Archives du mot-clé covid19

Médecine de prévention : rien ne va plus !

SUD Culture BnF a interpellé la direction par un courrier en date du 4 août 2021 concernant de des dysfonctionnements du service médical. En l’absence de réponse, nous avons relancé la direction ce jour.

A l’attention du président du CHSCT,

Sauf erreur, ce message n’a fait l’objet d’aucune réponse de votre part. Pourtant, le sujet est d’importance et urgent, un certain nombre d’agent-es se trouvant actuellement dans une situation administrative non-définie quand d’autres sont renvoyé-es abusivement sur site, alors que le contexte sanitaire est critique et contre l’avis de leur médecin traitant. En outre, certains médecins convoquent des agent-es vulnérables, placé-es en ASA ou télétravail, sur site alors que les entretiens en visioconférence étaient la règle jusqu’à présent, les exposant inutilement au risque épidémique.

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CHSCT de la BnF du 7 mai : une réouverture à tombeau ouvert ?

Déclaration liminaire de la section Sud Culture BnF au CHSCT du 7 mai 2021

Notre organisation syndicale a décidé de ne pas prendre part à ce CHSCT ce jour, qui risque encore une fois de se réduire à un mauvais spectacle.

A la lecture des documents qui seront examinés, nous constatons en effet que la direction une fois de plus se précipite dans un retour à la « normale », qui n’a pourtant rien d’une évidence, marchant en cela dans les pas du gouvernement. Si les indicateurs de circulation de l’épidémie ont baissé, ils restent à des niveaux élevés, qui devraient inciter à la prudence. Mais le gouvernement, le Ministère de la Culture et la direction de la BnF, ont décrété que l’épidémie, en dépit de la réalité, était derrière nous, quoiqu’il en coûte, en vies humaines, de cette décision ubuesque. Si nous sommes tous et toutes lasses de vivre avec le Covid 19 et les restrictions qu’il impose, notre organisation syndicale maintient que la priorité doit être la protection de la santé des agent.es et du public. Nous continuerons donc d’exiger l’adaptation de l’organisation du travail à la réalité épidémique et non à la réalité alternative macronnienne.

Autant la direction se montre-t-elle lente à protéger les agent-es quand les courbes montent en flèche sur plusieurs semaines, autant elle roule à tombeau ouvert au moindre petit signe d’amélioration sans attendre que la situation se confirme. Oui, nous souhaitons toutes et tous un retour à la normale, mais un retour à la normale qui tienne compte de la réalité, et non d’un décret incantatoire qui en fait abstraction.

Concernant la réouverture des expositions : outre son caractère précipité, nous constatons que la direction n’a pas tenu compte de nos observations quant à la prévention des risques : gestion des flux, matériel de protection des agent.es, problèmes avec le PDA… Nous notons également que la direction a décidé d’ouvrir les expositions au-delà des horaires habituels, avec une ouverture le dimanche matin, dérogeant ainsi au règlement intérieur et cela sans même estimer devoir soumettre ce point au vote, ce qui est tout bonnement incroyable !

Concernant le schéma de juin : c’est donc un retour à la « normale », plutôt délirant, qu’a décidé la direction pour le service public, sans se soucier du contexte sanitaire, au gré de maigres aménagements creusant encore les inégalités de traitement entre catégories de personnel, au dépend des premiers et premières de corvée du travail sur site, que ce soit en service public ou en travail interne. A travers son souhait de communiquer au plus vite pour inviter usagères et usagers à un retour massif sur les sites de la BnF, tel qu’il a été évoqué dans des comptes rendus de la DCO, la direction adresse un nouveau message, brutal, au personnel, qui de son côté peine à se projeter tant physiquement que psychologiquement dans une reprise à plein régime, le tout dans moins d’un mois.

La direction exige la confiance des agent-es et des organisations syndicales sur la gestion de cette crise alors qu’elle est incapable de tenir le moindre engagement : le schéma d’organisation, déjà critiquable, qu’elle avait promis de tenir jusqu’au début du mois de juin se voit déjà remis en question dès la mi-mai. Autre promesse non tenue, celle de ne plus toucher aux horaires des expositions après le grave précédent « Tolkien », que nous avions dénoncé à raison.

Enfin concernant l’annexe « Prévention des RPS » : 

Si les oxymores du type « dialogue managérial » nous font doucement sourire, la réalité qu’ils recouvrent est beaucoup plus dramatique. Le discours unilatéral de la direction se rêve à présent expression de la majorité silencieuse et, en guise de prévention, pointe le recours à la sempiternelle conduite du changement.


Face à l’inquiétude des agent-es, que nous propose-t-on ? L’intervention de consultants et de coach, avec  leurs kits de propagande, pour convaincre nos collègues que, ce qu’ils et elles perçoivent à juste titre comme une mise en danger de leur intégrité physique et morale, ne seraient en fait que de petites résistances individuelles et égoïstes qu’il faudrait dépasser.


Encore une fois nous constatons que toute opportunité est bonne pour la direction en vue d’implanter toujours davantage son idéologie managériale à grands coups de charlatanisme résilient. L’infantilisation des agent-es ne constitue pas une prévention. Que ce soit pour la préservation de leur outil de travail ou pour celle de leur santé, ils et elles restent les premier.e.s expert-es à même de juger ce qui est bon ou pas. Toute avancée réelle en faveur des agent.es n’a jamais eu besoin d’une communication marketing pour être perçue comme bénéfique. 
La direction pourra toujours tenir autant de discours d’autosatisfaction bricolés par des communicants qu’elle veut, elle ne parviendra qu’à se convaincre elle-même de leur efficacité. Nos collègues savent très bien ce qu’ils et elles vivent ; les emballages publicitaires éculés ne sont qu’une violence supplémentaire qui leur est faite, et une insulte à leur intelligence. 

Nous ne jouerons donc pas les faire-valoir d’un pseudo-dialogue social face à des décisions déjà prises et prêtes à être exécutées quels que soit nos avis. C’est cette réalité que les organisations syndicales vivent depuis le début de cette crise sanitaire et c’est encore une réalité que vous voudriez occulter en nous opposant des fins de non-recevoir. Nous boycotterons donc cette instance qui n’en conserve que le nom.





LA PROTECTION DES PERSONNELS AVANT TOUT !FERMETURE AU PUBLIC DES SITES DE LA BNF !

Communiqué SUD Culture BnF

A Paris, suite à la dégradation sanitaire et aux contraintes d’accueil des publics, les bibliothèques de la Ville de Paris ont connu un mouvement de mobilisation qui a contraint le week-end dernier à la fermeture de près d’une vingtaine de bibliothèques du réseau suite à l’exercice du droit de retrait, souvent collectif, d’une centaine d’agent.e.s. A la Bpi, face à la décision de la direction d’étendre les horaires d’ouverture au public, le personnel se mobilise, avec le dépôt d’un préavis de grève local.

La BnF n’échappe pas à cet environnement extérieur. Ainsi, depuis un mois, le nombre de signalements et de cas covid est en très forte augmentation. Dans beaucoup de services déjà, l’organisation quotidienne s’est rapidement dégradée fin mars du fait d’absences multiples pour raisons de santé ou avec le plus grand nombre de fermetures de classe. Cela a perturbé la marche voulue comme « normale » de l’établissement, alors même que les missions habituelles telles l’accueil ou le service au public pâtissent en fait de cette volonté persistante d’ouvrir coûte que coûte.

Pourtant depuis janvier, l’intersyndicale CGT – FSU – SUD et les agent.es dénoncent l’organisation du travail, imposée par la direction, qui a contribué à un retour massif des personnels ne pouvant télétravailler sur site, avec la réouverture au public du Haut-de-Jardin.

Jeudi 31 mars, le gouvernement a annoncé la fermeture des écoles pour 3 semaines sans opter pour un vrai confinement et en laissant les bibliothèques ouvertes. Cette décision est insuffisante au regard de la situation épidémique.

Nous réclamons au contraire afin d’assurer la protection de tou.tes :

  • la fermeture au public de la BnF
  • la réduction de l’activité sur site et la mise en ASA ou en télétravail des personnels

En outre nous exigeons :

  • le prolongement de la prise des congés 2020 au-delà du mois d’avril

Dans le cas où la direction de la BnF estimerait n’avoir rien à changer à son schéma d’organisation délétère, en dépit de sa responsabilité pénale de résultat dans la protection des agent-e-s, nous pourrions nous saisir, à l’image de nos collègues des autres bibliothèques parisiennes, du droit de retrait ou de grève.

Jour de Travail à Distance sucré : Pâques au turbin ?

chats,paques

Communiqué SUD Culture BnF

Les agent-e-s de plusieurs départements de la DCO ont appris une nouvelle décision absurde prise tardivement et unilatéralement, aux dépends du personnel : le lundi 5 avril ou « lundi de Pâques » étant férié, il y aura obligation de venue sur site les 4 autres jours de la semaine, sans possibilité d’un jour de Travail A Distance, pour les agent-e-s qui travaillent en présentiel. Cela au moment même où, n’en déplaisent aux huiles qui voudraient, comme nous tou.tes, que la vie – et la Bibliothèque – reprenne son cours normal, la pandémie continue de faire des ravages, avec la diffusion de variants particulièrement redoutables. Cette décision intervient donc dans un contexte catastrophique au niveau sanitaire, y compris dans notre établissement où le nombre de cas de covid explose.

Pourtant, la Direction de la BnF ne voit aucun inconvénient à imposer à tou.te.s les agent.e.s d’un même service et d’un même département qui travaillent sur site de venir en même temps, alors même que nos journées de TAD visent notamment à empêcher une présence massive d’agent.e.s sur site au même moment.   
De plus, elle entérine l’inégalité de traitement entre catégories de personnel mais également l’idée de travailler en présentiel à 100%, en dépit de la gravité de la situation.  Si un jour férié tombe en semaine, ces agent.es devraient donc venir travailler 4 jours  sur 4 possibles dans un espace clos contribuant à augmenter la densité de personnels sur site ?

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BnF : Circulez, il n’y a rien à voir

Compte-rendu SUD Culture BnF du CHSCT exceptionnel du 22 mars 2021

La direction avait convoqué lundi 22 mars un CHSCT exceptionnel à la suite des annonces gouvernementales de jeudi dernier.

Les dernières données sanitaires de l’établissement montrent une hausse des contaminations : en l’espace d’une semaine, 8 nouveaux cas ont été détectés. En considération de cette évolution, que la direction ne juge pas inquiétante, elle a décidé qu’il était urgent de ne rien faire et n’a donc rien annoncé aux membres du CHSCT en matière d’organisation du travail. Le navire prend l’eau mais la direction garde le cap ! Aucune mesure de protection supplémentaire ne sera donc prise, le schéma d’activité ne sera pas modifié. Jamais à cours de néologisme pour masquer son inaction, la direction s’est contentée de déclarer que des situations seraient « repeignées ».  En revanche, les inégalités seront bien maintenues, les catégories C continueront d’être surexposées au risque en se rendant sur site pour travailler, les agent.es à temps partiel qui ne télétravaillent pas et les contractuel-le-s à temps incomplet devront toujours venir 100 % de leur temps de travail sur site. Dans un élan de lyrisme, la direction a pourtant déclaré que « l’égalité serait un enjeu majeur de la décennie à venir ». Les promesses n’engagent que ceux et celles qui y croient. Les organisations syndicales ont été informées que la DPU avait élaboré un scénario de réservation de places pour le haut-de-jardin mais dans le même temps la direction a jugé qu’il n’était pas nécessaire de le mettre en œuvre immédiatement puisque les salles n’étaient pas saturées.

La DRH a annoncé que la campagne de vaccination contre le covid serait lancée le 26 mars par le service médical sans que nous sachions le nombre de doses dont dispose l’établissement, ni si le service médical, désorganisé et en crise, sera en capacité de la faire.

La section SUD Culture de la BnF dans un courrier du vendredi 19 mars avait demandé des mesures très fortes face à la gravité de la situation sanitaire : fermeture au public, réduction de l’activité sur site, mise en ASA et télétravail. Nous avons rappelé nos positions mais également celles des agent.es qui demandent depuis des semaines le retour au schéma d’organisation de novembre/décembre. Sur la question, la direction n’avait rien à dire qu’elle n’ait déjà dit. Un nouveau CHSCT sera convoqué début avril pour présenter le schéma d’activité pour le mois de mai. Pendant ce temps, la crise sanitaire s’aggrave !

Affiche expression française Peigner la girafe | Expressions françaises,  Girafe, Expression marrante

Déclaration liminaire FSU-SUD Culture BnF au CHSCT exceptionnel du 22 février 2021

La motion adoptée par l’assemblée générale des personnels réunie le 2 février comporte des revendications essentielles concernant l’organisation du travail au regard de la crise sanitaire en cours. Nous avions pour mandat de les porter et d’entendre vos réponses dans le cadre d’une réunion de négociation également demandée par l’assemblée générale. Mais la direction n’a pas souhaité donner suite à ces revendications. Considérant qu’elles allaient à « contre-courant de tout », invoquant la puissance « systémique » des injonctions gouvernementales, vous avez considéré qu’il n’y avait plus lieu de discuter de l’amplitude horaire ainsi que du périmètre d’ouverture de la bibliothèque tout comme de l’organisation de l’activité. Nous ne vous demandions pourtant que de revenir aux dispositions cohérentes du schéma d’activité prévalant au mois de décembre dernier, quand les conditions sanitaires ne s’étaient pas encore dégradées au point où elles le sont aujourd’hui.

Les personnels réclamaient en outre :

-la proratisation du temps de travail sur site pour les agent-e-s à temps partiel et pour les « vacataires », afin d’assurer une véritable égalité de traitement.

-La validation de la journée de travail même si la durée normale n’est pas atteinte afin d’étaler les trajets et de ne pas pénaliser les agent-e-s.

-Le respect de toutes les règles en vigueur visant à protéger les agent-e-s, les personnes vulnérables et une application uniforme de ces règles

-L’arrêt des suppressions de postes et des créations de postes partout où cela est nécessaire.

-Le renforcement du service médical de prévention interne à la BnF et l’arrêt immédiat de son externalisation.

-Le respect des organisations syndicales et des instances représentatives du personnel.

Les conditions dans lesquelles nous avons appris la tenue de ce CHSCT sont pour nous inacceptables. Il n’y a plus d’échanges mais une forme de communication unilatérale et sommaire ignorant le débat qui devrait avoir lieu dans les instances.

Alors, comment poursuivre le dialogue dans de telles conditions d’inflexibilité ? L’augmentation des contaminations au sein de la bibliothèque au moment où les indicateurs montent une hausse du taux d’incidence du virus et la progression sensible des variants en Île de France aurait dû inciter la direction à revoir son schéma d’activité pour le mois de mars et faire droit aux demandes légitimes des personnels. Si, nous prenons acte des légères modifications proposées concernant le temps de travail des « vacataires », qui sont un premier pas, elles demeurent insuffisantes pour régler les problèmes de ces agent-e-s. Nous vous demandons donc de prendre la mesure de la situation et de rétablir urgemment l’organisation du travail en place au mois de décembre 2020 qui a montré son efficacité en terme de prévention.

La FSU et SUD Culture BnF estiment que les conditions d’un dialogue avec la direction de la BnF ne sont plus réunies, c’est pourquoi, nous ne siégerons pas ce jour.

Nous espérons que la direction se décidera enfin à rétablir un cadre respectueux et ouvert d’un dialogue indispensable auquel nous ne doutons pas que vous êtes attaché.

CHSCT exceptionnel du 20 janvier : la mascarade continue !

Communiqué FSU – SUD Culture de la Bibliothèque nationale de France

A la suite de l’annonce jeudi 14 janvier de l’avancement du couvre-feu à 18h, les organisations syndicales de la BnF avaient demandé la convocation d’un CHSCT exceptionnel le lendemain pour que soit examinée l’implication de cette décision sur l’organisation du travail. La direction n’y avait pas fait droit, proposant une simple réunion d’échanges l’après-midi et annonçant sur biblionautes, avant même la tenue de cette réunion – à laquelle la CFDT, la FSU et SUD Culture ont refusé de se rendre – la fermeture des salles de lecture à 17h. Cette manière cavalière de procéder est devenue une habitude, tant la direction fait peu de cas du « dialogue social » et du CHSCT en particulier. Les discours de façade ne font plus illusion pour personne. Les pratiques, elles, demeurent, en dépit d’un contexte de pandémie mortelle qui devrait inciter, plus que jamais, à respecter les avis du CHSCT. La direction de la BnF semble, au contraire vouloir se conforter dans une posture autoritaire au mépris de ses agent.es.

Celle-ci aura donc tout juste consenti à avancer le CHSCT initialement prévu le 22 janvier au mercredi 20 janvier, pour y examiner le schéma d’organisation de l’activité prévu pour le mois de février. Sans surprise concernant les horaires des salles de lecture, ce schéma est celui déjà en vigueur en janvier avec, pour seule modification, une fermeture avancée à 17h. En revanche, tout en annonçant que ce schéma était identique à celui de janvier, la direction a introduit une modification quant au nombre de documents réservables : ce ne sont plus désormais 5 documents par jour, mais 10 ! Autre modification : les agent-e-s à temps partiel et les « vacataires » ne verront plus leur temps de présence sur site proratisé. Mesure de « justice sociale » ? Il s’agirait selon la direction de « mettre tout le monde au même niveau ». Les personnes à temps plein travaillant en présentiel devant venir 4 jours sur site, les personnes à temps partiels et à temps incomplet devront également être présentes le même nombre de jours. Cette mesure inique ne manquera pas d’entraîner l’augmentation de l’effectif présent. En réalité, loin de maintenir l’organisation de janvier, cela permettra mécaniquement à la direction d’augmenter le nombre d’agents présent-e-s en février ! La courbe de l’effectif de la BnF présent sur sites augmenterait donc au même rythme que celle des contaminations à l’échelle nationale… Cette conception toute macroniste de l’égalité – que nous préférons appeler nivellement par le bas – crée, en effet, une inégalité entre agent-e-s en surexposant au risque d’infection celles et ceux qui travaillent en présentiel à temps partiel ou à temps incomplet, et qui sont essentiellement des femmes et des précaires percevant les plus bas salaires. La direction est restée impavide, malgré l’unanimité syndicale sur beaucoup de points. Elle n’aura proposé qu’une modification, qualifiée « d’importante », montrant par-là qu’elle a perdu le sens des réalités : désormais, la bonification entre 7h et 8h se fera « à la minute ». En revanche, l’heure bonifiée de 18h à 19h est supprimée, ce qui, là encore, va à l’encontre des mesures de protection sanitaire.

A l’initiative de la FSU et de la section SUD Culture, une motion a été soumise au vote de l’instance demandant le retour au schéma d’activité de décembre et validée par la CGT, la FSU et SUD Culture :

« Afin d’assurer la protection des agents de l’établissement et du public dans un contexte de reprise épidémique forte et avec la mise en place d’un couvre-feu dès 18h, les organisation syndicales de la BnF demandent le retour immédiat au schéma d’organisation du travail du mois de décembre 2020 à savoir : la fermeture des salles de lecture du Haut-De-Jardin, l’ouverture des salles de lecture du Rez-De-Jardin de 10h à 17h du mardi au vendredi, 3 jours maximum de présence sur site pour les agents ne pouvant pas télé-travailler, donc 3/5éme du temps de travail habituel pour les agents à temps partiel et pour les contractuels à temps incomplet. »

Seules ces mesures permettront une vraie protection sanitaire des agent-e-s !

Situation sanitaire et organisation de l’activité à la BnF : SUD Culture écrit à la direction !

SUD Culture Solidaires, Section de la Bibliothèque nationale de France

A l’attention du président du CHSCT,

Comme vous le savez sans doute, la situation sanitaire est jugée préoccupante en cette fin d’année et le conseil scientifique estime qu’une reprise incontrôlée des contaminations est probable en janvier. Le nombre de contaminations est actuellement élevé tout comme les hospitalisations : 2 700 personnes atteintes de forme grave sont ainsi toujours en service de réanimation. En outre, les taux d’incidence augmentent dans l’ensemble des régions métropolitaines. Enfin, l’apparition d’une variante du covid-19, semble-t-il, particulièrement virulente ne peut qu’accroître notre inquiétude sur l’évolution de la pandémie.
Au vu de ce contexte sanitaire dégradé et qui risque de se dégrader encore davantage, il nous semble irresponsable de mettre en œuvre le plan proposé par la direction lors du CHSCT exceptionnel qui s’est tenu le 11 décembre, à savoir la réouverture du Haut-de-Jardin, l’extension des horaires d’ouverture et l’augmentation du temps d’activité sur site. La direction doit faire preuve de responsabilité envers ses agent.es mais aussi en termes de santé publique. L’heure, n’est selon nous, pas à un assouplissement du dispositif qui exposerait davantage les agent.es à des risques de contamination et qui, par le brassage de population qu’il implique, ne s’inscrit pas dans une politique de prévention en adéquation avec le contexte sanitaire dégradé. La prudence invite plutôt à conserver le plan actuel.

Un nouveau point d’étape sur la situation doit être fait le 7 janvier 2021 par le gouvernement qui devrait annoncer de nouvelles mesures pour la population comme pour les établissements recevant du public. Toute modification du dispositif actuel vers une augmentation de la présence sur site et de l’ouverture au public ne peut faire l’objet d’un examen qu’à la lumière de ces nouveaux éléments lors d’un CHSCT exceptionnel ultérieur à cette date. Les documents relatifs à cette organisation devront être fournis aux organisations syndicales avec un délai raisonnable pour les étudier et émettre un avis instruit lors de l’instance.

C’est pourquoi SUD Culture demande à nouveau à la direction de surseoir à la mise en œuvre du schéma d’organisation examiné lors du CHSCT du 11 décembre et de maintenir à minima l’organisation du travail actuelle jusqu’à ce que la situation sanitaire s’améliore de manière significative.