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Déclaration de l’Association des lecteurs et usagers de la BnF (ALU BnF)

Déclaration de l’ALU BnF au Conseil d’Administration de la BnF du 24/11/2022

Mesdames les administratrices, Messieurs les administrateurs de la Bibliothèque nationale de France,

Après six mois de reprise tronquée des communications directes en bibliothèque de recherche (site Tolbiac), l’ALUBnF renouvelle son opposition de fond à cette réforme : en plus d’aller contre les besoins basiques et évidents de la recherche, les nouvelles modalités confirment l’usine à gaz redoutée – tant pour les usagers et usagères du Rez-de-Jardin que pour le personnel – et sur laquelle l’ALUBnF a interpellé la direction de l’établissement dès le printemps.

De cette réforme des communications résulte un sentiment général de mal-être de part et d’autre des banques de salle, ce qui dégrade l’expérience des lectrices et lecteurs et entame profondément la crédibilité de la BnF auprès des professionnel·le·s de la recherche en France et à l’international. “Trop compliquée, trop peu accessible, trop peu rentable pour le temps qu’on y passe, trop chère” sont les formules qui reviennent le plus régulièrement chez nombre de lectrices et lecteurs, y compris chez les fidèles parmi les fidèles qui ne peuvent se résoudre à renoncer à leur désormais “très chère” carte annuelle recherche.

L’association d’usagers et d’usagères bénévoles mobilisée depuis mai dernier ne peut que constater avec douleur, mais sans surprise, la diminution significative et durable de la fréquentation du Rez-de-Jardin. L’écart aussi « stable » que considérable par rapport à la fréquentation de 2019 est moins une conséquence de la fermeture due à la pandémie, ou de « l’évolution des pratiques de recherche » à laquelle s’accroche la direction, que le résultat de modalités d’accueil inhospitalières en rez-de-jardin : l’ampleur du recul, près d’un·e usager·ère sur trois, trahit une désaffection profonde due aux restrictions de la communication directe. Cette situation était prévisible et risque de s’aggraver, l’ALUBnF parmi tant d’autres voix n’a cessé de le répéter. Ces inquiétudes, ces mises en garde ont été soit ignorées, soit balayées d’un revers de main. L’association, avec plusieurs corequérant·e·s, en a donc saisi le Tribunal Administratif de Paris. Le soutien matériel que cette démarche a d’emblée suscité confirme qu’elle répond à une attente profonde parmi les lecteurs.

La réforme devait libérer du temps et rationnaliser l’activité des agents postés. Six mois après sa mise en oeuvre et deux mois après sa première bordée d’ajustements, on ne peut que constater son caractère erratique, quand on apprend que des ouvrages prélevés et disponibles sont volontairement triés pour ne pas être communiqués immédiatement aux lecteurs tandis que des équipes pudiquement qualifiées de “volantes” assurent néanmoins une présence continue en magasin, preuve que le rétablissement de la communication directe le matin ne tiendrait pas à grand-chose. L’ALUBnF réitère son attachement aux conditions de travail des agents et s’inquiète par ailleurs de l’empilement des statuts de plus en plus précarisés au sein d’un corps assurant les mêmes fonctions. Par le passé, la BnF a su répondre aux nécessités du service par des recrutements directs de magasiniers titulaires. Les vieilles recettes ont du bon, il ne faut pas hésiter à les appliquer. Les besoins sont attestés, reconnus par tous, et les vingt postes concédés en juillet par le ministère sur des supports précaires ne font rien à l’affaire.

La direction, visiblement sensibilisée par le mouvement du printemps à la nécessité d’un dialogue avec ses lecteurs et usagers, a fait le choix de mettre à l’ordre du jour du conseil d’administration un point d’information sur de possibles modalités d’échanges. L’ALUBnF, tout en saluant la constance des représentant·e·s élu·e·s des Usagers à remplir leur fonction, Association des Lectrices, Lecteurs, Usagères et Usagers de la Bibliothèque nationale de France s’interroge néanmoins sur la frilosité manifestée par l’institution (interdiction d’affichage et de permanence) face à l’existence même d’une association d’usagers. Y aurait-il des paroles plus légitimes que d’autres ? L’organisation collective et spontanée serait-elle suspecte d’un moindre régime de vérité ? La démocratie culturelle passe pourtant, autant que par la représentation formalisée, par ces tiers lieux que sont les associations. Lorsqu’on se demande, à bon droit, que peut la culture dans notre société contemporaine, une des réponses peut être : écouter celles et ceux qui contribuent à la construire.

Le bureau de l’ALUBnF,

Paris, le 24 novembre 2022

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A la BnF, des conditions de travail inacceptables !

Déclaration au CHSCT du 20-10-2022, issue de l’AG des personnels

Depuis plusieurs mois, la situation des agent-e-s de la BnF et leurs conditions de travail ne cessent de se dégrader :

*Réorganisation du travail en service public en lien avec le sous-effectif et l’ultra-précarité, avec casse des équipes de travail, morcellement de la journée de travail, pression sur les agent-e-s, changement incessant des consignes qui désorganise tout, plannings intenables, mise en place d’équipes volantes d’agent-e-s ultra-précaires qui se retrouvent sur des horaires inacceptables (11h-14h le samedi)…

*Problèmes récurrents à Richelieu, avec toujours du sous-effectif, des salles qui ne fonctionnent qu’avec des précaires, des mal-façons, des équipements mal conçus, des fuites…

*Surcharge de travail au Dépôt Légal qui est masqué par le recours à des CDD de courtes durées.

*Lente dégradation de la situation à Bussy-Saint-Georges et à Sablé sur Sarthe, avec des départs non-remplacés qui remettent la charge de travail sur les agent-e-s restant-e-s.

*La situation est aussi très difficile au service des Exposition. En effet, malgré une première alerte RPS en 2014 et une seconde alerte RPS déclenchée en octobre 2021, les conditions de travail au sein du service des Expositions ne s’améliorent pas, voire empirent. Le rapport définitif de l’étude RPS a été remis à Direction de la DCM il y a maintenant plus de trois mois, pendant lesquels le service, amputé de quatre de ses membres suite à des départs récents, a ouvert 5 expositions d’envergure, sur 3 sites différents.
Depuis juillet, l’équipe demande de pouvoir recevoir des réponses claires sous la forme d’un plan d’action assorti d’un calendrier de mise en oeuvre pour remédier de toute urgence à la situation.
Ce jour, après trois mois de relances et d’attentes, un tout premier échange avec la hiérarchie de la DCM a eu lieu.
Il s’avère qu’aucune proposition concrète et adaptée à l’urgence de la situation n’a été proposée.
En l’absence de mesures d’urgence dans les prochaines semaines, les membres du service des expositions envisagent d’utiliser leur droit de retrait face à une charge qu’ils ne sont pas en capacité de supporter plus longtemps sans risques physiques et psychologiques.

Face à tout cela, il faut maintenant prendre des mesures pour améliorer vraiment les conditions de travail de l’ensemble des agent-e-s de la BnF. Nous nous mobiliserons aussi longtemps qu’il le faudra pour cela !

BnF, les raisons de la colère sont toujours là. Texte adopté en AG.

Appel à une nouvelle Assemblée Générale le JEUDI 20/10
12h30, Hall Ouest, site de Tolbiac !

« Nous, personnel de la BnF réuni en Assemblée Générale le jeudi 13 octobre 2022 :

Constatant que les nombreux problèmes d’organisation du travail causés par la « réforme » du service public perdurent et se sont même multipliés avec la nouvelle version de cette « réforme » depuis fin septembre, à cause de changements réguliers de consignes qui font que plus personnes n’y comprend rien ;

Constatant que les graves problèmes de sous-effectif qui touchent la BnF à cause des suppressions de postes, en particulier en catégorie C, sont toujours là et que rien n’a été réglé à ce sujet ;

Constatant que la seule « réponse » de la direction de la BnF est le recours toujours plus fort à des contrats ultra-précaires, CDD d’un an à temps incomplet sur des quotités horaires de 50h à 80h, sans droit, pour un salaire de misère et qui servent de à combler tous les manques dans les plannings en service public ou contrats de projet, CDD sans date de fin, pour faire les chantiers exceptionnels pour Amiens dans des conditions déplorables.

Constatant ainsi que la direction de la BnF a utilisé les 20 postes en plus en catégorie C à la DCO, gagnés par la grève, uniquement pour embaucher du personnel précaire, sans créer un seul poste de titulaire, ce qui est un mépris complet du personnel ;

Constatant que tout cela entraîne une forte dégradation des conditions de travail du personnel, quelle que soit sa catégorie, avec des plannings ingérables ; une fragmentation de la journée de travail ; une dislocation des équipes, des charges de travail intenables, en particulier pour les « équipes volantes » ou Nouvelles Equipes Mobiles qui doivent passer de postes de travail en postes de travail pendant la matinée ; des pressions importantes ; l’abandon complet de toutes les règles protégeant les conditions de travail (travail isolé en magasin, articulation de la journée de travail entre travail interne et service public…) ;

Constatant que ces problèmes de sous-effectif, d’abus de contrats précaires courts, de surcharge de travail touchent en fait toute la BnF, toutes les directions, tous les départements, que ce soit sur le site de Richelieu (manque de personnel, malfaçons, fonctionnement uniquement grâce à des précaires, nouveaux horaires durs à gérer), à la DSR, entre autre au Dépôt Légal, mais aussi sur les sites de Bussy et Sablé condamnés à fermer, à la DDC dont le service des Expositions, à la DPU… ;

Constatant que tout cela se fait aussi dans le cadre d’une dégradation forte des missions de la BnF et des services offerts au public, dont la réduction de la communication directe des documents patrimoniaux est l’exemple le plus visible ;

Constatant enfin que cela se fait dans un contexte d’austérité avec la baisse du budget des acquisitions, de tensions sur la masse salariale, à cause de la hausse des coûts de l’énergie, mais que par contre il n’y a pas d’austérité sur les dépenses de publicité, d’audits inutiles ou de festivités ;

Nous constatons et dénonçons le fait que les problèmes que connaît la BnF sont toujours là, que nous avons toujours autant de raison d’être en colère, que notre lutte qui dure depuis 5 mois et demi continue, que nos revendications sont toujours les même ;

C’est pourquoi nous appelons l’ensemble des agent-es et les organisations syndicales à continuer à se mobiliser par les moyens nécessaires (grève, rassemblements, déclarations…) pour obtenir : les créations de tous les postes pérennes nécessaires au bon fonctionnement de la BnF avec un effort particulier pour les catégories C, le retrait de la « réforme » du service public et le retour à la communication directe des documents toute la journée, l’amélioration réelle des conditions de travail, l’arrêt des contrats ultra-précaires et le passage en CDI de ces collègues.

La direction de la BnF et le ministère de la Culture doivent mettre en oeuvre les mesures nécessaires pour cela et pour mettre fin à la crise sociale que connaît notre établissement.

Nous continuerons tant qu’il le faudra !

Nous appelons l’ensemble du personnel de la BnF à faire grève le MARDI 18/10 !

Nous appelons à participer largement à une nouvelle Assemblée Générale le JEUDI 20/10, à 12h30, Hall Ouest, site de Tolbiac !« 

À LA BNF, ÇA CRAQUE DE PARTOUT !

SUD Culture Solidaires / Section BnF

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE BnF
JEUDI 13 OCTOBRE
12H30 HALL OUEST

Des services en sous-effectifs           

Alors que la direction de la BnF a mis en place sa réforme amendée des communications, nous ne pouvons que constater qu’elle entraîne désorganisation et mal-être au travail, sans même cacher la misère du sous-effectif. Dans de nombreux départements, une seule absence suffit à bousculer tout le service public ! L’organisation illisible des communications se ressent aussi du côté des lecteurs et lectrices, pour qui la fréquentation des salles de lecture devient un vrai casse-tête. Cette situation est extrêmement pesante, et cela alors même que les chantiers de préparation pour le futur site d’Amiens n’ont pas commencé, chantier dont chacun·e réalise bien qu’ils ne pourront pas être intégrés dans des plannings qui craquent déjà de partout. Mais le sous-effectif est plus général, il touche aussi la DSR (au DL entre autre), la DPU, la DDC, Bussy et Sablé…    

Une précarité insupportable

            Alors que les 20 postes supplémentaires en catégorie C à la DCO gagnés par la lutte auraient dû servir à embaucher du personnel titulaire, la direction de la BnF s’en sert en fait pour recruter uniquement du personnel précaire, dans des conditions inadmissibles : obligation de présence en semaine tous les matins, impossibilité de poser des demi-journées d’indisponibilité pourtant prévues au règlement intérieur, postage le samedi de 11h à 14h, donc impossibilité d’utiliser la cantine de l’établissement. Tout ça pour un salaire misérable de moins de la moitié du SMIC, 450 à 600 euros par mois, puisque nos nouveaux et nouvelles collègues sont embauché·es sur des contrats de 50 à 80 heures par mois avec un CDD d’un an. Dans ces conditions, il est bien difficile de recruter des étudiant·es, car oui, les cours ont aussi parfois lieu le matin, n’en déplaise à la direction !

Une rentrée difficile sur le site de Richelieu

            Malgré la durée des travaux, le site de Richelieu est encore plein de surprise, entre malfaçons, fuites, portes inadaptées et plafonds croulants. Des conditions de travail certainement pas à la hauteur de la facture, et tout cela dans la même joie du sous-effectif qu’à Tolbiac, puisque les services doivent désormais assurer une heure supplémentaire par jour d’ouverture au public. En sus, la Musique et les Manuscrits ont maintenant le plaisir de devoir se tasser dans une salle et une arrière-banque de salle trop petite. Les lecteurs et lectrices ne sont pas non plus en reste, puisque la salle Ovale, ouverte à toutes et tous et ne fonctionnant que grâce à des précaires, laisse chercheurs et chercheuses sur le carreau dans l’attente d’une place, quand il ne faut pas traverser tout le site pour se procurer une mallette transparente.

Un hiver glacial pour toutes et tous ?

            Alors que le moral n’est pas au beau fixe dans les différents départements, la direction de la BnF en rajoute une louche, promettant un hiver sombre. Les acquéreurs et acquéreuses des différents départements ont entendu dire que leur budget diminuait pour régler la facture de chauffage, une annonce démontrant si besoin était la technocratie de notre direction : la politique documentaire n’étant finalement qu’un vœu pieu dans la balance gestionnaire. La direction annonce finalement en CHSCT diminuer le chauffage sur tous les sites, pour faire sa part dans la consigne de sobriété énergétique gouvernementale. Ce n’est pas faute de savoir depuis longtemps que la majorité des sites de la BnF sont des passoires énergétiques, sans pour autant qu’une réelle politique de rénovation et d’isolation soit mise en place. Ce n’est pas sans savoir non plus que de nombreux bureaux, notamment dans les tours de François Mitterrand sont équipés de chauffages électriques d’appoint pour palier une température trop basse.

RÉCHAUFFONS LE CLIMAT SOCIAL !
Le 13 octobre à 12h30, Retrouvons-nous en Assemblée Générale !
TOLBIAC, HALL OUEST !

Une heure mensuelle d’information syndicale a été déposée auprès de la DRH, qui vous permet d’assister à l’assemblée générale sur votre temps de travail en prévenant votre hiérarchie.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

CGT BnF, FSU, SUD Culture BnF,
Association des lecteurs et usagers de la BnF

La mobilisation des lecteurs et des agents continue : alors que Richelieu réouvre, les personnels seront à nouveau en grève le mardi 20 sept. sur l’ensemble des sites de la BnF

Depuis le mois de mai 2022, la BnF connaît une mobilisation inédite des lecteurs et lectrices et des personnels de la bibliothèque en particulier contre la suppression de l’accès direct aux collections patrimoniales le matin, conséquence d’un sous-effectif chronique, mais aussi contre l’ultra-précarité.

Côté lecteurs, plus de 16 500 personnes ont pétitionné contre cette mesure tandis que 430 universitaires et acteurs du monde de la culture ont publié le 20 juin une tribune dans Le Monde pour dénoncer les choix de Laurence Engel, présidente de la BnF.

Côté personnel, les agents de la BnF ont été en grève un à plusieurs jours par semaine pendant plusieurs mois pour dénoncer ce recul du service public, le sous-effectif, la dégradation des conditions de travail, le retour de la précarité.

Concrètement la réforme de la communication des documents, officiellement justifiée par la nécessité de dégager du personnel pour d’autres besoins (réouverture de Richelieu, nouveau centre de conservation à Amiens), signifie :

· pour les lecteurs, alors que les demandes directes d’ouvrages étaient possibles entre 9h et 17h, elles sont désormais impossibles les matins, rendant obligatoire le recours à la réservation et désorganisant la nécessaire continuité du travail de recherche ;
· pour les personnels, là où le travail de communication et de rangement des documents demandés quotidiennement se faisaient sur la journée complète, les demandes se concentrent désormais sur des horaires restreints et augmentent fortement la charge de travail et donc sa pénibilité. . Avec en plus des modalités qui ne cessent de changer et la volonté de la direction d’imposer en plus des chantiers internes lourds le matin.
Cette réforme est le résultat du sous-effectif général de la BnF (plus de 300 postes équivalents temps plein, toutes catégories confondues, perdus entre 2009 et 2021) et particulièrement des personnels de magasinage dont 25% des postes ont été supprimés en 12 ans (soit 129 emplois). Les livres ne se communiquent pourtant pas tout seuls !

Richelieu, un bon prétexte pour le retour de l’ultra précarité

Parallèlement à la réduction de l’offre de service au public, la direction de la BnF a décidé de ne plus respecter le protocole de fin de grève datant de juillet 2016 prévoyant l’embauche en CDI des contractuels à temps incomplet répondant à des besoins permanents de la BnF.
Désormais ces agents, qui accueillent les lecteurs et communiquent les documents, seront en CDD d’un an à 80h (moins d’un mi-temps) et associeront précarité du contrat et faible salaire. Ils serviront aussi de « bouche-trous » pour le service public. L’emblématique salle Ovale à Richelieu, rouverte à grands renforts de médiatisation, comptera ainsi 70% de personnels précaires dans son équipe de magasinage, les titulaires devant très minoritaires.

Nous refusons ces reculs sociaux pour le personnel et pour le public. Nous défendons un service public de qualité, sans précarité, avec les effectifs nécessaires et de bonnes conditions de travail.

Toute la BnF en grève le mardi 20 septembre !

alubnf@gmail.com cgt@bnf.fr fsu@bnf.fr sud@bnf.fr

La lutte continue à la BnF ! Toutes et tous en Assemblée Générale jeudi 15/09.

Intersyndicale CGT-FSU-SUD Culture de la BnF

La lutte continue à la BnF pour défendre le service public, contre le sous-effectif, pour des emplois pérennes, contre la précarité et contre les mauvaises conditions de travail et pour la revalorisations des primes.

Il y a toujours autant de raison de nous mobiliser contre les attaques de la direction et d’être en colère. Le CA du 30/06 et les négociations du mois de juillet n’ont permis aucune vraie avancée, les problèmes sont toujours là.

Afin de faire le point sur la situation, alors que le site de Richelieu « rénové » s’apprête à réouvrir complètement au public, alors que les modalités de travail en service public n’arrêtent pas de changer, alors que les nouveaux collègues précaires arrivent, nous vous proposons pour décider ensemble de la suite de la mobilisation de nous réunir nombreux/ses en

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
JEUDI 15/09 à 12h30 hall Ouest Tolbiac

Ou en visio (le lien sera communiqué dès que possible)

Soyons nombreux et nombreuses !

Déclaration intersyndicale BnF CGT-FSU-SUD Culture au Comité technique du 13/07/2022

Lors de ce Comité technique doit être examinée une nouvelle fois la réorganisation du service public en rez-de-jardin. Sans surprise, cette nouvelle version réduit toujours l’accès aux collections et dégrade les conditions de travail des agents. La communication des documents conservés en magasins, possible avant la crise sanitaire pour les lecteurs de 9 à 17h, serait encore réduite à partir de septembre de 12h à 17h, ce qui ne change rien sur le fond.

Cette « solution » ne satisfait personne que ce soit les agents et les usagers, les représentants des lecteurs (qui ont voté contre au Conseil d’administration du 30 juin) ou l’Association des usagers de la bibliothèque, ALUBnF.

Dans le même temps, alors que la mobilisation a permis, après des années de réduction d’effectif, d’arracher 20 postes supplémentaires en catégorie C, la direction fait manifestement le choix de transformer une partie de ces emplois en des contrats précaires, ce qui n’est pas acceptable.

Ces annonces, après deux mois de mobilisation historique et près de 20 jours de grève, sont très loin des attentes et des demandes des personnels et sont symptomatiques du manque d’écoute et de concertation de la part de la direction. Nous contestons par ailleurs la manoeuvre de la direction qui hors de tout cadre réglementaire convoque deux comités techniques afin de faire passer en force la réorganisation de la réorganisation du service public, car ni le délai réglementaire de convocation ni celui de communication du document sur ce point n’ont été respectés. De même, le volet concernant l’organisation du travail aurait dû être présenté en CHSCT avant sa présentation en CT ce qui n’a pas été fait. Si elle s’obstine, la réunion prévue le mercredi 13 juillet sur la réforme du service public hors de tout cadre réglementaire sera sans valeur.

Les agents et l’intersyndicale CGT, FSU et SUD continuent de demander :

· Le retrait immédiat de la réorganisation du travail en service public, même modifiée et le retour aux communications directes des documents toute la journée
· Le renforcement des effectifs à la hauteur des besoins par des emplois titulaires, notamment de magasiniers avec entre autres, l’organisation d’un recrutement sans concours de magasiniers permettant d’augmenter de façon pérenne les effectifs
· Le respect du protocole de fin de grève de 2016 et en conséquence l’abandon du recrutement des contractuels à temps incomplet sur besoins permanents sur des CDD d’un an à mi-temps renouvelable une fois, contrats ultra-précaires sans droit et le retour à leur recrutement en CDI à 110h.
· Une révision du fonctionnement prévu pour le site de Richelieu, etc.

L’urgence dans laquelle se trouve notre établissement nécessite des réponses fortes et non une nouvelle réorganisation de la réorganisation du service public et le retour de la grande précarité. Cela passe par de vrais moyens supplémentaires et le recrutement rapide de personnels titulaires pour l’ensemble des sites dont celui de Richelieu avec une réouverture en septembre qui risque d’être grandement perturbée par la mobilisation des personnels sans propositions allant dans le bon sens de la part de la direction.

C’est l’été de la lutte à la BnF !

Intersyndicale BnF FSU-SUD

Décidément, la direction paie le prix de son entêtement !

Après avoir méprisé pendant plus de huit semaines non seulement les grévistes de son établissement en lutte pour leurs effectifs, qui sont en chute libre et contre le retour scandaleux de l’ultra-précarité, mais aussi les dizaines de milliers d’usager.es signataires d’une pétition pour le retour de la communication directe, la direction de la BnF devra assumer sa seule responsabilité de n’avoir pas su entendre une mobilisation historique de ses agent.es et du public pour les missions fondamentales de l’établissement, l’amélioration de ses conditions de travail et d’accueil. C’est pourquoi la grève sera reconduite tout l’été, à dates perlées, jusqu’au retrait de la réforme.

Jeudi 30 juin, au Conseil d’Administration, les représentant.es élu.es des lecteurs votaient encore CONTRE ce projet et la direction n’a plus pour seul objectif, pour sauver les meubles, que de proposer pour le prochain CT le 11 juillet un nouveau point pour avis de «

Réorganisation de la réorganisation » ! Qu’elle la cesse !

L’Assemblée Générale des personnels a reconduit ainsi ce mardi 5 juillet le principe d’une mobilisation continue estivale, jusqu’à la réouverture de Richelieu, qui ne peut se faire au prix de la perte d’effectifs à Tolbiac, la dégradation des conditions de travail et de nos acquis sociaux (travail les jours fériés, etc.). C’est tous ensemble qu’il faut lutter !

Pour gagner, mobilisons-nous cet été !
Les jeudi 7, lundi 11, vendredi 15, mardi 19, mardi 26 juillet

Puis, les mardis 2, jeudi 11, mardi 16 et jeudi 25 août