Communiqué SUD Culture section BnF
Le 1er mai 2023, une augmentation du SMIC de 2,2%, a été annoncée, le portant à 1 383 euros net par mois.
Il ne s’agit bien sûr pas d’un cadeau de la part d’un gouvernement ultra-capitaliste, mais juste d’une obligation face à une inflation toujours aussi forte qui a augmenté de 5,9% en un an. Le SMIC lui a augmenté de tout juste 6% sur la même période : aucune réelle augmentation de revenu donc, et un salaire minimum qui ne fait que s’aligner sur l’inflation galopante.
Etant donné que le SMIC est la référence en la matière, cela a aussi entraîné, toujours au 1er mai, une augmentation du minimum de traitement dans la fonction publique. Celui-ci passe ainsi de l’indice 353 à l’indice 361, une augmentation de 8 points qui se contente de courir après l’inflation. C’est d’ailleurs la cinquième hausse en 18 mois.
Il faut donc constamment relever ce minimum de traitement pour faire face à la hausse des prix qu’impose sans arrêt le système capitaliste pour faire plus de profits.
À la BnF, cette mesure concerne près de 230 agent·es de catégorie C (contractuel·les à temps incomplet, contractuel·les à temps plein et titulaires), ce qui montre l’ampleur des bas salaires. Elle est nécessaire pour qu’ils/elles ne soient pas écrasé·es par la hausse des prix, mais elle est très largement insuffisante.
Nous ne pouvons pas nous satisfaire non plus de la prime exceptionnelle de 200 euros brut que vont toucher les agent·es de catégorie C au moins de juin, ce qui ne représente qu’un peu plus de 16 euros brut par mois sur l’année 2023, et ne comptera même pas pour la retraite. Pas plus que ne comptera la hausse ponctuelle des montants en catégories C et B de la prime des fonctionnaires, l’IFSE. Ces augmentations limitées des primes ne sont qu’un pansement sur une jambe de bois.
D’autant plus que, dans le même temps, les grilles de salaires ont été une nouvelle fois écrasées. Ainsi, pour les agent·es titulaires de catégorie C, le minimum de traitement à l’indice 361 correspond désormais aux 8 premiers échelons du 1er grade, aux 5 premiers échelons du 2è grade et aux 2 premiers échelons du 3è grade. Ce qui veut dire que non seulement les agent·es de catégorie C du 1er grade sont recruté·es au SMIC, mais qu’en plus ils/elles vont être rémunéré·es au même niveau, au minimum, pendant 12 ans. Et cela touche aussi de nouveau les agent·es fonctionnaires de catégorie B, puisque les 3 premiers échelons du 1er grade de la catégorie B se retrouvent à ce niveau minimum. L’avancement en début de carrière devient ainsi vide de sens. Malgré les nombreuses sollicitations depuis plus de deux ans, le gouvernement n’a toujours publié aucun ré-échelonnage des grilles, se contentant de vague promesse concernant un avenir incertain.
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