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BnF : UN SERVICE DES EXPOSITIONS EN SOUFFRANCE !

SUD Culture Solidaires / Section BnF

Malgré une première alerte de Risques Psycho-Sociaux en 2014, lancée entre autres par notre organisation syndicale et une seconde alerte RPS déclenchée par les agent-es en octobre 2021, les conditions de travail au sein du service des Expositions ne s’améliorent pas, elles empirent.

Le rapport définitif de l’étude RPS, comprenant des pistes de solution, a été remis à la Direction de la DCM en Juillet 2022. Depuis, les agent-e-s du service des Expositions demandent de recevoir des réponses claires sous la forme d’un plan d’actions assorti d’un calendrier de mise en oeuvre pour remédier de toute urgence à la situation.

Il s’avère qu’aucune proposition adaptée à l’urgence n’a été proposée à ce jour.

Depuis 18 mois, le service recense 3 burn-out, 8 arrêts maladies et 7 départs dont des membres historiques du service.

Depuis 18 mois, le service a pourtant ouvert 21 expositions intérieures sur quatre sites différents (sans compter le musée et les expositions extérieures dont les missions impactent également ses activités), avec une charge de travail énorme et un dépassement très important des heures de travail normales.

Depuis 18 mois, il n’y a eu que 1 poste de chargé de logistique de créé, 1 renfort temporaire engagé à la régie des oeuvres qui a déjà quitté ses fonctions pour un CDI dans une autre institution et deux renforts d’assistant.e.s de 6 mois dont un départ imminent pour un contrat de plus longue durée dans une autre institution.

Ces renforts ne sont pas du tout proportionnés à la charge de travail et surtout à l’hémorragie des effectifs qui se poursuit…. le service est continuellement en sous-effectif.

Il est mathématiquement impossible d’ouvrir 4 expositions majeures sur 3 sites différents en 3 semaines d’intervalle avec seulement 3 régisseurs d’oeuvres (comprenant le renfort) et 1 régisseuse générale et son adjoint (d’autant que ce poste est toujours vacant depuis Juin dernier).
Il n’est donc pas envisageable, au vu des moyens, des effectifs actuels et des ambitions de chaque projet, de poursuivre ainsi.

Les agent-es du service des Expositions souhaitent ainsi dans les plus brefs délais :

– finaliser le recrutement d’un adjoint à la régie générale avec un salaire conforme aux missions dont il aurait la charge ;
– relancer le recrutement d’un coordinateur administratif (infructueux à deux reprises, suite à un déclassement de la catégorie A à la catégorie B) ;
– transformer un poste d’agent de la régie technique à 110h en un poste de référent technique à temps plein
– revoir la programmation des expositions de 2023 et des années à venir pour espacer les ouvertures et fermetures des expositions d’une même saison d’au moins deux semaines entre elles ;
– recentrer les missions des chef.fes de projet sur leur coeur de métier aujourd’hui noyé par une charge administrative exponentielle.

En l’absence de mesures d’urgence dans les prochaines semaines, les membres du service des expositions envisagent d’utiliser les différentes formes d’actions possibles, y compris leur droit de retrait face à une charge qu’ils ne sont plus en capacité de supporter plus longtemps sans risques physiques et psychologiques.

Notre organisation syndicale soutient pleinement les revendications des agent-e-s du service des Expositions, dont la situation n’est pas tolérable et ne peut pas durer. Comme dans les autres services de la BnF, ces agent-e-s ont le droit d’avoir de bonnes conditions de travail, une vraie reconnaissance de leurs métiers, des effectifs pérennes suffisants pour mener à bien leurs missions, de sortir de la précarité.

Il faut maintenant des mesures fortes pour cela !

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A la BnF, des conditions de travail inacceptables !

Déclaration au CHSCT du 20-10-2022, issue de l’AG des personnels

Depuis plusieurs mois, la situation des agent-e-s de la BnF et leurs conditions de travail ne cessent de se dégrader :

*Réorganisation du travail en service public en lien avec le sous-effectif et l’ultra-précarité, avec casse des équipes de travail, morcellement de la journée de travail, pression sur les agent-e-s, changement incessant des consignes qui désorganise tout, plannings intenables, mise en place d’équipes volantes d’agent-e-s ultra-précaires qui se retrouvent sur des horaires inacceptables (11h-14h le samedi)…

*Problèmes récurrents à Richelieu, avec toujours du sous-effectif, des salles qui ne fonctionnent qu’avec des précaires, des mal-façons, des équipements mal conçus, des fuites…

*Surcharge de travail au Dépôt Légal qui est masqué par le recours à des CDD de courtes durées.

*Lente dégradation de la situation à Bussy-Saint-Georges et à Sablé sur Sarthe, avec des départs non-remplacés qui remettent la charge de travail sur les agent-e-s restant-e-s.

*La situation est aussi très difficile au service des Exposition. En effet, malgré une première alerte RPS en 2014 et une seconde alerte RPS déclenchée en octobre 2021, les conditions de travail au sein du service des Expositions ne s’améliorent pas, voire empirent. Le rapport définitif de l’étude RPS a été remis à Direction de la DCM il y a maintenant plus de trois mois, pendant lesquels le service, amputé de quatre de ses membres suite à des départs récents, a ouvert 5 expositions d’envergure, sur 3 sites différents.
Depuis juillet, l’équipe demande de pouvoir recevoir des réponses claires sous la forme d’un plan d’action assorti d’un calendrier de mise en oeuvre pour remédier de toute urgence à la situation.
Ce jour, après trois mois de relances et d’attentes, un tout premier échange avec la hiérarchie de la DCM a eu lieu.
Il s’avère qu’aucune proposition concrète et adaptée à l’urgence de la situation n’a été proposée.
En l’absence de mesures d’urgence dans les prochaines semaines, les membres du service des expositions envisagent d’utiliser leur droit de retrait face à une charge qu’ils ne sont pas en capacité de supporter plus longtemps sans risques physiques et psychologiques.

Face à tout cela, il faut maintenant prendre des mesures pour améliorer vraiment les conditions de travail de l’ensemble des agent-e-s de la BnF. Nous nous mobiliserons aussi longtemps qu’il le faudra pour cela !

Déclaration intersyndicale BnF CGT-FSU-SUD Culture au Comité technique du 13/07/2022

Lors de ce Comité technique doit être examinée une nouvelle fois la réorganisation du service public en rez-de-jardin. Sans surprise, cette nouvelle version réduit toujours l’accès aux collections et dégrade les conditions de travail des agents. La communication des documents conservés en magasins, possible avant la crise sanitaire pour les lecteurs de 9 à 17h, serait encore réduite à partir de septembre de 12h à 17h, ce qui ne change rien sur le fond.

Cette « solution » ne satisfait personne que ce soit les agents et les usagers, les représentants des lecteurs (qui ont voté contre au Conseil d’administration du 30 juin) ou l’Association des usagers de la bibliothèque, ALUBnF.

Dans le même temps, alors que la mobilisation a permis, après des années de réduction d’effectif, d’arracher 20 postes supplémentaires en catégorie C, la direction fait manifestement le choix de transformer une partie de ces emplois en des contrats précaires, ce qui n’est pas acceptable.

Ces annonces, après deux mois de mobilisation historique et près de 20 jours de grève, sont très loin des attentes et des demandes des personnels et sont symptomatiques du manque d’écoute et de concertation de la part de la direction. Nous contestons par ailleurs la manoeuvre de la direction qui hors de tout cadre réglementaire convoque deux comités techniques afin de faire passer en force la réorganisation de la réorganisation du service public, car ni le délai réglementaire de convocation ni celui de communication du document sur ce point n’ont été respectés. De même, le volet concernant l’organisation du travail aurait dû être présenté en CHSCT avant sa présentation en CT ce qui n’a pas été fait. Si elle s’obstine, la réunion prévue le mercredi 13 juillet sur la réforme du service public hors de tout cadre réglementaire sera sans valeur.

Les agents et l’intersyndicale CGT, FSU et SUD continuent de demander :

· Le retrait immédiat de la réorganisation du travail en service public, même modifiée et le retour aux communications directes des documents toute la journée
· Le renforcement des effectifs à la hauteur des besoins par des emplois titulaires, notamment de magasiniers avec entre autres, l’organisation d’un recrutement sans concours de magasiniers permettant d’augmenter de façon pérenne les effectifs
· Le respect du protocole de fin de grève de 2016 et en conséquence l’abandon du recrutement des contractuels à temps incomplet sur besoins permanents sur des CDD d’un an à mi-temps renouvelable une fois, contrats ultra-précaires sans droit et le retour à leur recrutement en CDI à 110h.
· Une révision du fonctionnement prévu pour le site de Richelieu, etc.

L’urgence dans laquelle se trouve notre établissement nécessite des réponses fortes et non une nouvelle réorganisation de la réorganisation du service public et le retour de la grande précarité. Cela passe par de vrais moyens supplémentaires et le recrutement rapide de personnels titulaires pour l’ensemble des sites dont celui de Richelieu avec une réouverture en septembre qui risque d’être grandement perturbée par la mobilisation des personnels sans propositions allant dans le bon sens de la part de la direction.

Direction, tutelles de la BnF : il est temps de reconnaître votre échec !

Intersyndicale BnF CGT-FSU-SUD

Jeudi 30 juin, pendant une journée de grève très suivie, des centaines d’agents rejoints par le public avec l’Association des Lecteurs et Usagers (ALU BnF) et des soutiens ont investi le hall Est pour montrer leur colère et leur détermination. Lors de ce grand rassemblement des déclarations de l’intersyndicale BnF CGT-FSU-SUD et des usagers ont été lues à l’ouverture d’un important Conseil d’Administration « dématérialisé » en visioconférence à la toute dernière minute, ce qui a permis à la direction d’éjecter le personnel en grève du CA d’un clic de souris… Mais cette mobilisation est une franche réussite qui permet de consolider la convergence des personnels et usagers autour de la défense des moyens nécessaires au maintien de nos missions de service public et prouve qu’après deux mois de grève, la lutte ne faiblit pas.

Le compte n’y est pas, on maintient la pression !

Au CA, les tutelles dos au mur ont fini par octroyer un budget complémentaire permettant l’embauche de 20 postes de catégorie C supplémentaires d’ici la fin de l’année 2022. Si cette annonce, pour l’instant floue, est un premier pas, elle est bien loin de répondre à notre exigence d’avoir les moyens nécessaires à l’ensemble des missions de la bibliothèque. Surtout que la direction s’en sert pour continuer à imposer sa « réforme » du SP, en présentant le relèvement de l’heure de début des communications directes à 12h comme une réponse à la grève, alors que cela ne règle rien. Par ailleurs, la direction a finie par lâcher, alors qu’elle prétendait jusqu’ici que c’était impossible, l’extension de la prime de fin d’année à l’ensemble des contractuels.

Mais la direction reste intransigeante sur sa politique antisociale de recrutement de « vacataires » ultra-précaires (contrats d’un an renouvelables un an), qu’elle refuse même de remettre au débat. De même, la question cruciale d’un recrutement sans concours de magasiniers, permettant l’accès à l’emploi titulaire aux plus précaires d’entre nous, reste évincée par la direction, tout comme le fait de revoir le fonctionnement prévu et voué à l’échec de Richelieu à la rentrée. De plus, elle refuse obstinément de parler des effectifs nécessaires pour Richelieu ou pour la DSR.

Quant à la réforme du Service au Public, la direction s’installe désormais dans une posture absurde puisqu’elle met en oeuvre une « réorganisation de la réorganisation », aveu à peine caché de l’échec total d’une politique purement comptable et statistique de nos missions, bien éloignée des réalités de terrain, car elle veut à tout prix lancer dès que possible les chantiers exceptionnels pour Amiens, sacrifiant au passage le service public.


Si la pression de deux mois de grève a obligé la direction et les tutelles à commencer à faire de petites concessions, cela reste très largement insuffisant. Il faut donc continuer à nous mobiliser pour obtenir :

  • Retrait total et immédiat de la réorganisation du travail en service public et retour aux communications directes des documents toute la journée ; suspension des chantiers exceptionnels supplémentaires tant qu’il n’y a pas le personnel pour les faire ;
  • Mise en place immédiate de toutes les mesures nécessaires pour pourvoir les postes dont la BnF a besoin, en particulier de magasiniers titulaires, avec l’organisation rapide d’un recrutement direct conséquent muni d’un volet interne important ;
  • Abandon immédiat du recrutement des contractuels à temps incomplet sur besoins permanents sur des CDD d’un an, contrats ultra-précaires sans droit et retour à leur recrutement en CDI ;
  • Engagement clair et précis sur les primes ;
  • Augmentation des moyens en personnel, notamment pour le Dépôt Légal (catalogage et magasinage), et financiers de la BnF pour pouvoir remplir dans de bonnes conditions l’ensemble de ses missions ;
  • Retrait du projet d’ouverture jusqu’à 19h des salles de lecture et du travail les jours fériés, les dimanches à Richelieu

Pour faire le point sur la lutte et pour décider ensemble de comment la poursuivre cet été, soyons nombreux et nombreuses :

Assemblée Générale des personnels BnF Mardi 5 juillet – 12h30 Hall Ouest –

2 mois de lutte à la BnF !

Déclaration pour le Conseil d’Administration du 30/06/2022

Intersyndicale CGT-FSU-SUD Culture de la BnF

La Bibliothèque nationale de France, troisième plus grande bibliothèque au monde est traversée depuis plusieurs mois par un mouvement social de grande ampleur et en phase de devenir historique. Rarement les agents se sont autant mobilisés, dans une grève unitaire touchant plusieurs sites, toutes les catégories de personnel et toutes les directions de la BnF, pour dénoncer de manière forte la situation désastreuse de l’établissement, les choix opérés par la direction et l‘austérité budgétaire et de personnel que lui imposent ses tutelles. Cette mobilisation s’est faite dans un premier temps à travers une pétition signée par plus 700 agents qui n’a eu aucune réponse de la part de la direction, puis depuis le début du mois mai par un mouvement de grève fort et ininterrompu qui dure depuis 8 semaines.

Dans le même temps, le public de la BnF, notamment celui des chercheurs et chercheuses, a décidé de s’investir de manière intense dans l’action en soutenant la mobilisation des agents, tant dans un élan de solidarité que dans une perspective de lutte pour sauver leur outil de travail qu’ils et elles considèrent légitimement en danger. Une telle mobilisation des usagers est inédite et montre bien l’ampleur de la crise sociale en cours dans cette établissement, mais aussi la remise en cause de ses missions fondamentales. Cela a donné lieu à deux pétitions en ligne recueillant en tout 19 000 signatures, aux prises de positions de l’Association des bibliothécaire de France et de nombreuses associations de chercheurs et de sociétés savantes contre la réorganisation du service public, à la conférence de presse organisée le 15 juin en soutien à la grève en présence de plusieurs personnalités du monde de la recherche et de la Culture et à la tribune publiée le 20 juin contre cette réorganisation et signée par plus de 420 chercheurs, universitaires, intellectuels, écrivains et artistes.

Face à un tel mouvement de contestation, face à un conflit social de cette ampleur, la réponse de la direction de la BnF n’a malheureusement pas été d’ouvrir immédiatement de vraies négociations, mais de laisser traîner les choses, de prétendre que la mobilisation des lecteurs et lectrices était factice, de remettre en cause la légitimité des personnes en lutte ou de réduire la colère du personnel et ses revendications à de simples interrogations et inquiétudes.
Cette attitude a conduit une grande partie du personnel à se sentir doublement méprisée : alors que la direction retire d’un côté aux agents l’expertise de leurs propres métiers en refusant d’écouter leur parole, elle les infantilise de l’autre en pensant régler à coups de communications et de séminaires des problèmes de fonds.

La réorganisation du service au public conduisant à réduire fortement la communication directe des collections conservées en magasins et qui est au cœur de ce mouvement a cristallisé tous les maux – pourtant dénoncés depuis des années par nos organisations syndicales – qui touchent notre établissement :

  • l’empilement des missions sans moyens supplémentaires (ex. de la réouverture de Richelieu à la rentrée 2022 et bien entendu le titanesque chantier d’Amiens) ;
  • les suppressions de plus de 300 postes en équivalents temps plein sur les 10 dernières années qui ont conduit à des choix intolérables que nous dénonçons aujourd’hui, amenant à délaisser certaines missions fondamentales de la bibliothèque nationale et à dégrader fortement nos conditions de travail ;
  • une politique délibérée de sacrifice des effectifs de catégorie C, notamment au sein des équipes de magasinage dont 25% des postes ont disparu, qui plonge les missions de service public de la BnF dans l’impasse ;
  • le reniement du protocole de fin de grève de juillet 2016 qui instaure un grave précédent à la BnF où nous dit-on le dialogue social serait soutenu, et qui a conduit au recours honteux à de l’ultra précarité avec de nouveaux contrats à durée déterminée sur des missions pourtant pérennes ;

Depuis début mai les personnels de la BnF et l’intersyndicale BnF CGT-FSU-SUD se mobilisent sans relâche pour faire entendre nos revendications. Malgré trois préavis de grève déposés, 17 jours de grève et un taux élevé de grévistes ces deux derniers mois, cette même direction refuse toujours de retirer une réforme unanimement rejetée et laisse s’installer le pourrissement d’un mouvement social d’ampleur, pensant certainement que les congés d’été calmeront les esprits. Erreur. Les promesses de rééquilibrage très limité en faveur des catégories C, tout comme les annonces – insuffisantes et subordonnées aux moyens octroyés par les tutelles, d’embauches ou encore le plan de « déprécarisation » concocté par la direction pour se donner bonne conscience là où un recrutement direct de magasiniers devrait être organisé, sont loin de répondre aux revendications des personnels.

Cette situation désastreuse est aussi la responsabilité des tutelles, qui acceptent une réorganisation qui symbolise dramatiquement la casse du service public de la lecture et de la recherche, et qui accepte la mise en place de l’ultra-précarité.

L’arrêt des suppressions de poste de ces 3 dernières années, obtenues grâce à la détermination du personnel de la BnF, ne suffira pas à réparer les pertes subies ces 12 dernières années, surtout que les suppressions de postes en catégorie C ont continué depuis 3 ans. L’urgence dans laquelle se trouve notre établissement nécessite une réponse forte et à la hauteur des enjeux incombant à une bibliothèque nationale, consistant à octroyer immédiatement les moyens supplémentaires permettant l’embauche rapide de personnel titulaires supplémentaire, tant pour les missions assurées sur le site de Tolbiac que pour celles touchant le site de Richelieu dont la réouverture risque grandement de très mal se passer sans propositions concrètes mises sur la table par les tutelles, tutelles qui doivent aujourd’hui assumer leur responsabilité dans la crise que traverse la BnF et ses missions.

BnF : dépôt d’un nouveau préavis de grève pour le mois juillet

CGT-BnF
FSU-BnF
SUD Culture BnF

Paris, le 27 juin 2022


Madame Laurence Engel,
Présidente de la BnF

Objet : dépôt d’un préavis de grève pour les personnels de la BnF

Madame la Présidente,

Les organisations syndicales CGT-FSU-SUD et les personnels de la bibliothèque sont maintenant mobilisés depuis plusieurs mois et de façon ininterrompue depuis début mai, date de mise en place de la réforme réduisant la communication directe des documents des magasins pour les lecteurs et lectrices du Rez-de-jardin.

Cette réorganisation suscite une forte contestation des personnels à laquelle se joint le mécontentement des usagers de la bibliothèque comme en témoignent les pétitions en ligne qui ont recueilli plus de 19 000 signatures ou encore la tribune parue dans Le Monde du 20 juin signée par plus de 420 personnalités du monde de la recherche et de la culture.

Malgré maintenant trois préavis de grève déposés et un taux élevé de grévistes sur les deux derniers mois, la direction refuse toujours de retirer cette réforme unanimement rejetée et laisse s’installer un climat social durablement abîmé.

Incapable de proposer des avancées significatives relevant pourtant de sa compétence, tant sur la réforme de la communication directe que sur le rééquilibrage des effectifs en faveur des catégories C ou la précarité, la direction s’enferme dans une posture intransigeante.

Sans réponses satisfaisantes, nos organisations syndicales CGT-FSU-SUD déposent un nouveau préavis de grève à partir du 2 juillet jusqu’au 31 juillet 2022 pour l’ensemble des agent·e·s de l’établissement afin de faire aboutir les revendications suivantes :

1) Le retrait de la réforme réduisant la communication directe des documents des magasins uniquement l’après-midi et le retour aux conditions de communication directe en vigueur avant mars 2020,

2) La suspension sine die des chantiers internes supplémentaires prévue par cette réforme et impossible à mettre en oeuvre sans l’apport des effectifs nécessaires,

3) L’augmentation des moyens en personnel et financiers de la BnF à la hauteur de l’ensemble de ses besoins ; alors que le périmètre des missions de la bibliothèque augmente d’année en année, ce renforcement est primordial afin de garantir l’accomplissement de l’intégralité des missions « anciennes et nouvelles » ainsi que de bonnes conditions de travail pour les personnels,

4) Plus particulièrement, nous réclamons la mise en place immédiate de toutes les mesures nécessaires pour pourvoir les postes dont la DCO a besoin, en particulier de magasiniers titulaires, avec la publication dès maintenant des postes vacants,

5) De plus, afin de pallier le manque de personnel de magasinage (134,6 ETPT supprimés depuis 2010) et réduire la précarité, nos organisations syndicales réclament l’organisation rapide d’un recrutement de magasiniers comprenant un volet interne important pour permettre l’accès à l’emploi titulaire des plus précaires,

6) De même, nous réclamons le renforcement des postes à la DSR, en particulier magasiniers et catalogueurs titulaires au sein du dépôt légal, afin de pallier la fonte des effectifs vécue depuis plusieurs années, alors que le nombre d’entrées au dépôt légal ne faiblit pas et que de nouvelles missions (dépôt légal numérique) viennent s’ajouter,

7) Le respect du Protocole de fin de grève de 2016 prévoyant le recrutement des agents contractuels à temps incomplet sur missions pérennes en CDI et le retrait de la récente disposition prévoyant ce recrutement en CDD d’un an renouvelable une fois sur des quotités horaires faibles,

8) L’application des mesures ministérielles de revalorisation des primes. Pour les agents titulaires, nous réclamons une égalité de traitement avec les agents du Ministère de la culture qui ont bénéficié fin 2021 d’une revalorisation de leur prime de +500 à +1500 euros/an en fonction de
leur ancienneté,

9) La révision du fonctionnement du site Richelieu à la réouverture en septembre 2022 qui entraîne surcharges et dégradations des conditions de travail. Nous réclamons la fermeture des salles de recherche à 18h et le recrutement du personnel titulaire nécessaire pour le musée, la salle ovale et les salles de lecture, et l’abandon du travail le dimanche et les jours fériés.

Nous restons à votre disposition, comme le prévoit la réglementation, pour ouvrir des négociations, et nous vous adressons, Madame la Présidente, l’expression de nos sincères salutations.

L’intersyndicale BnF CGT-FSU-SUD Culture BnF

BnF en grève jeudi 30/06 : intensifions la mobilisation !

Assemblée Générale personnels BnF
Mardi 28/06 à 12h30
Hall Ouest

JEUDI 30 JUIN
GRÈVE ET MANIFESTATION
RDV >>> 14h30, Tolbiac HALL EST

Intersyndicale BnF

Le jeudi 30 juin, un conseil d’administration stratégique pour les emplois et les missions de la BnF : intensifions la mobilisation !

Pourquoi ce Conseil d’administration est stratégique :

  1. parce que la réforme de la communication des documents sera soumise pour avis à ce Conseil d’administration
  2. parce que le ministère de la culture et des finances siègent au CA, c’est donc le moment de se faire entendre en manifestant tous ensemble à 14h30 hall Est au moment de sa tenue
  3. parce qu’un budget rectificatif pour 2022 sera présenté à ce CA et que le budget 2023 est en cours de négociation au niveau ministériel, c’est donc maintenant qu’il faut agir !

La pression s’accentue sur la direction et le ministère de la Culture
La mobilisation à la BnF contre le sous-effectif, la dégradation de nos conditions de travail, la remise en cause de nos missions et la précarité continue maintenant depuis plus de 6 semaines, en lien permanent avec les lecteurs. Ces derniers, par le biais de leur association réclament toujours un accès aux collections toute la journée comme c’était le cas avant l’épidémie de Covid.
La pression s’accentue de jour en jour sur la direction et le ministère de la Culture, avec de nombreuses journées de grève, une pétition de plus de 16 000 lecteurs et une tribune dans le Monde de plusieurs centaines de personnalités issues du monde la recherche et de la culture.
Dans le même, dans la presse, se multiplient les articles sur la mobilisation des personnels et des lecteurs (le Monde, Libération, Télérama, L’humanité…).

Une prochaine réunion de négociation a lieu mardi après-midi.
Assemblée Générale mardi 28/06 à 12h30
Tolbiac Hall Ouest

JEUDI 30 JUIN
Grève et manifestation !

RDV 14h30 hall EST

Pour le service public, nos missions, nos métiers  et nos emplois, contre la précarité : continuons la lutte !

Intersyndicale BNF : CGT FSU SUD

La lutte à la BnF contre le sous-effectif, la dégradation de nos conditions de travail, la remise en cause de nos missions de service public avec la fin de la communication directe des documents des magasins toute la journée et la précarité continue maintenant depuis plus de 6 semaines, en lien permanent avec les lecteurs, les usagers, et le monde de la recherche et de la culture. La pression s’accentue sur la direction et le ministère de la Culture, avec de nombreuses journées de grève suivies, les interventions des chercheurs, une conférence de presse de soutien à la grève mercredi dernier avec Laurent Binet, Eric Vuillard, Arlette Farge et Daniel Kunth. Il faut continuer notre mobilisation car c’est maintenant qu’il faut agir, en perspective du CA de la BnF le 30 juin. Pour décider collectivement de nos actions :

MARDI 21 juin 2022
Assemblée générale
à 12h30 Hall OUEST

Pour obtenir :

  • Retrait immédiat de la réorganisation du travail en service public et retour aux communications directes des documents toute la journée
  • Mise en place immédiate de toutes les mesures nécessaires pour pouvoir les postes dont la BnF a besoin, en particulier de magasiniers titulaires, avec la publication dès maintenant des postes vacants puis l’organisation d’un recrutement direct conséquent, avec un volet interne important
  • Abandon immédiat du recrutement des contractuels à temps incomplet sur besoins permanents sur des CDD d’un an, contrat ultra-précaires sans droit et retour à leur recrutement en CDI
  • Engagement clair et précis sur les primes
  • Augmentation des moyens en personnel et financiers de la BnF pour pouvoir remplir dans de bonnes conditions l’ensemble de ces missions
  • Retrait du projet d’ouverture jusqu’à 19h des salles de lecture et du travail les jours fériés, les dimanches à Richelieu et le recrutement du personnel nécessaire.

JEUDI 23 ET VENDREDI 24 JUIN
TOUS ET TOUTES EN GRÈVE !
RDV 23/06 : 9H30 dans le Hall EST