnels du ministère de la Culture :
· À se réunir en assemblée générale partout sur leur lieu de travail dès à présent mais notamment le 19 janvier pour débattre de la réforme des retraites, des modalités d’actions et de manifestation et voter la grève ; · À rejoindre les cortèges de manifestations partout en France. A ce titre, elle organise à Paris un cortège Culture, dont le départ est prévu à 13h00 des Archives Nationales pour rejoindre le cortège interprofessionnel francilien Place de la République qui partira à 14h vers la Place de la Nation ; · À signer et faire signer la pétition unitaire « Réforme des retraites :non à cette réforme injuste et brutale !» : https://www.change.org/p/retraites-non-%C3%A0-cette-r%C3%A9forme-injuste-et-brutale-reformesdesretraites · À faire part à l’organisation syndicale de leur choix du niveau de mobilisation sur leur lieu de travail (site fermé ou non), l’intersyndicale Culture communiquera le 19 janvier à 14h par voie de presse le niveau de mobilisation au ministère de la Culture ; L’intersyndicale Culture se réunira le 20 janvier pour débattre et partager les initiatives qui permettraient de poursuivre le mouvement et le renforcer, en tenant compte des remontées des assemblées générales.
Mobilisons-nous Non à cetteréforme injuste et brutale !
Le 25 novembre est la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Ces violences se produisent aussi sur nos lieux de travail : une femme sur trois y est victime de harcèlement sexuel et 9% des violences y sont commises, par des collègues ou des usagers. Notre section syndicale se mobilise toute l’année contre les violences sexistes et sexuelles et pour les droits des femmes et des minorités de genre !
La BnF face à ses obligations
Selon le code du travail, l’employeur a obligation d’assurer la sécurité de ses employé.es, ainsi que de protéger leur santé physique et mentale. Contre les violences sexistes et sexuelles, il doit donc agir à plusieurs niveaux :
en organisant des formations de prévention pour informer et sensibiliser les agent·es,
en mettant en œuvre un dispositif efficace de signalement et de traitement des violences,
en protégeant et en accompagnant les victimes,
en sanctionnant l’agresseur à la hauteur de la gravité des faits.
À la BnF, certaines mesures ont été mises en place, après des années de travail de notre organisation syndicale pour faire reconnaitre la nécessité de prendre des mesures face à des violences longtemps restées impunies.
Ainsi, une formation « Lutte contre les violences sexistes et sexuelles » a été mise en place, et la procédure de signalement via stop-harcelements@bnf.fr a été créée en 2019. Nous avons dû intervenir pour que la formation devienne obligatoire, et pour que la procédure de signalement soit indiquée en page d’accueil de Biblionautes, alors qu’elle était avant compliquée à trouver. Malgré ses avancées, nous constatons les limites de l’action de l’établissement en matière de prévention de ces violences et de leur traitement quand elles ont lieu.
Nous estimons que la BnF, pour satisfaire à ses obligations en matière de santé et de sécurité, doit former les agent·es de façon constante, anticiper les situations de violences possibles, prendre en compte les signalements flous et rumeurs pour faire la lumière sur ces situations, et non pas se contenter de réagir une fois mise au pied du mur, lorsque les violences ont déjà eu lieu. Le « tout le monde savait » banalisant la violence sexiste et l’isolement des victimes doit cesser !
Se former mieux
La formation mise en place pour le moment à la BnF est pertinente, mais insuffisante. Une demi-journée dans une carrière ne permet pas d’appréhender la réalité des violences sexistes et sexuelles au travail. Notons d’ailleurs que cette formation se décline en deux versions, une pour les agent·es et une pour l’encadrement, et que les deux ne durent que trois heures et ont lieu en distanciel. Cette formation de trois heures est dispensée par un organisme extérieur, les encadrant·es n’y sont donc pas formé·es à la procédure interne de signalement de la BnF, outil pourtant essentiel.
Ce manque dans la formation interne a conduit encore cette année à des situations absurdes, la hiérarchie de certains départements continuant à essayer de cacher sous le tapis des actes de harcèlement sous couvert de « régler en interne » ces situations, plutôt que de les signaler. Ce genre de comportement est intolérable, car il est en lui-même porteur de violence pour les personnes déjà victimes.
De la même façon, l’obligation de formation est pour le moment théorique, malgré l’importance du sujet : les correspondant·es formation relancent régulièrement les collègues pour les pousser à s’inscrire aux formations obligatoires, mais rien de plus contraignant n’est prévu. Cette situation est inacceptable, et il est absolument nécessaire que la direction de la BnF y remédie rapidement.