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Intersyndicale BnF CGT – FSU – SUD : Salaires, emplois, précarité, égalité femmes/hommes, JO : plein de bonnes raisons de faire grève le 19 mars !

Intersyndicale BnF CGT – FSU – SUD

Salaires, emplois, précarité, égalité femmes/hommes, JO : plein de bonnes raisons de faire grève le 19 mars !

Le mardi 19 mars, l’ensemble des organisations syndicales appelle à la grève dans la Fonction Publique, afin de réclamer de vraies hausses de salaires, ce qui nécessite une augmentation de la valeur du point d’indice et le rééchelonnement des grilles salariales, pour compenser les pertes de ces dernières années, en particulier pour les bas salaires.

À la BnF, l’intersyndicale CGT-FSU-SUD Culture appelle à se joindre à cette grève pour une hausse de nos salaires, mais aussi pour porter nos revendications spécifiques, qui sont dans le préavis de grève déposé localement :

– Création de tous les postes pérennes nécessaires au bon fonctionnement de notre établissement, afin de compenser toutes les suppressions de postes subies depuis plus de 12 ans. Cela nécessite en particulier l’appel complet et dans des délais rapides de la liste complémentaire du dernier recrutement de magasiniers. Il faut aussi créer des postes dans les filières menacées à la BnF, comme la filière des métiers d’art en utilisant les concours ouverts pour cela.
– Mise en œuvre en 2024 de la prime dite d’ancienneté pour les agents fonctionnaires ayant plus de 10 ans d’ancienneté dans la fonction publique.
– Augmentation de la prime de fin d’année qui n’a pas été revalorisée depuis 2015.
– Arrêt de l’ultra-précarité et passage en CDI à 110h par mois des agents contractuels à temps incomplet sur des besoins permanents comme c’était le cas jusqu’au printemps 2022.
– Arrêt du recours aux contrats précaires dits de chantier.
– Arrêt de la dernière réorganisation du service public et retour aux communications directes des documents patrimoniaux le matin.
– Mise en place de mesures pour l’égalité femme/homme : suppression des écarts de rémunération ; prise en compte de la santé des femmes (congés menstruels et hormonaux) ; renforcement de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.


Nous exigeons aussi de vraies mesures d’organisation du travail qui ne pénalisent pas les agents pendant la période des jeux olympiques. Cela nécessite :
– la mise en œuvre d’autorisations spéciales d’absence pour la journée du 26/07
– la comptabilisation comme des jours travaillés des week-ends de fermeture des sites de Richelieu et de l’Arsenal
– la suspension des plages de présence obligatoire
– la garantie que tous les agents pourront avoir leurs congés
– la réduction des horaires d’ouverture au public de 10h à 16h
– l’augmentation ponctuelle du nombre de jours pour garde d’enfants

Pour obtenir ces revendications, pour défendre nos droits, pour gagner des hausses de salaire :

Toutes et tous en grève MARDI 19/03 !
Manifestation 14h Luxembourg

Liquidation « du stock » au Dépôt légal Livres

Du fait d’un effectif insuffisant et d’une organisation qui ne permet pas de faire face depuis des années au volume des entrées de documents au Dépôt légal, notamment concernant la fiction et l’autoédition, s’est constitué un « stock » qui n’a cessé de se renforcer, pour représenter aujourd’hui environ 50000 ouvrages en attente de catalogage.

Après une première tentative avortée en 2022 de mettre purement et simplement en cartons les livres en attente de catalogage, et finalement après 1 an 1/2 de réflexion, la direction de la BnF est revenue cet automne avec un nouveau projet, qu’elle a présenté aux agent.es de la Bibliographie française Livres.

Et la disparition des stocks au dépôt légal Livres, c’est maintenant !

Dès le 12 janvier, ce sera l’ensemble des documents entrés avant janvier 2024 par Dépôt légal et non catalogués qui resteront sur le carreau et qui ne feront pas l’objet du traitement bibliographique réalisé par les catalogueur.euses de la Bibliographie française Livres.

Du point de vue de la direction de BnF, cette entorse à nos missions n’est pas en contradiction avec le Code du patrimoine et c’est bien là l’essentiel pour elle. En effet, s’il y est bien inscrit l’obligation de collecte et la notion de signalement des ouvrages, celle de catalogage en tant que tel, n’y apparaît pas. Au regard de notre établissement le projet ficelé permet ainsi à la fois de rester dans le cadre légal établi tout en réglant la question de ce stock dont il s’avère impossible de venir à bout faute de véritables moyens supplémentaires à la mesure du fonds.

Pour ces ouvrages mis de côté, la direction énonce différents scénarios :

– Récupérer quand elles existent les notices issues d’autres catalogues

– Procéder à un traitement super « allégé » pour la fiction et pour l’autoédition (cette dernière avait déjà fait les frais il y a quelques années des difficultés à faire face au volume des entrées, en se voyant prescrire alors un traitement différencié des autres documents). Il s’agira de générer des notices succinctes sur la base des données éditeurs fournies et d’injecter un lien à une autorité PEP élémentaire créée automatiquement.

– Enfin, pour les ouvrages dits « documentaires », le recrutement de 3 contrats de projet (CDD dont la période de fin n’est pas connue et sera déterminée par l’employeur, pour faire normalement des opérations ponctuelles sortant de l’ordinaire – notons qu’il s’agit pourtant ici des entrées courantes et missions traditionnelles du DL). A charge pour la personne prise sur le poste en catégorie A d’envisager et de définir les modalités de mise en œuvre.

La direction veut rassurer et avance la possibilité, dans l’avenir, de mettre en place des chantiers pour corriger et reprendre les données très incomplètes ou incorrectes qui sortiront de ces opérations. Au regard du nombre de données qui seront injectées dans le catalogue et de l’immense difficulté déjà connue à pouvoir dégager du temps et des forces pour réaliser des chantiers de fond dans l’établissement, l’argument est audacieux.

La nouvelle année à des allures de bazardage au Dépôt légal et il faudra réussir à digérer avec la galette : la mise sous le tapis de ces ouvrages passés par perte et profit, l’abaissement de la qualité des missions, la dégradation sans précédent en la matière du service que nous rendons à nos usager.ères, aux bibliothèques et à l’ensemble des centres documentaires qui s’appuient sur les données produites à la BnF. Pour les agent.es, c’est le risque d’une perte de sens dans l’accomplissement de leur travail, le sentiment d’être confronté.es à des injonctions paradoxales face à un projet qui propose un traitement catalographique dégradé, qui par ailleurs se passe de leurs compétences et soulève ainsi des inquiétudes sur le futur de leur métier dans un contexte où celui-ci va évoluer sensiblement.

La réponse apportée aujourd’hui par la direction n’est pas à la mesure des enjeux et ne manque pas de créer des inquiétudes sur les solutions qui seraient présentées à l’avenir. Quelles seront les réponses proposées demain :

– Lorsque les fonds peu à peu se reconstitueront, et qu’inévitablement certains domaines continueront de connaître des entrées conséquentes et que les équipes n’auront pas été renforcées ?

– Quand le long cheminement du projet de dépôt légal du livre numérique aura abouti et sera effectif ?

– Quand le temps professionnel sera investi pour les formations afin de s’approprier un nouveau modèle, des nouvelles consignes et un nouvel outil de catalogage ?

La vraie solution, c’est la création de tous les postes d’agent-e-s titulaires nécessaires pour exercer l’ensemble des missions de catalogage de la BnF dans de bonnes conditions de travail.

La section SUD Culture de la BnF diffuse ses vœux pendant ceux de la présidence

Chaque année les vœux de la présidente de la BnF distribuent au gré d’éléments de langage les bons points liés au travail accompli, accompagnés d’une glorification de la politique de l’établissement mais aussi d’annonces plus ou moins claires sur son avenir. Tout va bien, tant dans nos missions anciennes comme nouvelles, la BnF étant à la pointe de la modernité.

Mais comme toujours aussi la réalité, en particulier du point de vue du personnel, est différente. Depuis plusieurs années, mais encore plus depuis les récentes attaques contre nos missions à l’aide d’une réorganisation du Service Public ni faite ni à faire, la BnF connaît de vrais problèmes dont il faut réellement s’emparer :

Sous-effectif chronique en catégorie C et en particulier au niveau des magasinier·ères titulaires. Les 20 postes de fonctionnaires créés le 1er décembre 2023 grâce à la mobilisation du personnel ne suffisent pas à compenser les 130 postes supprimés depuis 2009. Les conséquences ? Mauvaises conditions de travail, équipes sous pression, retards dans le travail interne, dégradation du service public en l’absence de communication directe des documents patrimoniaux le matin…

→ Retour de contrats ultra-précaires d’un an pour les nouveaux/elles « vacataires », sur des quotités horaires faibles entraînant un salaire très bas ne permettant même pas de survivre et privant ces agent·es de certains droits. Cette régression sociale inacceptable s’accompagne de la mise en place d’équipes de magasinage dites « mobiles » dont les conditions de travail sont déplorables.

→ La filière des métiers d’art elle aussi est menacée à la BnF. Les effectifs diminuent, les départs à la retraite arrivent rapidement, les compétences risquent de se perdre et aucun plan n’est mis en œuvre pour renforcer les effectifs et assurer nos missions de conservation et de restauration, alors qu’il faudrait réclamer des postes aux concours en nombre.

→ Si la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat a bien été versée en novembre avec une compensation du ministère de la Culture, la BnF reste sous dotée financièrement par le ministère, ce qui empêche par exemple le versement de la prime d’ancienneté pour les fonctionnaires. Mais surtout nos salaires demeurent trop bas, résultat du long gel salarial et de la non-indexation, et ils subissent les conséquences de l’inflation.

→ Sans compter les difficultés au service des Expositions dont la sortie d’une alerte aux risques psycho-sociaux traîne en longueur, mais aussi pour les collègues des sites de Bussy et de Sablé qui subissent avec inquiétude les conséquences de leur fermeture, ou encore les problèmes de management agressif, de non-respect des droits, d’abus, un peu partout dans l’établissement.

→ Face aux stocks de documents accumulés au Dépôt Légal qui n’ont pas encore été catalogués, plutôt que de créer des postes la direction veut faire un signalement minimum, en reprenant parfois des notices extérieures et mettre les documents en magasins, comme si cela correspondait à nos missions de catalogage et de signalement de nos collections patrimoniales.

→ Pendant que le capitalisme, avec l’appui des états, détruit la planète à toute vitesse, menaçant la survie de la nature et de l’humanité, à la BnF les choses avancent péniblement malgré le plan « éco responsable » de la direction. Nous sommes très loin du compte en terme de changements profonds, à la BnF et dans toute la société, pour éviter la catastrophe. La tenue des JO aggravera cette pression écologique et sera une calamité sociale pour tous les travailleurs et travailleuses.

DANS CES CONDITIONS, UNE SÉRIE DE MESURES SIMPLES SONT À PRENDRE DÈS MAINTENANT POUR 2024 ET FAIRE EN SORTE QUE LES VŒUX NE SOIENT PAS UNE SIMPLE FORMULE CREUSE :

* Retrait de la réforme du Service Public ;
* Appeler rapidement l’ensemble de la liste complémentaire du dernier recrutement direct de magasiniers·ières, puis organiser régulièrement des recrutements de ce type ;
* Créer les postes nécessaires dans la filière des métiers d’art, en demandant des postes aux concours et créer les postes nécessaires pour un catalogage de qualité de l’ensemble des documents ;
* Mettre fin à l’ultra-précarité en revenant au CDI à 110h par mois pour les « vacataires » ;
* Garantir de bonnes conditions de travail dans toutes les directions et sur tous les sites ;
* Assurer un vrai suivi social des agent·es des sites de Bussy et de Sablé, en créant les postes nécessaires et en préparant réellement les reclassements ;
* Augmenter le budget de la BnF et les salaires des agent·es, avec une priorité pour les bas salaires ;
* Améliorer la prise en compte de la santé des agent·es, en augmentant le nombre de Journées Maladies Sans Justificatif et en mettant à jour les congés exceptionnels pour motif d’IVG, IMG et fausses couches ; ou pour les parcours de parentalité ;
* Régler les problèmes de management agressif, de souffrances au travail, de risques psycho-sociaux et organisationnels ;
* Pour celles et ceux qui ne télétravaillent pas, établir 1/2 journée par mois de congé supplémentaire ;
* Mettre les moyens en personnel et financier pour une véritable transition écologique de la BnF ;

LES VOEUX C’EST COMME LES CADEAUX, CA SE MATÉRIALISE PAS PAR MIRACLE. RÉUNISSONS-NOUS, MOBILISONS-NOUS POUR AGIR ET SURTOUT GAGNER COLLECTIVEMENT !

Tous et toutes en grève samedi 16 décembre à la BnF !

Un collectif de collègues issu·es de divers départements appelle à la grève ce samedi 16 décembre à la BnF. Cette mobilisation légitime s’inscrit pleinement dans la mobilisation amorcée dès le printemps 2022 contre la réorganisation du service public et les innombrables problèmes causés par le sous-effectif, notamment en catégorie C : dégradation du service au public et des conditions de travail, tensions sur les plannings, création de contrats ultra précaires.

La section SUD Culture de la BnF soutient pleinement l’initiative des collègues, car nous savons que seule une mobilisation soutenue et constante pourra permettre de gagner sur les revendications que nous portons depuis des mois en intersyndicale CGT-FSU-SUD et avec les agent·es qui se sont encore massivement mobilisé·es à l’occasion du Conseil d’Administration du 23 novembre dernier.

Nous réclamons avec les collègues :

·    Le retour à la communication directe des documents patrimoniaux le matin et la fin de la réorganisation du service public (notamment l’arrêt des « équipes mobiles » et leur réelle intégration aux collectifs de travail de magasinage)

·    Le retour aux contrats en CDI pour les « vacataires » travaillant sur des besoins permanents, avec possibilité de passage à 110h

·    L’appel intégral et rapide de la liste complémentaire du dernier recrutement direct de magasiniers/ères et des engagements fermes pour de futurs recrutements directs rapprochés et comportant des volets internes

·    Le respect des conditions de travail pour les ACTI (jours d’indisponibilité, pose des congés sur gta, comptabilisation du temps de travail, gestion des plannings… pour une réelle égalité de traitement

>>> Nous réclamons le versement de la prime d’ancienneté, que les tutelles refusent de financer, afin de rétablir une égalité de traitement par rapport aux autres établissements du ministère. De même nous demandons toujours des engagements effectifs pour soutenir la filière métiers d’arts de la BnF et des recrutements à la hauteur des enjeux que représente le traitement des documents issus du Dépôt Légal aujourd’hui menacé.

Il est temps que la direction de la BnF change de cap et écoute réellement les agent·es qui font tourner ce service public de la lecture au quotidien ! Il est aussi temps que les tutelles de la BnF comprennent que sans moyens supplémentaires rapides permettant de mener nos missions permanentes et nouvelles dans de bonnes conditions, le climat social ne fera que se tendre à la BnF.

La section SUD Culture de la BnF invite tous/tes les agent·es (DCO, DPU, Tolbiac, Richelieu…) à se mettre en grève samedi 16 décembre et surtout à s’organiser collectivement dès la rentrée 2024 pour gagner ensemble sur toutes nos revendications.

L’austérité n’est pas une fatalité, ensemble faisons-la dérailler !

Déclaration au Conseil d’administration du 23 novembre 2023

Intersyndicale BnF CGT-FSU-SUD

Mesdames et messieurs les administratrices et administrateurs,

Si nous sommes là aujourd’hui une nouvelle fois c’est que nous tenons à vous faire part des difficultés et des mécontentements des personnels de la bibliothèque.

Depuis plusieurs années, les préavis de grève se succèdent et des centaines d’agents ont cessé le travail pour dénoncer les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien.

Les conséquences de plus de 300 suppressions de postes et de l’insuffisance des budgets mettent à mal l’accomplissement des missions de l’établissement, alors que celles-ci ne cessent d’augmenter. Sous la contrainte budgétaire, la bibliothèque doit sans cesse se réorganiser afin de réaliser des économies et trouver les moyens de son fonctionnement. La réforme du service public en mai 2022 restreignant l’accès aux documents patrimoniaux pour les lecteurs et menée contre l’avis des personnels et des usagers n’est que le résultat de ce manque de moyens. Toujours par manque de personnels, 50000 ouvrages du Dépôt légal vont être envoyés en magasins sans description bibliographique abaissant encore davantage la qualité du service au public.

S’agissant des emplois, le gel des postes et le freinage sur les recrutements attestent des problèmes  budgétaires et fragilisent encore davantage les collectifs de travail. On assiste par ailleurs à une contractualisation des emplois, souvent synonyme de précarité. Ainsi, les contrats précaires pour les « vacataires » de service public sont redevenus la règle, avec des contrats d’un an sur des quotités horaires de misère (60h par mois) au lieu de CDI à 110h. Dans le même temps, la direction rejette toute politique en faveur de l’emploi titulaire en limitant l’utilisation des postes en sortie de concours. Le récent exemple de la filière métiers d’art est éclairant. Alors que le Ministère de la Culture prévoit d’ouvrir des concours sur 3 ans, la BnF regarde passer le train en dépit des nombreux départs en retraite attendus sur ces métiers.

Ces multiples difficultés ont des conséquences graves sur les conditions de travail des personnels. On ne compte plus les tensions dans les équipes, les contraintes, la surcharge de travail, le stress et les cas de souffrance au travail. La récente réforme du service public en RDJ à François Mitterrand a fortement dégradé les conditions de travail des magasiniers et le service rendu aux lecteurs. Pour ces raisons, il est nécessaire d’appeler rapidement et entièrement la liste complémentaire du dernier recrutement de magasiniers soit 34 postes supplémentaires.

Il faut ajouter le fort sentiment d’iniquité des personnels au sujet des rémunérations et en particulier des primes. La BnF est un des seuls grands établissements du Ministère de la culture où la prime d’ancienneté (dite de rééchelonnement) n’est pas mise en œuvre, soit disant par manque de budget, le Ministère de la culture et la BnF se renvoyant la balle sur le dos des agents. Cela n’a que trop duré, les personnels de la bibliothèque sont-ils moins considérés que leurs collègues du Ministère ? Cette prime doit être versée, c’est une question d’égalité de traitement et de reconnaissance de l’investissement des agents.

Devant les difficultés financières de l’établissement, nos organisations syndicales et les personnels attendent des engagements forts qui passent par le renforcement des moyens budgétaires à hauteur des besoins réels, ceux-ci étant en augmentation. Nous rappelons qu’en euros constants, la BnF a perdu 12 millions d’euros en 10 ans. Enfin, s’agissant des emplois, la bibliothèque a besoin de création de postes, notamment de titulaires  et la direction doit cesser le recrutement d’emplois précaires et s’engager à stabiliser les agents contractuels avec des CDI.


  • La section SUD Culture Solidaires de la BnF ne siégera pas en Conseil d’Administration ce jour.

Déclaration sur la situation des métiers d’art à la BnF

Depuis des années, la situation de la filière des métiers d’art au sein de la BnF est difficile.

Malgré les annonces récurrentes de la direction sur un plan GPEEC, sur la transmission des savoirs, sur la reconnaissance de ses activités, rien ne change, il n’y a pas de vraies mesures et aucun plan d’action.

Ainsi, la section SUD Culture de la BnF constate :

-Qu’il n’y a pas de vraies initiatives pour pouvoir les postes de la filière métiers d’art, par des titulaires, alors que c’est à la BnF une filière qui va connaître de nombreux départs à la retraite ces prochaines années.

-Qu’il y a des conditions de travail parfois difficiles, pour différentes raisons, avec un manque de matériel, l’imposition de procédures inutiles surchargeant les activités, une dérive productiviste.

-Qu’il n’y a aucune avancée sur la question des primes.

-Que l’avenir de certains ateliers est remis en cause par le projet Amiens et que les déplacements d’activités vont avoir des conséquences pour un nombre important d’agent-e-s.

Dans ces conditions, notre organisation syndicale demande :

*Que tous les postes nécessaires au bon fonctionnement des ateliers et à l’avenir de la filière métiers d’art au sein de la BnF soient pourvus rapidement.

*Que les conditions de travail soient réellement améliorées.

*Qu’il y ait la mise en place de la prime d’ancienneté pour les agent-e-s fonctionnaires.

*Que le projet Amiens n’entraîne aucun bouleversement dans les ateliers.  

BnF : UN SERVICE DES EXPOSITIONS EN SOUFFRANCE !

SUD Culture Solidaires / Section BnF

Malgré une première alerte de Risques Psycho-Sociaux en 2014, lancée entre autres par notre organisation syndicale et une seconde alerte RPS déclenchée par les agent-es en octobre 2021, les conditions de travail au sein du service des Expositions ne s’améliorent pas, elles empirent.

Le rapport définitif de l’étude RPS, comprenant des pistes de solution, a été remis à la Direction de la DCM en Juillet 2022. Depuis, les agent-e-s du service des Expositions demandent de recevoir des réponses claires sous la forme d’un plan d’actions assorti d’un calendrier de mise en oeuvre pour remédier de toute urgence à la situation.

Il s’avère qu’aucune proposition adaptée à l’urgence n’a été proposée à ce jour.

Depuis 18 mois, le service recense 3 burn-out, 8 arrêts maladies et 7 départs dont des membres historiques du service.

Depuis 18 mois, le service a pourtant ouvert 21 expositions intérieures sur quatre sites différents (sans compter le musée et les expositions extérieures dont les missions impactent également ses activités), avec une charge de travail énorme et un dépassement très important des heures de travail normales.

Depuis 18 mois, il n’y a eu que 1 poste de chargé de logistique de créé, 1 renfort temporaire engagé à la régie des oeuvres qui a déjà quitté ses fonctions pour un CDI dans une autre institution et deux renforts d’assistant.e.s de 6 mois dont un départ imminent pour un contrat de plus longue durée dans une autre institution.

Ces renforts ne sont pas du tout proportionnés à la charge de travail et surtout à l’hémorragie des effectifs qui se poursuit…. le service est continuellement en sous-effectif.

Il est mathématiquement impossible d’ouvrir 4 expositions majeures sur 3 sites différents en 3 semaines d’intervalle avec seulement 3 régisseurs d’oeuvres (comprenant le renfort) et 1 régisseuse générale et son adjoint (d’autant que ce poste est toujours vacant depuis Juin dernier).
Il n’est donc pas envisageable, au vu des moyens, des effectifs actuels et des ambitions de chaque projet, de poursuivre ainsi.

Les agent-es du service des Expositions souhaitent ainsi dans les plus brefs délais :

– finaliser le recrutement d’un adjoint à la régie générale avec un salaire conforme aux missions dont il aurait la charge ;
– relancer le recrutement d’un coordinateur administratif (infructueux à deux reprises, suite à un déclassement de la catégorie A à la catégorie B) ;
– transformer un poste d’agent de la régie technique à 110h en un poste de référent technique à temps plein
– revoir la programmation des expositions de 2023 et des années à venir pour espacer les ouvertures et fermetures des expositions d’une même saison d’au moins deux semaines entre elles ;
– recentrer les missions des chef.fes de projet sur leur coeur de métier aujourd’hui noyé par une charge administrative exponentielle.

En l’absence de mesures d’urgence dans les prochaines semaines, les membres du service des expositions envisagent d’utiliser les différentes formes d’actions possibles, y compris leur droit de retrait face à une charge qu’ils ne sont plus en capacité de supporter plus longtemps sans risques physiques et psychologiques.

Notre organisation syndicale soutient pleinement les revendications des agent-e-s du service des Expositions, dont la situation n’est pas tolérable et ne peut pas durer. Comme dans les autres services de la BnF, ces agent-e-s ont le droit d’avoir de bonnes conditions de travail, une vraie reconnaissance de leurs métiers, des effectifs pérennes suffisants pour mener à bien leurs missions, de sortir de la précarité.

Il faut maintenant des mesures fortes pour cela !

A la BnF, des conditions de travail inacceptables !

Déclaration au CHSCT du 20-10-2022, issue de l’AG des personnels

Depuis plusieurs mois, la situation des agent-e-s de la BnF et leurs conditions de travail ne cessent de se dégrader :

*Réorganisation du travail en service public en lien avec le sous-effectif et l’ultra-précarité, avec casse des équipes de travail, morcellement de la journée de travail, pression sur les agent-e-s, changement incessant des consignes qui désorganise tout, plannings intenables, mise en place d’équipes volantes d’agent-e-s ultra-précaires qui se retrouvent sur des horaires inacceptables (11h-14h le samedi)…

*Problèmes récurrents à Richelieu, avec toujours du sous-effectif, des salles qui ne fonctionnent qu’avec des précaires, des mal-façons, des équipements mal conçus, des fuites…

*Surcharge de travail au Dépôt Légal qui est masqué par le recours à des CDD de courtes durées.

*Lente dégradation de la situation à Bussy-Saint-Georges et à Sablé sur Sarthe, avec des départs non-remplacés qui remettent la charge de travail sur les agent-e-s restant-e-s.

*La situation est aussi très difficile au service des Exposition. En effet, malgré une première alerte RPS en 2014 et une seconde alerte RPS déclenchée en octobre 2021, les conditions de travail au sein du service des Expositions ne s’améliorent pas, voire empirent. Le rapport définitif de l’étude RPS a été remis à Direction de la DCM il y a maintenant plus de trois mois, pendant lesquels le service, amputé de quatre de ses membres suite à des départs récents, a ouvert 5 expositions d’envergure, sur 3 sites différents.
Depuis juillet, l’équipe demande de pouvoir recevoir des réponses claires sous la forme d’un plan d’action assorti d’un calendrier de mise en oeuvre pour remédier de toute urgence à la situation.
Ce jour, après trois mois de relances et d’attentes, un tout premier échange avec la hiérarchie de la DCM a eu lieu.
Il s’avère qu’aucune proposition concrète et adaptée à l’urgence de la situation n’a été proposée.
En l’absence de mesures d’urgence dans les prochaines semaines, les membres du service des expositions envisagent d’utiliser leur droit de retrait face à une charge qu’ils ne sont pas en capacité de supporter plus longtemps sans risques physiques et psychologiques.

Face à tout cela, il faut maintenant prendre des mesures pour améliorer vraiment les conditions de travail de l’ensemble des agent-e-s de la BnF. Nous nous mobiliserons aussi longtemps qu’il le faudra pour cela !